L'incident est survenu à Les Coteaux en novembre 2021
Sentence suspendue et probation de deux ans pour l'auteur de voies de faits simples
Danny Lauzon, s'est vu imposer une sentence suspendue, assortie d'une probation de deux ans, par le juge Bertrand St-Arnaud, ce mardi 23 avril, au Palais de justice de Valleyfield en lien avec des voies de faits simples commis à Les Coteaux en novembre 2021.
Les deux procureurs au dossier sont Me. Cyril Routhier pour la Couronne et Me. Alexandre Dubé pour la défense. L'accusé, aussi reconnu coupable de méfaits causés à l'encontre d'une voiture, a fait l'objet d'accusations portées par voie sommaire. Notons qu'il a des antécédents de menaces et voies de faits remontant à 2007.
Comme c'est le cas dans plusieurs dossiers, les deux avocats se sont entendus sur une suggestion commune, soit l'imposition d'une sentence suspendue, assortie d'une probation de deux ans comprenant plusieurs conditions, dont celles de garder la paix et d'avoir une bonne conduite. La demande a été entérinée par le juge St-Arnaud.
« Mon client est en attente pour obtenir un suivi psychologique, mais les délais dans le système de santé sont plus longs que ceux du système de justice, ce qui fait qu'il n'a pas encore obtenu de réponse à sa demande. Il a trois enfants avec madame et ils ne communiquent que lorsque c'est vraiment nécessaire pour discuter de la garde », a précisé Me. Dubé.
Le juge s'est d'ailleurs dit soulagé de voir qu'aucun autre incident n'est survenu entre les deux ex-partenaires depuis novembre 2021.
Présente dans la salle d'audience, la victime de l'homme a tenu à s'exprimer devant le juge.
« C'est difficile pour moi de prendre la parole aujourd'hui. Ce dossier m'a causé beaucoup de stress. C'est quelque chose de porter plainte officiellement contre une personne avec qui vous avez partagé votre vie aussi longtemps et fait des enfants. Je n'ai pas eu le choix cette fois-là de porter plainte. Ma protection, et celle de mes enfants étaient en jeu. Le dossier a été remis 14 fois depuis son ouverture. Chaque fois, j'ai dû replonger dans des souvenirs douloureux et stressants. C'est un long processus de guérison que j'ai entamé. Je suis suivie médicalement pour un choc post-traumatique », a-t-elle mentionné au magistrat.
Ce dernier a remercié la dame pour son courage. « Merci pour ce témoignage. Au quotidien, nous avons tendance à oublier que les dossiers traités ici dans ce Tribunal ont des impacts sur de vraies personnes. On voit parfois jusqu'à 150 dossiers par jour devant nous alors il est facile de perdre de vue que des victimes vivent avec les conséquences de ceux-ci au quotidien. Il est important de le dire », a-t-elle mentionné au magistrat.
Pour sa part, le procureur de la défense, Alexandre Dubé, s'est excusé du délai de traitement du dossier. À l'origine, c'est Me. Guy Lalonde, qui était l'avocat au dossier, mais ce dernier a dû prendre sa retraite de façon précipitée en raison de problèmes de santé. Il a donc transféré ses dossiers à ses collègues Mes. Dubé et Vinet, ce qui a occasionné des délais supplémentaires.
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