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Élections provinciales du 3 octobre 2022

Entrevue avec Marie-Claude Nichols - 2ème partie

durée 18h00
22 juillet 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Figure de la vie publique locale, le 3 octobre prochain, Marie-Claude Nichols sollicitera un 3ème mandat comme députée de Vaudreuil. Dans l'entretien accordé à Néomédia, elle revient successivement sur ses précédents mandats, ses deux dernières années en pandémie avant de développer ses projets pour Vaudreuil et sa vision pour le Québec.

Entrevue avec Marie-Claude Nichols - Partie 2/2

(cet entretien est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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Néomédia : Autre sujet de préoccupation : le logement. Dans un article récent de Néomédia, nous soulignions le retard qu’il existe dans la région en matière de logement abordable.
Et il y a quelques jours, la ministre Laforest a fait des annonces. Des annonces sur lesquelles vous vous êtes montré particulièrement critique. Le gouvernement a-t-il tort de vouloir développer du logement abordable ?


Marie-Claude Nichols : « Là, vous êtes dans mes dossiers de Porte-parole. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu’on est en crise du logement pour une deuxième année consécutive.  Ça a pris deux ans au gouvernement pour reconnaître la crise du logement. Et, une fois qu'ils ont reconnu la crise du logement, au lieu de débloquer des fonds dans un programme qui s'appelle Accès logis, qui fonctionne super bien depuis 25 ans, il a décidé de mettre en place un nouveau programme qui s'appelle Programme Habitation Abordable Québec. Le PHAQ vient donner des mandats au privé. Donc on vient donner des mandats des contracteurs privés pour faire du logement abordable.

Je suis convaincu qu'on a besoin de logements abordables et communautaires ici, dans Vaudreuil-Soulanges. J'en suis convaincu. Je vois que les gens ont du mal à faire face à l'inflation. Ça touche aussi beaucoup la classe moyenne. Je le vois par les demandes de paniers alimentaires. Mais oui, je suis critique par rapport à ce que Andrée Laforest, la ministre des Affaires municipales et de l'habitation a annoncé. 

Je suis critique parce que je pense que ce n’est pas la solution de donner au privé. J'ai analysé le programme PHAQ. Ce qu'il fait, c'est qu'il donne au privé la possibilité de construire des logements abordables pendant cinq ans. Mais dans cinq ans, ça fait quoi ? Ceux qui habitent le logement ? Le privé peut leur dire « Bon, ça fait cinq ans que je fais du logement abordable, mon contrat est fini avec le gouvernement alors ce n’est plus de logement abordable. Alors, à partir de l'année prochaine le coût du loyer qui était 800 passera à 1 500$ pour un 4 ½ ». 

Moi je suis préoccupé par la pérennité du logement abordable tel qu'il est décrit dans ce programme. C'est-à-dire qu’avec ce qu’on fait là, ça ne va pas rester du logement abordable alors que quand on fait du logement social, du logement communautaire, ça reste du logement social et du logement communautaire. Parce que ce sont des organismes à but non lucratif. Alors ce qui est embêtant, c'est qu’on prend des fonds publics pour faire ça. On prend de l'argent public aider pour le donner au privé : on va donner le terrain au privé, on va donner une subvention au privé, on va donner un congé de taxes au privé… tout ça  pour faire du logement abordable pendant cinq ans. Ça n'a aucun sens alors qu'il manque de logement social communautaire partout à travers le Québec. »


Mais l'urgence ne commandait-elle pas d'avoir d'abord recours au secteur privé ? C'est en tout cas l'explication que nous donnait Claude Reid, le député de Beauharnois lorsque, dans une récente entrevue, je lui ai fait part de vos critiques, de vos remarques et de vos arguments. Selon lui et selon le gouvernement, le secteur public n'a pas la rapidité d'exécution nécessaire pour faire face à une situation que, vous-même, vous décrivez comme étant particulièrement urgente.

