Au cours des derniers jours, le cycliste et résident de Vaudreuil-Dorion, Clovis Roy, âgé de 20 ans, a pris part au Championnat canadien qui se tenait du 21 au 24 dernier en Beauce. Incommodé par un virus, le jeune homme n'a pas livré la performance qu'il espérait lors de cette compétition importante. Néomédia a eu la chance de s'entretenir avec le sportif qui s'affairera à terminer ses études collégiales cet été avant de commencer l'université en sciences comptable cet automne. 

Malgré son jeune âge, Clovis a l'habitude de participer au Championnat canadien puisqu'il s'agissait, cette année, de sa 4e participation à cette compétition d'envergure. « J'étais malade, donc je n'ai pas réussi à performer aussi bien que je l'aurais souhaité ou au-delà de mes attentes. Malheureusement, ça fait partie de la vie », philosophe d'entrée de jeu, celui qui pratique le cyclisme sur route depuis l'adolescence. 

Est-ce que son expérience des Championnats canadiens l'a aidé dans sa préparation? « Oui, car je savais à quoi m'attendre et comment ça se passerait. Je suis habitué de pédaler sur des longues distances alors ce n'est pas un problème pour moi. L'an passé, la compétition s'est déroulée à Edmonton en Alberta.» 

Six semaines de préparation 

Pour l'épreuve des courses sur route, les athlètes qui prennent part au Championnat canadien doivent parcourir 200 kilomètres en cinq heures. Comment le jeune homme se prépare-t-il à bien performer lors de ces affrontements réunissant les meilleurs de cette discipline? « Pour cette compétition, j'ai commencé ma préparation il y a environ six semaines. Pour travailler mon endurance, j'ai fait des sorties de cinq heures consécutives à vélo à raison de quatre fois par semaine. Je me suis donc entraîné environ 20 h par semaine sur route depuis le dernier mois et demi. Avant le Championnat canadien, j'ai aussi pris part au Tour de Beauce, une course qui se déroule sur des routes très vallonnées. Ce n'est pas facile et ç'a été une excellente préparation pour moi. J'étais vraiment prêt, mais j'ai eu des pépins de santé après le départ d'une des courses», confie-t-il. 

En effet, après avoir pris le départ de la course sur route du 22 juin dernier, Clovis a dû déclarer forfait et délaisser sa monture après 70 km environ en raison de son état de santé. « J'étais blanc comme un drap et je ne me sentais vraiment pas bien.  Mon corps en a trop pris. Je n'ai pas pu faire l'épreuve du lendemain non plus. Je cherche encore ce que j'ai aujourd'hui, car j'ai encore des symptômes », précise-t-il au lendemain de la fin de la compétition. 

À l'épreuve individuelle du contre-la-montre tenue la veille, soit le 21 juin, il a terminé au 13e rang, soit quatre places plus loin que l'année précédente où il avait terminé au 9e rang. « Je visais le top 5.»  

Le cyclisme, une passion depuis l'adolescence

Résident de Vaudreuil-Dorion, c'est à l'école primaire Sainte-Madeleine que le jeune homme s'initie au vélo à l'occasion du triathlon annuel de l'établissement scolaire organisé en juin. « J'avais 12 ans et j'ai participé à cette compétition sportive à mon école primaire où il fallait nager, courir et faire du vélo. J'ai tellement aimé ça que je me suis inscrit dans un club de cyclisme pour le fun avec un de mes amis. Puis, j'ai de plus en plus aimé ça et j'ai commencé les compétitions à 13 ans.» 

Qu'est-ce que le Vaudreuillois-Dorionnais aime de sa discipline? « Je peux voyager. Par exemple, je participe à un camp d'entraînement en Arizona aux États-Unis. Je course aussi depuis deux ans avec un club de cyclisme de février à mai en Bretagne. C'est des expériences de vie très plaisantes. Le vélo me permet de vivre des choses intéressantes et me procure une belle adrénaline lors des courses. » 

À quoi ressemble la vie du cycliste? « Je m'entraîne à l'année surtout sur le vélo et en faisant de la musculation. Je vais aussi à l'école. Cet été, je vais terminer mes études collégiales en sciences humaines en ligne au Cégep de Valleyfield. Cet automne, je serai à l'université en comptabilité, un domaine à mille lieues du sport (rires). Je tiens à poursuivre mes études même si ça me prend plus de temps à les faire», lance-t-il. 

Cet été, Clovis prendra ça plus tranquille sur le plan sportif. « L'été, c'est pas mal la saison morte en cyclisme. Il n'y a plus vraiment de courses qui ont lieu. Si je suis guéri, je vais peut-être rejoindre mon équipe en France pour deux ou trois semaines. Ça va dépendre de comment je me sens. Je vais aussi terminer mes études.» 

Quel conseil donnerait-il à un jeune qui souhaite pratiquer le cyclisme plus sérieusement? « De s'entraîner de façon assidue et de ne pas lâcher même si le corps ne répond pas toujours comme on voudrait. Il faut continuer à être déterminé», conclut celui qui rêve de devenir un athlète professionnel en cyclisme et de prendre part au Tour de France. 

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