Vétusté des installations
Coteau-du-Lac: Risque de déversement des eaux usées dans le fleuve ?
Des infrastructures vieillissantes pourraient causer des déversements d'égouts directement dans le fleuve, à Coteau-du-Lac. C'est du moins ce qui inquiète le conseiller municipal Alain Laprade et le directeur général de la Ville, Jacques Legault.
Invité à prendre la parole en fin de séance le 9 juillet dernier, le conseiller du district numéro 1, Alain Laprade, a soulevé quelques inquiétudes face à l'état des diverses stations de pompage et de l'usine de filtration des eaux sur le territoire municipal qui, selon M. Laprade, pourraient forcer le déversement d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent
« Si l'usine venait à faire défaut avant sa réfection, on enverrait les égouts directement dans le lac. C'est inacceptable. Je voudrais que l'on accélère les programmes d'investissement dans nos infrastructures comme les stations de pompage qui en ont grandement besoin », a-t-il indiqué.
L'état de vétusté des installations, notamment de la station de pompage située sur la rue Blanchard a été confirmé par le directeur général de la Ville, Jacques Legault.
« La station principale sur la rue Blanchard commence à être très vieille. Elle est endommagée et les équipements arrivent à leur fin de vie. Il y a même des conduites qui, d'après moi, devront être réparées avant (NDLR Avant le printemps 2025). On ne sera pas capable de se rendre à l'année prochaine, c'est pratiquement impossible », a indiqué le directeur général.
Selon les estimations présentées par M. Legault lors de la séance du conseil du 9 juillet dernier, la facture pour le projet de réfection des stations de pompage Blanchard et Soulangeois, incluant la réparation de la conduite de refoulement qui monte jusqu'au parc industriel, s'élèverait à plus de 8 millions de dollars.
Toujours selon le directeur général, les travaux pourraient seulement débuter au printemps, voir à l'été 2025. « Il reste à rencontrer le Service du Génie pour voir tout ce que l'on veut inclure dans le projet. Ensuite, on lance les plans et devis, les appels d'offres et on réalise le projet. D'après moi, nous ne serons pas en mesure de commencer avant le printemps ou l'été 2025 », a-t-il ajouté.
Rappelons qu'en 2023, le conseil avait octroyé à la firme Bruser Inc., le contrat pour les services professionnels en ingénierie pour la préparation des plans et devis et surveillance des travaux de mise à niveau des stations de pompage Blanchard et Soulangeois, pour la somme de 327 851,22 $.
Un contrat à l'entreprise FD Expert-Conseil inc. a également été octroyé pour la somme de 7 874,06 $ en octobre 2023. L'entreprise a eu le mandat d'assurer une assistance technique durant la préparation des plans et devis et la surveillance des travaux.
« Finalement, on étire l'élastique au point où l'on risque des ruptures qui vont causer des déversements dans le lac... Il est primordial d'investir dans nos infrastructures. Par les années passées, très peu (NDLR d'argent) a été investi dans les infrastructures et on en paye le prix aujourd'hui. On ne peut pas se permettre que les stations fassent défaut... On sait que Coteau-du-Lac a déjà déversé ses eaux usées dans le fleuve par le passé. Ce n'était peut-être pas des grosses quantités, mais quand même ça a été fait et c'est inacceptable » a renchéri le conseiller Laprade.
Outre les quelque 14 stations de pompage répertoriées sur le territoire de Coteau-du-Lac, l'usine d'assainissement des eaux usées nécessitera dans les prochaines années de nombreux travaux.
Un règlement d'emprunt de 1 906 000 $ a d'ailleurs été autorisé pour défrayer les coûts des services professionnels pour la préparation des plans et devis et la surveillance des travaux pour l'accroissement de la capacité de l'usine.
Bien que les frais soient partagés avec la Municipalité des Coteaux, selon Jacques Legault, la portion à défrayer par Coteau-du-Lac, pourrait certainement être au-dessus de 10 M$.
« Il faut mettre les sommes nécessaires dans les stations de pompage. Si on doit faire des coupes budgétaires, il ne faut pas que ce soit dans nos infrastructures », a conclu le conseiller Alain Laprade.
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