Cueillette de petits fruits
De la plantation à la récolte : le parcours de la camerise
Bleue, acidulée, légèrement amère et parfois bien sucrée : cette petite baie ne manque pas de caractère. Et non, ce n’est pas du bleuet dont il est question, mais de la camerise. Reste à savoir : comment cultive-t-on ce fruit qui gagne à être connu ?
Bien qu’on le compare souvent au bleuet de par sa couleur, la camerise a un goût particulier. Il suffit d’en ouvrir une pour constater que, si elles sont semblables vues de l'extérieur, la camerise et le bleuet diffèrent à l'intérieur : la chair du bleuet est plus pâle, parfois verte, tandis que celle de la camerise est d’un rouge pourpre. Ainsi, la camerise possède plus d’antioxydants que son petit cousin.
Comme pour la plupart des fruits, il existe différentes variétés de camerises ayant leur propre saveur. Certaines sont plus douces, d’autres plus sucrées ou même plus tardives ; c'est le cas des Aurora, un type de camerise développé en 2012 au département d'agriculture de l'université de la Saskatchewan.
C’est justement cette variété que cultive Mark-Anthony Vanda du verger Covey Hill à Franklin.
Une variante plus attrayante
À la mi-juillet, l'autocueillette des camerises tire déjà à sa fin et, dans certains cas, la saison est complètement terminée. Ce n’est pourtant pas le cas avec les buissons d’Aurora qui commencent tout juste à être cultivés !
« On a ouvert le verger le premier juillet et déjà on a eu des clients », expose Mark-Anthony qui se réjouit d’avoir investi dans cette sorte de camerise un peu plus grosse et sucrée. D’autant plus qu’elle doit être cueillie au-delà de la saison habituelle.
Mark-Anthony et sa conjointe ont hérité du verger. Ils ont arraché les pommiers déchus qui jonchaient le terrain pour se tourner vers la production de camerise. « J’habitais à Montréal avant ça et je ne voulais pas regretter de ne pas avoir aménagé ici », raconte l’agronome.
Tout dépendamment de la météo, sa récolte annuelle est sujette à changement, mais son verger produit en moyenne 2 tonnes de camerise par année.
Ce que l’avenir réserve pour Camerises Covey Hill
Du côté de Camerise Covey Hill, Mark-Anthony Vanda aimerait bien être capable de vendre ses petits fruits dans des épiceries. C’est difficile et il n’y en a que très rarement puisque la camerise est fragile, mais l'agriculteur travaille sur des sacs de 300g qui permettent son transport sans trop l’abîmer.
Pense-t-il faire pousser d'autres fruits ? Par pour l'instant « l'un des premiers conseils qu'on m'a donné, c'était de me concentrer sur une chose à la fois ».
En entrevue vidéo Mark-Anthony nous montre son verger et nous explique comment fonctionne la culture de la camerise.
À lire également:
Cet été, découvrez les camerises, un petit fruit qui gagne en popularité