Il demeure maintenant au Nouveau-Brunswick
Un ancien citoyen des Cèdres écope d'une peine de 12 mois de prison à domicile
Un ancien résident des Cèdres, Clairmont Ouellet, a écopé le jeudi 22 août dernier, d'une peine d'emprisonnement de 12 mois à purger à son domicile du Nouveau-Brunswick en lien avec trois accusations de voies de fait, de harcèlement criminel et de voyeurisme pour lesquelles il s'est reconnu coupable.
Notons qu'un arrêt conditionnel des procédures a été prononcé pour les chefs d'accusation 1 à 6 qui pesaient contre lui.
Au moment des faits, qui se sont produits alors que l'homme demeurait dans la région de Vaudreuil-Soulanges, ce dernier se trouvait en position d'autorité sur la victime qui était mineure. Une ordonnance de non-publication nous empêche de divulguer davantage d'informations sur celle-ci pour protéger son identité.
On peut toutefois préciser que cette dernière était présente au Palais de justice de Valleyfield afin de témoigner des conséquences des gestes posés par l'accusé sur elle. Courageusement, elle s'est adressée à la juge Marie-Chantal Doucet afin d'exposer son histoire et d'être entendue, à la fois par l'appareil judiciaire ainsi que par l'accusé assis non loin de là.
Au cours de sa prise de parole, elle a évoqué des commentaires déplacés à son égard formulés par l'accusé. Elle a évoqué son sentiment de culpabilité face à des gestes d'attouchements que l'homme aurait perpétrés sur sa personne pendant son enfance.
La victime précise qu'elle portait des vêtements amples et longs même pendant la saison estivale afin d'éviter les commentaires désobligeants de l'accusé à son endroit. Elle a même commencé à prendre du poids afin que ceux-ci prennent fin. Cette décision lui a causé des complexes sur son physique qu'elle traîne encore à ce jour, a-t-elle ajouté.
En plus d'avoir souffert de dépression, la victime doit composer, au quotidien, avec un trouble d'anxiété généralisé. Elle a toutefois mentionné être heureuse de voir le processus judiciaire prendre fin, puisqu'elle pourra, désormais, prendre soin d'elle et se concentrer sur sa guérison.
Des gestes aux conséquences importantes
« On comprend à la suite du compte-rendu de la victime que les gestes ont été commis et que les commentaires ont été formulés à un âge charnière. Les conséquences sont énormes et la victime doit composer avec celles-ci encore aujourd'hui, des années après les faits», a précisé la procureure de la Couronne Me Kim Émond.
De son côté, l'avocat de la défense, Me Alexandre Dubé, a indiqué que l'accusé demeure désormais au Nouveau-Brunswick, une province des Maritimes. « C'est une barrière supplémentaire qui peut rassurer la victime, de savoir qu'il n'habite plus dans la région.»
Une suggestion commune dans le dossier
La peine commune suggérée par les représentants de la loi dans ce dossier en était une avec sursis de 12 mois, assortie d'une probation de 3 ans et de diverses conditions à respecter. Elle a été entérinée par la juge Doucet.
Parmi celles-ci, notons celles de garder la paix, de rester au Nouveau-Brunswick à moins d'avoir en main un avis écrit du Tribunal précisant le contraire, de ne pas avoir de contacts avec la victime et sa famille, de ne pas se trouver sur les lieux de domicile, d'études ou de travail de la victime et de ses proches.
De plus, il lui est interdit de se trouver en présence de personnes mineures, dans un contexte personnel ou professionnel, sauf si les adultes qui les accompagnent sont au courant des accusations dont il fait l'objet. Il ne peut pas non plus faire référence à la victime et à ses proches sur les réseaux sociaux. M. Ouellet ne peut pas non plus posséder d'armes offensives pour les dix prochaines années.
Dans le cadre de sa peine d'emprisonnement avec sursis, l'accusé doit demeurer à son domicile en tout temps pendant les 5 prochains mois, à moins d'exceptions telles que des rendez-vous médicaux. Par la suite, pour les sept mois suivants, il pourra sortir de sa résidence, mais il devra s'y trouver entre 21h et 6h tous les soirs, à moins d'exceptions.
Par la suite, il sera en probation pendant trois ans, période pendant laquelle il devra aussi respecter plusieurs conditions. « Mon client demeure au Nouveau-Brunswick et il n'a plus de contacts avec la victime et ses proches depuis les faits. La probabilité qu'il soit en contact avec des personnes mineures dans son quotidien est assez faible. C'est bien que la victime soit venue expliquer les impacts des gestes que monsieur a commis sur elle, car c'est la première fois que mon client peut en prendre conscience. J'espère que cela pourra l'aider dans son processus de réhabilitation », a indiqué l'avocat du prévenu, Me Alexandre Dubé.
De son côté, la juge Marie-Chantal Doucet a tenu, avant de rendre sa sentence, à s'adresser à la victime. « Merci pour votre témoignage devant la Cour. Je vais ordonner la confection des notes sténographiques de celui-ci pour qu'elles soient déposées au dossier et que l'accusé puisse les consulter et les relire. C'est important de venir raconter son histoire à la Cour, car l'accusé peut l'entendre et comprendre l'ampleur de ses gestes. Je retiens que votre intégrité physique et sexuelle ont été atteintes lors de la commission des actions par l'accusé. En tant que juriste, nous avons accès aux preuves concrètes, mais rarement aux impacts humains causés aux victimes dans ce type de dossiers. J'espère que vous obtiendrez l'aide nécessaire pour mieux composer avec cette situation.»
Elle a aussi sommé l'accusé de respecter l'ensemble des conditions imposées dans le cadre de sa peine, faute de quoi il pourrait se retrouver derrière les barreaux.
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