Le député de Beauharnois en a contre la hausse du péage pour le pont de l'autoroute 30.
A30: Guy Leclair désire voir le gouvernement rendre des comptes

Par Christopher Chartier-Jacques, Journaliste
Le consortium qui gère le segment en Partenariat public-privé (PPP) de l'autoroute 30 fera passer mercredi le péage pour le pont Serge-Marcil de 2,50 $ à 2,80$. Pour Guy Leclair, député de Beauharnois, c'est inadmissible.
"Encore une autre hausse. Le tarif du péage a augmenté de 87 % en quatre ans", lance Guy Leclair, représentant du Parti Québécois (PQ) dans Beauharnois.
Il signale que les augmentations subséquentes ont des répercussions néfastes comme la hausse du trafic des automobilistes et des camionneurs qui veulent éviter le péage en passant par le boulevard Monseigneur-Langlois. "Ça pose de plus en plus de problèmes de circulation aux heures de pointe mais aussi des problèmes de sécurité pour les piétons et les cyclistes. Le consortium peut augmenter les tarifs tant que l'utilisation du pont augmente. À mesure que le prix augmente, il y a de plus en plus de camions et de voitures sur Monseigneur-Langlois. En diminuant le tarif, on diminue la circulation dans Salaberry-de-Valleyfield. C'est un lien de cause à effet", poursuit-il.
Selon lui, l'erreur originelle est l'entente en PPP. Il souligne que celle-ci permet au consortium d'augmenter le péage de façon tout à fait légale. "Les libéraux se sont liés les mains", renchérit Guy Leclair. Rappelons que cette entente a été signée sous l'ancien gouvernement Charest.
Le pont à 20 millions
Dans le cadre du PPP, le gouvernement et le consortium se séparent à parts égales les profits engendrés par le pont. Pour Guy Leclair, c'est une insulte. "Le gouvernement a voulu appliquer le principe de l'utilisateur-payeur avec le pont puisqu'il ne voulait pas que le Québec en entier ait à le payer. En trois ans, il a empoché 20,9 millions clame le député péquiste. C'est 20,9 millions générés sur le dos des automobilistes de la région."
Il argue que le consortium et le gouvernement devraient diminuer le péage au strict minimum; c'est à dire le montant nécessaire pour couvrir les frais de gestion et d'entretien.
"À combien de millions de profits annuels est-ce que le gouvernement va estimer que c'est trop? D'un autre côté, la hausse de la circulation sur Monseigneur-Langlois entraîne une usure accélérée. Qui paiera pour les travaux de réfection? Je peux prédire que ce ne sera pas le consortium", ironise le député.
D'ici à ce que le péage diminue, Guy Leclair enjoint ses collègues députés de la Montérégie à trouver des solutions pour minimiser les impacts du péage sur la circulation à Salaberry-de-Valleyfield.
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