Triste anniversaire en ce 5 juillet 2024
Il y a trente ans, le maire de Saint-Clet et sa compagne étaient assassinés
Il y a 30 ans jour pour jour, soit le 5 juillet 1994, le maire de Saint-Clet, André Leroux, et sa compagne, Christiane Maurice, étaient assassinés dans leur résidence du chemin du Ruisseau Nord. Trois décennies plus tard, ce drame qui a marqué la petite communauté est toujours irrésolu.
À la Sûreté du Québec, corps policier en charge de l’enquête, on précise que le dossier est toujours ouvert. « Il est toujours actif malgré le temps qui passe. Nous invitons toute personne qui possède de l’information sur ce dossier à la communiquer. Il n’est jamais trop tard pour le faire », précisait la porte-parole Ann Mathieu en 2022.
Un couple bien connu dans la communauté
À l'époque, le duo était assez connu dans la localité puisque M. Leroux, 54 ans, était maire de Saint-Clet depuis 17 ans, soit depuis 1977. Il avait été réélu en 1993 par acclamation, donc sans opposition, pour un quatrième mandat en politique municipale. Il était de notoriété publique que M. Leroux était assez fortuné. À l’époque, son patrimoine personnel comprenait plusieurs résidences et commerces dont l’établissement licencié de Saint-Clet, Les Arpents verts, de même que de la machinerie lourde en excavation puisqu’il était aussi un producteur de maïs. Il a aussi été le premier propriétaire de l'actuel bureau de poste de Saint-Clet qui, à ce jour, demeure en opération.
Pour sa part, sa compagne Christiane Maurice, 35 ans, travaillait aussi à la Municipalité de Saint-Clet, comme secrétaire-trésorière depuis quatre ans. Auparavant, elle avait œuvré 10 ans à Pointe-Fortune et à la Caisse Desjardins de Rigaud.
Un rappel des faits
C’est un peu après 8h du matin que M. Leroux et Mme Maurice ont perdu la vie le matin du 5 juillet 1994. Ils revenaient tout juste de leur résidence secondaire située à Saint-Zotique, lorsqu’un individu cagoulé s’est présenté chez eux pour mener à bien sa sinistre besogne.
Selon toute vraisemblance, c’est M. Leroux qui a été la première victime. L’enquête a, en effet, démontré qu’un appel fait par une voix féminine, a été logé au 911 de l’intérieur de la résidence du couple au moment du crime. Christiane Maurice aurait donc eu le temps de contacter les secours avant de subir le même triste sort que son compagnon.
Selon les éléments de l’enquête, le domicile n’affichait aucunes traces de lutte et rien n’avait disparu. Ces éléments peuvent laisser penser que le duo connaissait l’agresseur et que le mobile du crime n’était pas le cambriolage.
Fait inusité : un ouvrier de 26 ans qui se trouvait à la résidence du couple au moment du double meurtre a été pris en otage par le meurtrier à la suite du crime. Il a été retrouvé à l’angle des rues Saint-Ambroise et Georges-Étienne Cartier, à Montréal, menotté sur la banquette avant de la camionnette appartenant à André Leroux dans les heures qui ont suivi le massacre. Rencontré par les enquêteurs, il a par la suite été rapidement écarté de la liste des suspects.
Pas d’arrestation dans le dossier
Trente ans après la perpétration de ce crime, le responsable n’a toujours pas été arrêté.
Est-ce que les deux victimes étaient visées lors de cet attentat ou si l’une d’elles a été une victime collatérale qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment?
Y-a-t-il un suspect dans la mire des policiers?
Quelle est la thèse principale retenue par les enquêteurs pour expliquer ce crime sordide?
Est-ce que la présence d’enquêteurs de la GRC sur la scène de crime était révélatrice? Ces agents avaient pris part à une importante conférence de presse la semaine précédente qui portait sur le démantèlement d’un important réseau de contrebande de cigarettes et d’alcool. Y-a-t-il un lien entre ce dossier et les deux meurtres?
À ce jour, ces questions demeurent sans réponse. Si la vie a repris son cours à Saint-Clet, les familles Leroux et Maurice demeurent profondément marquées par ces pertes et espèrent obtenir des réponses, et la justice, pour leurs proches disparus.
Toute information pouvant aider à résoudre ce crime peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.
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