Marie-Claude Nichols : « Il y avait déjà le programme Accès logis versus le programme PHAQ qui lui bénéficie au privé. Avec Accès logis on avait juste à investir les sommes comme il faut. Il y en a plein de projets qui attendent juste un mot pour pouvoir avancer. Plein de projets qui sont sur le bureau de la ministre. 

Je vais même vous donner un exemple de HLM. Il y a des HLM vacants dans Soulanges. À peu près 15%. C'est 200 000 dollars pour qu’ils soient rénovés. 200 000 dollars. Le gouvernement n'est pas capable de mettre 200 000 dans Soulanges, alors même qu’on a besoin de logement social, de logement communautaire ?  Ils préfèrent investir dans le programme privé.

Je ne suis pas d'accord avec les déclarations de monsieur Reid. Je ne suis pas d'accord avec les orientations du gouvernement de la CAQ. Mais il faut dire que  c'est un gouvernement très axé vers le privé. On le voit par les subventions qui sont données. On voit bien que c'est un gouvernement qui croit beaucoup au privé alors que moi, je suis d'avis que ça prend un équilibre des choses. Oui on peut donner au privé, mais je pense qu'on a des organismes sur le terrain qui ont des programmes qui fonctionnent déjà super bien et qui ont fait leurs preuves depuis 25 ans. Ils méritent vraiment un investissement. »


L’immobilier a fortement augmenté, mais c'est aussi le cas de l'énergie, de l'alimentation et des services. Pour une grande partie, ces augmentations de prix sont la conséquence directe d’une situation mondiale qui dépasse de loin le seul périmètre du Québec. Je pense à la guerre en Ukraine, je pense à la pandémie, qui a engendré de fortes pénuries un peu partout dans le monde et qui impacte les prix de la quasi-totalité des biens de consommation. Face à un tel mouvement mondial, que peut faire un gouvernement québécois pour protéger ses citoyens face à l'augmentation des prix ?

Marie-Claude Nichols : « C'est vrai, la classe moyenne est grandement affectée par l'augmentation du prix de l'essence, l'augmentation du prix de l’épicerie, l'augmentation de la facture Hydro-Québec (où le gouvernement a mal géré ce dossier-là d’ailleurs, car, en traitant notre ancien ministre des Finances, « d' extraterrestre qui venait d'une autre planète » parce qu'il prévoyait une inflation de cinq, six, sept pour cent alors qu'on est aujourd’hui à huit points, ils devraient peut être ravaler leurs paroles).

Mais il y a des choses à faire, des mesures à prendre. Moi je pense que ça prend un gouvernement qui met des mesures temporaires et des mesures permanentes. J’en ai proposé en habitation par exemple : avec l'accès à la propriété. Car je pense aux jeunes familles qui veulent acheter une maison, pour qui c'est super compliqué. Souvent, elles ne sont pas capables de faire la mise de fonds. Alors, j'ai proposé d'augmenter le RAP. J'ai proposé plusieurs propositions justement pour aider la classe moyenne et récemment notre cheffe même a proposé de baisser les impôts de la classe moyenne, de ne pas taxer les produits essentiels. 

Je pense qu'il y a des petites mesures comme ça qu'on peut mettre en place, qui, à un moment donné, auront un impact. Ça montrerait une bonne volonté de la part du gouvernement à vouloir aider ses citoyens à respirer un peu, parce que là, on voit que les gens sont affectés. Ils sont restreints dans leur budget familial. On dit qu'habituellement, dans un budget familial, le poste logement devrait représenter 30%. Moi, j'ai des familles ici, qui sont à 60% du budget familial pour se loger. Ils ne restent pas beaucoup pour mettre de l'essence, pour le panier d'épicerie, pour des activités, pour les enfants, pour s'habiller, pour tout en fait. C'est préoccupant. »


La réponse du gouvernement a été d'émettre un chèque de 500 dollars à toutes les personnes qui gagnent moins de 100 000 dollars par an. Un chèque de cinq cents dollars qui globalement été plutôt bien accueilli par la population. Était-ce la bonne solution ?

