À partir des années 70
La petite histoire des vacances de la construction au Québec
Certains d'entre vous peuvent encore se demander quelle est l'origine des vacances de la construction ? Pourquoi tout ferme durant deux semaines au coeur de l'été? Comment se fait-il que tant de personnes aient emboîté le pas? Comment cela a-t-il commencé? L'organisme Formation Construction nous en trace les grandes lignes. Cette année, les vacances s'échelonnent du 21 juillet au 3 août.
Les « Vacances de la construction » désignent la période estivale de deux semaines durant laquelle la quasi-totalité des travailleurs œuvrant sur les chantiers de construction bénéficient d’un congé obligatoire.
Un chantier ne peut pas vraiment avancer en l’absence de plusieurs de ses travailleurs. De plus, il faut aussi tenir compte que certains fournisseurs sont également en vacances l’été.
Ainsi, dans le but d’harmoniser la période d’arrêt des chantiers et de maximiser l’efficacité du travail le reste du temps, les vacances de la construction ont été instaurées à la demande des syndicats.
Près de 200 000 travailleurs de l’industrie de la construction profitent de ce congé. C’est également la période que choisissent une grande partie des Québécois pour prendre des vacances estivales ou annuelles. D'ailleurs, de nombreuses industries, en dehors de la construction, ferment également durant cette période.
Petite histoire
C’est à l’été 1971 que les travailleurs de la construction du Québec ont commencé à profiter de deux semaines de vacances estivales à la suite d’un décret du gouvernement provincial.
Cependant, l’instauration du système de congés payés remonte à 1946, où chaque région avait son propre système de gestion des vacances. À cette époque, les conditions et la durée de celles-ci étaient différentes pour chacune des régions, et puisque les travailleurs changeaient souvent d’employeur, la gestion de ces systèmes devenait de plus en plus compliquée.
Afin de simplifier la chose, un décret gouvernemental a été émis afin d’uniformiser les dates et les conditions des congés des travailleurs.
« Devenues officielles en 1970 par un décret gouvernemental, les fameuses “vacances de la construction” seront inscrites à l’intérieur des conditions de travail qu’employeurs et travailleurs ont convenues. C’est à l’été 1971 qu’elles prennent effet pour la première fois au Québec », selon de site de Commission de la construction du Québec (CCQ).
Chèque de vacances
C’est l’employeur qui verse mensuellement à la Commission de la construction du Québec les indemnités pour les jours fériés chômés et les congés annuels obligatoires. Ces montants représentent 13 % du salaire gagné par les travailleurs durant chaque semaine de travail.
Période
Initialement, la date des vacances correspondait aux deux dernières semaines complètes de juillet.
En 2008, lors du renouvellement du contrat de travail, on a modifié légèrement les dates afin que les semaines débutent nécessairement en juillet, mais puissent déborder en août.
Obligatoires
Les vacances sont obligatoires, quel que soit le secteur, pour l’ensemble de l’industrie de la construction et touchent 80% des ouvriers.
Exceptions
Il existe des exceptions, notamment dans le domaine résidentiel. Un entrepreneur peut s’entendre avec ses travailleurs pour reporter les vacances.
Par exemple, un employé peut travailler à remettre en état une machinerie ou un bâtiment dans le but de lui redonner sa fonction initiale sans en changer les caractéristiques. Les travaux d'entretien pour maintenir en état une machinerie ou un bâtiment dans le but de le maintenir fonctionnel ou opérationnel sont aussi acceptés. Toutefois les travaux doivent être dans un objectif de prévention et non pas une réparation.
Évidemment, les travaux d'urgence sont aussi considérés comme des exceptions. L'association de la construction du Québec définit ces travaux comme suit: « travaux exécutés lorsqu’il peut y avoir des dommages matériels pour l’employeur ou le donneur d’ouvrage ou lorsque la santé et la sécurité du public sont en danger. Une clause pénale contractuelle ou toute autre clause similaire ne doit pas être considérée comme des dommages matériels ».
Par exemple, c’est le cas des établissements scolaires qui profitent de l’absence des élèves pour réaliser les réfections nécessaires.
Une grande partie des travaux de génie civil et de voirie, autre que ceux réalisés par les employés des municipalités, sont également concernés.
Les travaux de génie civil se déroulent habituellement dans la terre; donc ils sont exécutés lorsque les conditions climatiques le permettent.
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