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Patrick Gregory, entraîneur-chef des Islanders du Cégep John Abbott, s’apprête à entamer sa treizième saison à la tête du programme. Entraîneur depuis plus d’une trentaine d’années, la fébrilité d’une nouvelle saison qui commence est encore la même pour lui et ses joueurs.

« Y’a toujours cette fébrilité, on passe du calme à un niveau d’activité très élevé », explique l’entraîneur. « Ce qui est propre au football, c’est le ratio des entraînements et les matchs joués, qui est très inégal. On s’entraîne pendant neuf mois pour jouer seulement trois mois, quand la saison arrive, la fébrilité est toujours là. »

Des succès récents en division 2

Lors des dernières saisons, les Islanders se sont régulièrement classés parmi les meilleures équipes en division 2, remportant la finale du Bol d’or lors des saisons 2019-2020 et 2021-2022.

La saison dernière a elle aussi été un succès pour les Islanders, eux qui ont terminé la saison régulière ex æquo avec le Cégep de Lévis au deuxième rang du classement général, avec sept victoires et une seule défaite.

Une nouvelle cohorte à prouver

Pour la saison 2025, l’entraîneur explique que les attentes sont les mêmes qu’avant. « Les attentes, c’est de se mettre en position pour compétitionner avec les meilleures équipes de la ligue, c’est comme ça que l’on voit les choses chaque année », explique Patrick Gregory.

Cette année, les Islanders devront composer avec le départ de plusieurs joueurs clés en attaque et en défensive, une situation qui est loin d’inquiéter l’entraîneur-chef. « Plusieurs gars ont quitté, mais nous avons aussi un bon noyau de joueurs qui reviennent cette année, mais qui n’avaient pas eu l’occasion de contribuer sur le terrain l’an dernier. »

Sans pour autant être inexpérimentés, Patrick Gregory préfère le terme "unproven" pour parler de sa nouvelle cohorte. « On a beaucoup de gars de talent qui sont prêts à prendre la relève, mais ce ne sont pas des gars qui ont eu la chance de se prouver la saison dernière. On va bâtir en fonction de l’expérience des gars qui sont là. »

Malgré tout, il est clair sur un point, il ne s’agit pas d’une année de reconstruction pour le programme. « Non, ce n’est pas une reconstruction. Ça fonctionne toujours comme ça ici, on gradue 20 à 25 gars chaque année. On a souvent une trentaine de recrues qui se joignent à l’équipe et on trouve des façons pour qu’ils contribuent. »

L’importance de l’équilibre entre les phases du jeu

Contrairement à d’autres cohortes, le succès de l’équipe ne passera pas seulement par une seule phase du jeu. « Il va falloir que l’on soit capable d’avoir un équilibre entre le jeu au sol et la passe, ne pas être unidimensionnel. Il faut aussi que la défensive fasse sa part des choses. »

Des finales à portée de main

Malgré les succès pendant la saison régulière, les Islanders ont passé bien près de la finale du Bol d’or, eux qui se sont inclinés en demi-finale en 2024 et 2022, et en quart de finale en 2023.

Depuis les dix dernières années, les Islanders n’ont pas manqué les séries éliminatoires et ont participé à quatre finales du Bol d’or, dont deux victoires. « Ce n’est pas évident dans le sport de se rendre en finale. Ça prend du talent, il faut de l’exécution ainsi que de capitaliser quand ça compte le plus. », explique-t-il.

Ces défaites sont pour les joueurs une opportunité d’apprendre des erreurs, mais aussi pour souligner les bons coups. « Il faut tirer des leçons de ces défaites-là. Il faut identifier les bons coups, ce qui a le moins bien fonctionné, avoir l’humilité de faire cet exercice-là », affirme Patrick Gregory.

Cependant, il affirme aussi qu’il est très important que l’équipe passe à autre chose pour continuer de progresser. « Tu ne peux pas ignorer ces moments, il faut juste trouver un bon équilibre entre les deux. »

Des vétérans pour guider la relève

Les Islanders vont tout de même pouvoir compter sur des vétérans importants pour la saison 2025, confirme l’entraîneur. « Jabbar Folayan Abou est un gars en défensive sur qui on va beaucoup compter, Sasha Morissette aussi, deux vétérans de troisième année. »

Lors de la dernière saison, Abou avait enregistré un total de 16 plaqués, dont deux sacks du quart, quatre plaqués pour des pertes ainsi qu’une passe rabattue. Morissette avait quant à lui enregistré 14 plaqués.

En offensive, le joueur de centre Caleb Perks, nommé sur l’équipe d’étoile lors de la saison 2024, sera une pièce importante de la ligne offensive, tout comme le plaqueur Liam Marcotte, nommé recrue de l’année au sein de l’équipe.

Le receveur James Riddell sera aussi de retour avec John Abbott. Il avait bien failli être sélectionné sur l’équipe d’étoile du RSEQ en 2024, enregistrant 28 attrapés pour 470 verges et cinq touchés.

Un quart-arrière partant encore à déterminer

Suite au départ de Glenn Valentine pour les rangs universitaires, les Islanders évaluent actuellement ses remplaçants potentiels, soit Logan Trépanier et Justin Charles.

« C’est la situation dans laquelle on se trouve, on savait que Glenn partait, donc on s’est préparé en conséquence. La bonne nouvelle, c’est qu’avec Logan et Justin, on ne part pas de zéro, ils faisaient tous les deux partie de l’équipe l’année dernière », mentionne Patrick Gregory.

Il ajoute que les deux joueurs ont déjà une bonne connaissance du cahier de jeux et du système, ce qui facilitera la transition. « Valentine est un joueur exceptionnel, il a été le joueur par excellence l’an dernier. Le challenge, ça va être de jouer selon les forces de Logan ou Justin, dépendamment de qui remporte le poste de partant. »

Premier match à la maison pour commencer la saison

Les Islanders vont se mesurer aux Volontaires du Cégep de Sherbrooke en lever de rideau de leur saison 2025, une partie qu’ils disputeront devant leurs partisans le 23 août prochain.

Avec une fiche de six victoires et deux défaites en 2024, Sherbrooke s’était mérité la troisième place au classement général. Les Volontaires s’étaient eux aussi inclinés lors de la demi-finale du Bol d’or.

« Sherbrooke est un adversaire de taille. Défensivement, les Volontaires se classent parmi les meilleurs chaque année, on part avec un adversaire de qualité. De commencer la saison à la maison contre eux, c’est sûr que les joueurs sont excités pour ça. »

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