Marie-Claude Nichols : « Mais non. C'est sûr que tout le monde est content de recevoir un chèque de 500 dollars. C'est vraiment très électoraliste. François Legault lui-même ne s'en cache pas. On en promet même un deuxième si on vote du « bon bord ». 

Je trouve que ça ressemble à un gouvernement Duplessis. « Votez du bon bord, vous allez avoir un chèque par la Poste ». Il n’y a personne qui n’est pas content de recevoir son chèque de 500 dollars. Je pense aux étudiants, mes enfants ont reçu 500 dollars ! 

Je ne pense pas que ce soit la solution. Parce que là on donne 500 dollars, mais les gens font ce qu’ils veulent avec. Moi je pense que ce n’est pas la solution pour aider les gens dans leur quotidien. Un loyer, contrairement à ce que dit Monsieur Legault, ce n'est pas 500 dollars par mois. Un loyer pour un 4 ½ en région c'est peut-être 1 200 dollars par mois. Alors, 500 dollars ça passe vite. 

Mais si on venait avec des mesures pour baisser les impôts, baisser les taxes là on ferait une différence. 500 dollars, c'est purement électoraliste. »


La circonscription de Vaudreuil, si proche de l'Ontario, compte de nombreux anglophones. Et dans les derniers jours de la session parlementaire, le gouvernement a voté la loi 96 sur la protection de la langue française. Les opposants à cette loi, qui sont encore assez nombreux, lui reprochent de vouloir certes, défendre le français, mais en pénalisant l'usage d'autres langues, l'anglais, mais aussi celles des Premières Nations. Quel est votre point de vue ?

Marie-Claude Nichols : « Nous, on s'est positionnés contre le projet de loi 96. Ce n'est pas parce qu'on est contre le français et pour les anglophones. Ce n'est pas ça du tout. Au contraire. Avant même le projet de loi 96, le parti libéral avait déjà fait ses 27 propositions pour protéger le français.

Le parti libéral est d'accord, comme la plupart des anglophones au Québec, pour dire que la langue française, c'est la langue officielle du Québec. Même les anglophones qui viennent dans mon bureau de comté, qui m'appelle, me disent « Marie Claude, j'ai décidé de rester ici. Je sais que la langue française, c'est la langue officielle du Québec. Mais chez nous, on parle anglais. Et là on est pénalisés par un projet comme le projet de loi 96 ». 

Ça affecte beaucoup les gens de notre comté, ne serait-ce qu’au niveau de l'éducation. Nous, on n'a pas de Cégep dans Vaudreuil-Soulanges. Nos jeunes, quand ils arrivent à l'étape post secondaire, ils vont doivent aller soit à Valleyfield, soit à Gérald Godin ou soit à John Abbott. John Abbott c'est le plus proche. Le collège le plus proche et le Cégep le plus proche. Avec un projet de loi comme ça, on vient dire à nos étudiants « Vous ne pourrez pas aller étudier dans un cégep anglophone ».

C'est là où j'ai un problème. Moi j'ai des enfants qui sont allés à l'école française, qui ont ensuite fait leur Cégep en anglais, et qui sont quand même allés à l'université en français. Je trouve que la CAQ a laissé planer beaucoup de mythes autour de la langue française.

Moi, je ne suis pas parfaitement bilingue. Mais je pense que c'est important l'anglais. C'est la langue qui quand on voyage, permet qu’on se débrouille n’importe où. Je pense que c'est important d'apprendre l'anglais. 

Les citoyens le disent. Le français est la langue officielle, mais on veut aussi pourquoi étudier en anglais. C'est un plus pour les enfants que d'être bilingues, trilingues. 

