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Salaberry-de-Valleyfield

Le Front commun et la FIQ dans les rues ce matin

durée 12h00
23 novembre 2023
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

En ce jeudi 23 novembre, le Québec vit un moment historique. Pour la première fois depuis sa fondation, plus de 10% de sa population active est en grève, soit 570 000 travailleurs.

Dans la région du Suroît, les employés du Front commun et de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec étaient bien visibles plus tôt ce jeudi, à Vaudreuil-Dorion et Salaberry-de-Valleyfield. 

Fait intéressant: des 570 000 employés qui bravent le froid de novembre pour faire entendre leurs droits, 450 000 sont des femmes, selon les données fournies par le Front commun. 

À Vaudreuil-Dorion, devant le CLSC de Vaudreuil-Dorion, ils étaient quelques centaines de travailleurs du secteur de l’éducation et de la santé à manifester dans l’optique d’obtenir un nouveau contrat de travail. 

Ce mercredi 22 novembre, des employés du réseau scolaire affiliés au Front commun se sont réunis devant le bureau de Marilyne Picard, députée de Soulanges, situé à Saint-Clet. 

« Il est difficile de justifier un investissement de 5 à 7 millions pour une équipe de millionnaires dans le contexte où le ministre des Finances Girard annonçait dernièrement que son gouvernement disposait de peu de marge de manœuvre. La capacité de payer est un choix politique. Lorsqu’on analyse sérieusement les finances publiques au Québec, on confirme que des réinvestissements importants dans nos conditions de travail sont non seulement possibles, mais ils sont même essentiels pour la préservation de la qualité et de l’accessibilité de nos services publics», soutenait Éric Vézina, président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs. 

Selon le Front commun, compte tenu de l’état dans lequel se trouvent les réseaux publics, si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Il faudra que le gouvernement enfile ses plus beaux patins et son plus beau chandail et nous donne rapidement rendez-vous sur la patinoire de la négociation. Pour régler la négociation, il va falloir que le gouvernement accepte d’entendre les demandes qui proviennent de joueurs d’expérience. Nous sommes prêts à négocier et c’est pour cette raison que des membres ont profité de la journée de grève d’aujourd’hui pour faire un clin d’œil à Mme Picard tout en manifestant et en jouant un match de hockey devant ses bureaux», lançait-il. 

Rappelons que plus tôt cette semaine, un conciliateur a été nommé à la table des négociations par Québec à la demande du Front commun afin de faire progresser les négociations. Cette initiative vise à générer un réel mouvement dans la négociation et à faire cheminer les parties vers une entente, indique-t-on par voie de communiqué. 

La FIQ aussi veut se faire entendre 

Du côté de Salaberry-de-Valleyfield, devant le centre hospitalier du Suroît, la situation était la même alors que des marées de travailleurs envahissaient les trottoirs pour faire du bruit et transmettre leur message de façon pacifiste.

Sur le terrain, aux deux endroits, on pouvait apercevoir des enfants accompagnant leurs parents dans leurs revendications. 

Pour la FIQ et le Front commun, il s’agit d’une seconde séquence de grève depuis le début novembre. Dans le secteur de la santé, ce sont 80 000 professionnelles en soins de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ qui sont sortis à tour de rôle. Elles occupent des postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires, d’inhalothérapeutes et de perfusionnistes cliniques. 

« Quand un gouvernement juge raisonnable d’offrir aux professionnelles en soins une hausse de salaire qui ne couvre même pas l’inflation, quand il souhaite les déplacer d’un centre d’activités à l’autre comme des pions, sans tenir compte de leur expertise, il n’y a qu’une chose à faire : dénoncer l’inacceptable et faire monter la pression. Nos membres sont en colère parce qu’elles n’ont pas les moyens de soigner leurs patients à la hauteur de leur expertise », estime Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

« C’est fini l’époque où le gouvernement pouvait nous sous-payer et se fier sur notre « vocation ». On n’est pas des garde-malades, on est des professionnelles en soins qui ont des familles. Payez-nous à notre juste valeur! Les dernières offres ne couvrent même pas l’inflation! », ajoute madame Bouchard.

Pour la présidente de la FIQ, la solution proposée par le gouvernement Legault quant à l’organisation du travail n’est pas la bonne. « Ce qu’il propose, c’est tout le contraire. Envoyer n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment, ce n’est pas du progrès, c’est de la folie. Ça ne fera qu’augmenter l’exode qu’on vit déjà dans le réseau et diminuer les soins sécuritaires aux patients, » affirme-t-elle. 

Bien qu'aucune annonce officielle n'a été faite par les organes syndicaux, sur le terrain, on avance qu'une troisième vague de grève, plus longue que celle de cette semaine pourrait se tenir en décembre si les négociations ne se concluent pas au cours des prochains jours.  

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