La victime est Renaud Charles Séguin, 42 ans
Corps retrouvé dans le canal: une mort accidentelle conclut le Coroner
Le 20 juin dernier, un employé de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield faisait une macabre découverte dans le canal situé en bordure de la rue Victoria, près du parc Delpha-Sauvé. En ce mardi 4 février, le Bureau du Coroner a acheminé le rapport rédigé par la Dre Vania Jimenez expliquant les circonstances du décès de Renaud Charles Séguin 42 ans.
Son corps en décomposition était retrouvé en juin dernier vers 8h15 le matin flottant, le visage vers le fond, à la surface de l'étendue d'eau.
Selon le rapport du coroner, la victime a été identifiée à l'aide d'éléments circonstanciels, spécifiquement la présence à son poignet gauche d'un bracelet de l'Hôpital du Suroît portant son nom.
D'après les notes de la Sûreté du Québec, M. Séguin a été vu vivant la dernière fois le 14 juin à 10h28 à sa sortie du Centre hospitalier du Suroît. Le jour de la découverte, les policiers arrivent sur place à 8h20 et les Techniciens ambulanciers paramédicaux et le Service des incendies de la Ville arrivent à 8 h 26. Le corps de M. Séguin est sorti de l’eau. Aucun signe de violence n’est noté sur le corps et en raison de sa putréfaction avancée, un constat de mort évidente est émis à 8h42.
Une concentration élevée de cocaïne retrouvée dans le sang
Le lendemain de la découverte, soit le 21 juin 2024, un examen externe du corps est complété au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal (LSJML). Il a mis en évidence l’absence de lésion traumatique sur le corps de M. Seguin. Aucune autre lésion contributive au décès n’a été observée.
Selon le pathologiste qui a réalisé l'autopsie, le même jour au même endroit, la putréfaction avancée du corps a limité cette étape. Le médecin a décrit l’absence de lésion anatomique préexistante pouvant expliquer le décès.
Des analyses toxicologiques ont été pratiquées dans le cadre de cette expertise. L’éthanol (alcool) sanguin n’a pas été détecté. La présence notamment, de cocaïne en concentration élevée a été détectée, ainsi que la présence de buproprion, diazépam et venlafaxine en quantités thérapeutiques.
Dans son rapport, la Dre Jimenez précise que M. Séguin était connu pour un trouble lié à l’usage (TLU) de drogues injectables. Il consommait plusieurs substances (cocaïne, opioïdes, alcool) en grande quantité et, occasionnellement, du « speed. »
Avant son décès, il était sans domicile fixe (SDF) depuis quelques mois. Le 2 mars, il est évalué à l’Hôpital du Suroît pour des idées suicidaires. Lors de cette visite, il ne formule ni plan ni intention suicidaire.
Le rapport précise aussi que dans les jours précédents sa mort, Renaud Charles Séguin se rend à l'Hôpital du Suroît pour y faire soigner des blessures liées à sa consommation. Dans les deux cas, il en ressort sans avoir reçu un congé formel de l'équipe médicale.
Il est retrouvé décédé le 20 juin. Le visionnement de caméras situées sur des commerces avoisinants ne révèle aucune activité suspecte. En l’absence de toute preuve contraire et d’élément soutenant un geste volontaire de sa part, il faut présumer que M. Seguin a chuté accidentellement dans le canal.
« Le décès de M. Seguin est attribuable à une noyade dans laquelle l’intoxication a pu jouer un rôle. Son infection sanguine a pu également jouer un rôle, mais il m’est impossible d’en déterminer l’importance», note-t-on dans le rapport.
L’ensemble des éléments recueillis à la présente investigation ainsi que la rigidité et la putréfaction observées par les policiers de la Sûreté du Québec permettent d'estimer que la mort de M. Séguin remontait au 14 juin 2024, soit le jour de sa sortie de l'Hôpital.
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