Cette loi me dérange. Je pense qu'on aurait pu l'encadrer sans aller aussi loin »


Michael Rousseau, le patron d'Air Canada, n'a-t-il pas été le meilleur avocat pour l'adoption de la loi 96 ? 

Marie-Claude Nichols : « C'est certain. Et c'est pour ça que je dis qu’il faut l'encadrer.

Pourquoi on ne donnerait pas des directives plus claires ? Pourquoi ne pas imposer des règles aux grandes entreprises qui viennent établir leur siège social ici ?  Que le président soit capable de parler français par exemple. 
J'ai l'impression que, subtilement, on essaye de nous rentrer la loi 101 par en arrière.

J'ai trouvé les critiques difficiles à l'endroit du parti libéral, même si, je ne vous le cacherais pas, cela a occasionné de bons débats au caucus du parti libéral
Mais je ne suis pas d'accord avec l'ensemble du contenu du projet de loi 96. Je suis d'accord pour dire qu’il faut continuer à mettre beaucoup l'accent sur le français. Mais il faut quand même laisser la liberté de choix aux étudiants qui veulent aller étudier en anglais. » 


Sous l'impulsion du gouvernement, cette question de la langue a aussi été souvent mise en parallèle avec la question de l'immigration. Le gouvernement Legault s'oppose à une augmentation des quotas d’immigration tout en réclamant les pleins pouvoirs sur le sujet auprès du fédéral. Le but avoué étant de pouvoir privilégier l’arrivée d’immigrants francophones et ainsi mieux protéger la langue française au Québec. Est-ce que c'est une bonne solution selon vous ?

Marie-Claude Nichols : « On a besoin d’immigration. C'est clair, c'est établi. Puis on n'a pas besoin d'être en campagne électorale, puis faire des tournées, puis rencontrer nos commerçants pour le comprendre. Parce que souvent nos commerçants nous disent « nous autres, on a besoin de main-d'œuvre, on n'en a pas ».

Je pense aussi à nos agriculteurs qui bénéficient de l'immigration pour faire les champs. On a besoin de l'immigration ici au Québec.
Mais le fameux délai de six mois pour apprendre le français, c'est complètement ridicule. Les gens vont repartir.

Comment quelqu'un peut apprendre le français en six mois ? Le français est une langue un peu plus complexe que l'anglais, je pense. Le fait qu'on a mis cette barrière-là fait qu’il y a beaucoup de migrants qui vont repartir ou ne pas venir. Oui, il faut apprendre le français. Mais ça prend plus de classes de francisation. Le Parti libéral y croit. Le parti libéral a d’ailleurs débloqué beaucoup d'argent dans les différentes circonscriptions du Québec.

Ici j'ai RESEAU dans le comté de Vaudreuil, qui fait de la francisation. La ville de Vaudreuil-Dorion a même des sommes dédiées pour la francisation, pour l'arrivée des nouveaux arrivants. Il y a plein de choses qu'on peut mettre en place en termes d’accueil. 

On en a besoin d'immigration. Nos commerçants en ont besoin. Notre système de santé en a besoin. Mettons en place des mesures pour les aider à apprendre à apprendre le français qui est si important au Québec. » 


Avant-dernière Question. Le dernier rapport du GIEC estime à trois ans le délai qu'il reste à l'humanité pour arriver à limiter les effets du réchauffement climatique. C'est-à-dire que ça va jouer dans la prochaine mandature. J'aimerais savoir ce que vous proposez au niveau provincial et plus particulièrement pour le comté de Vaudreuil. 

Marie-Claude Nichols : « Au niveau du parti libéral, Dominique Anglade a un projet de société qui s'appelle le « projet éco » qui porte sur l'hydrogène vert.

C'est un peu complexe à expliquer, mais on met beaucoup l'envergure sur l'hydrogène verte parce que cela fait appel à des ressources naturelles qu'on a ici au Québec. On a Hydro-Québec, l'eau, les barrages.

