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Stratégie québécoise d'économie d'eau potable

Des compteurs d'eau à Saint-Lazare d'ici 2025

durée 13h00
16 décembre 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Faute d’avoir atteint la cible de consommation d’eau potable imposée par Québec en 2021, la Ville de Saint-Lazare se voit dans l’obligation d’installer, d’ici le 1er septembre 2025, des compteurs d’eau.

Les appareils seront installés sur les immeubles commerciaux, industriels, institutionnels et municipaux, ainsi que sur un échantillon de 60 résidences privées. « On parle d’entre 340 et 350 compteurs d’eau qui devront être installés d’ici le 1er septembre 2025 », explique à Néomédia, la mairesse de Saint-Lazare, Geneviève Lachance.

Cette mesure imposée par le gouvernement provincial découle de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, dont l’un des principaux objectifs est la réduction de 20% de la quantité d’eau distribuée par personne par rapport à 2015. Selon ce qu’indique la Stratégie, « En 2017, la quantité d’eau distribuée par personne se situait à 530 litres par personne par jour (l/pers/d) au Québec, soit un volume 24 % plus élevé que la moyenne canadienne et 49 % plus élevé que celle en Ontario.»

En 2021, la cible à atteindre était celle de l’Ontario, soit 184 litres par personne par jour. Or, le rapport 2021 sur la gestion de l’eau potable, déposé à la Ville de Saint-Lazare en septembre dernier démontre que consommation quotidienne par citoyen se chiffrait à 211 litres. « Il faut préciser qu’en 2020 et 2021, nous étions en restriction d’arrosage, donc données ne sont pas représentative de la réalité. Malgré cela, nous avons dépassé la cible », poursuit Mme Lachance.

Données de la consommation quotidienne par personne depuis 2018

Année Litres/personne/jour
2018 269
2019 260
2020 224
2021 211

 

« En lisant la stratégie, on comprend que les cibles seront de plus en plus difficiles à atteindre. C’est évidemment qu’il faut que la population se conscientise ». D’ici 2025, la cible passera de 184 à 177 litres par personne par jour.

« Je sais que les gens pensent que l’on manque d’eau, mais ce n’est pas le cas. Il faut sensibiliser les gens à réduire leur consommation d’eau. Ils font partie de la solution et ils doivent comprendre que ce n’est pas parce qu’on manque d’eau que l’on agit, mais bien pour nous assurer d’en avoir assez pour le futur.»

Les industries avant les résidences

Pour cette première phase d’installation de compteurs d’eau, les immeubles non résidentiels ont été ciblés. Pour la mairesse, en récoltant les données exactes de la consommation des commerces, industries, institutions et édifices municipaux, forcément, les données de la consommation résidentielles seront plus justes.

Ceci étant dit, toujours selon madame Lachance, ce n’est qu’une question de temps avant que cette mesure soit déployée à grande échelle. « Quand on lit la stratégie, de ce que je comprends, on s’enligne pour mettre des compteurs d’eau partout. Je pense que ça va être la volonté du gouvernement ».

Financer l’autonomie des villes

Si la raison d’être des compteurs d’eau est d’une part de mesurer la consommation d’eau potable, ces appareils s’avèrent aussi, en quelque sorte, une source de revenus supplémentaire pour la Ville.

Parce que oui, les commerçants, les industries et les institutions devront payer un certain montant selon leur consommation. Pour le moment, la mairesse n’est pas en mesure de chiffrer le montant qui sera chargé aux commerçants et éventuellement aux citoyens. « En ce moment, nous avons une taxe sur l’eau potable. Est-ce que les compteurs d’eau viendront remplacer cette taxe ? Ça reste à être déterminé ».

En lisant la stratégie, on comprend aussi que le gouvernement souhaite que les villes soient indépendantes dans le financement de la production de l’eau et dans le maintien des infrastructures.

« Ce qui va arriver, c’est que les compteurs d’eau vont permettre de charger la consommation des citoyens pour que l’on puisse être capables de financer nos infrastructures. Malheureusement, au Québec, nous sommes très en retard dans la mise aux normes de nos infrastructures et de gros coûts sont à venir », souligne Geneviève Lachance.

À Saint-Lazare, selon ce qu’indique le rapport 2021 de la gestion de l’eau potable, un investissement de 1,8 M$ a été nécessaire en 2022 pour rattraper ledit retard. Entre 2023 et 2031, plus de 8 M$ seront nécessaires pour assurer le maintien des infrastructures de la Ville. « Si on veut bénéficier de subventions gouvernementales, il faut suivre la stratégie et en atteindre les objectifs », ajoute la mairesse.

Conscientiser, mais à quel prix

À l’heure actuelle, Geneviève Lachance ne peut confirmer qui assumera le coût de l’achat et de l’installation des appareils. « En ce moment, nous sommes dans la phase de planification. Il y a encore des étapes à suivre avant de procéder. La première chose que nous devrons faire sera de décider de la technologie que nous allons utiliser. On doit aussi déterminer comment sera financé le tout. Est-ce que ce sera à la charge des commerces et des industries ? On ne le sait pas encore. Il est trop tôt ».

Les discussions sur le dossier se poursuivront au cours de la prochaine année. Quoi qu’il en soit, d’ici le 1er septembre 2025, les compteurs d’eau seront installés.

 

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