Je pense que la lutte aux changements climatiques, c'est la lutte du 21e siècle. On le voit avec dame nature qui nous donne des signes d’alerte presque quotidiennement. Ici au Québec, mais en ce moment, particulièrement en Europe, avec les feux de forêt en France. C'est dramatique, c'est terrible. C’était aussi le cas en Californie l'année passée. Et ici au Québec, il y a eu les inondations de 2017 et celles de 2019.

Le fait que je pense que Dame Nature nous envoie des signes assez sérieux pour dire « prenez soin de moi ». Je pense qu'il faut vraiment augmenter les critères pour la lutte contre les changements climatiques, pour l'émission des GES. Et bien sûr, il y a la bourse du carbone.

C'est le parti libéral qui avait mis ça en place. Et d'ailleurs le fédéral pense l'imposer aux provinces. Car il me semble qu’il n’y a que le Québec puis la Nouvelle-Écosse, qui ont déjà adhéré à ce jour. Mais oui, il y a des mesures qu'il faut définitivement mettre en place.

Nous, dans le comté de Vaudreuil, je pense que les municipalités sont concernées. La MRC est concernée, il y a des programmes de réduction de GES qui sont en place. Il y a des écocentres, des bacs noirs, des bacs bleus, des bacs pour le compostage. Je pense qu'il y a des mesures aussi que nos municipalités pourraient mettre en place… avec des subventions gouvernementales évidemment »


Avez-vous l'impression que c'est un enjeu qui préoccupe véritablement les citoyens ? Parce que pour l'instant, dans cette campagne, assez étonnamment, compte tenu du contexte mondial où les dérèglements climatiques sont en train d’avoir des conséquences catastrophiques (on parle plus d'inconfort, mais de vies humaines), on a l'impression que le sujet a du mal à accrocher dans l'opinion. 

Marie-Claude Nichols : « La lutte contre les changements climatiques, l'habitation, la santé, l'éducation, mais ça va être les principaux enjeux de la prochaine campagne électorale. Sur ces sujets, on dirait que les gens sont de plus en plus individualistes. Ils sont justement moins préoccupés par l'environnement. Il faut faire comprendre aux gens qu’un petit geste quotidien, à la fin, ça vaut beaucoup. 

Pour moi, pour Dominique, la cheffe du parti libéral, la lutte au changement climatique, c'est quelque chose d'important.

On a créé la charte des régions, et dans cette charte il y a des gestes importants pour la lutte aux changements climatiques. C’est Philippe Couillard qui disait tout le temps « il n'y a pas de planète B » » 


Toutes les études laissent penser que les jeunes seront peu nombreux à se déplacer jusqu’aux urnes le 3 octobre prochain. Que pourriez-vous leur dire pour les convaincre de venir exercer leur devoir citoyen ? 

Marie-Claude Nichols : « Ça, c'est un enjeu de tous les temps. Ce n'est pas nouveau. C’était déjà un enjeu quand j'étais en politique municipale. En politique provinciale on regarde tout le temps les résultats à la fin, les statistiques. Et puis celles et ceux qui vont voter, ce sont souvent les personnes de 50, 65 ans. Je pense toujours à mon grand-père, lui, la journée du vote, il mettait son habit, sa cravate. Pour lui, c'était important d'exercer son droit de vote. Je ressens moins cette conviction-là auprès des gens.

Mais à l'association libérale de Vaudreuil, on a un petit comité jeunesse. Et puis je suis toujours surprise d'entendre leur intérêt pour la politique, d'entendre qu’eux, ils vont aller voter parce qu’ils sont impliqués dans un parti politique.

S'il y a une recette magique pour les faire sortir, j'aimerais bien la connaître parce que même moi, je vais dans les écoles pour faire des débats, j’ai encore le défi de les amener à voter. »

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À lire également : 

Entrevue avec marie-Claude Nichols (PLQ) : Partie 1

Entrevue avec Cynthia Bilodeau (QS) : Partie 1 - Partie 2

 

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