Selon un rapport rendu public mardi
Le Québec a émis plus de GES en 2022 qu'en 2021, mais moins qu'avant la pandémie
Par La Presse Canadienne
Le Québec a émis plus de gaz à effet de serre (GES) en 2022 qu’en 2021. Toutefois, la province a enregistré des niveaux d’émission de GES inférieurs à ceux répertoriés avant la pandémie, selon le rapport sur la cible de réduction du gouvernement du Québec rendu public mardi.
En 2022, les émissions totales de GES au Québec se chiffraient à 79,3 millions de tonnes métriques en équivalent CO2 (Mt éq. CO2).
C’est 1,7 million de tonnes de plus que les 77,6 millions de GES émis dans l’atmosphère en 2021, lors du dernier bilan.
Le transport génère 43 % des émissions
En 2022, le transport a généré 34,3 Mt éq. CO2, soit 43,3 % des émissions totales, ce qui constitue une augmentation de 1,3 % comparativement à 2021.
Le secteur industriel est le deuxième plus grand émetteur, avec 24,5 Mt éq. CO2, soit 0,1 Mt éq de CO2 de moins que l’année précédente. Ce secteur représente 31 % des émissions de GES.
L’agriculture, dont les GES ont légèrement baissé comparativement à 2021, suit au troisième rang, avec 8 Mt éq. CO2, soit 10 % des émissions de GES.
Les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels (chauffage) viennent au quatrième rang, avec 7,6 Mt éq. CO2, une diminution de 0,5 Mt éq. CO2 comparativement à 2021.
Le secteur des matières résiduelles contribue à hauteur de 4,5 Mt éq. CO2 (5,6%).
Comparer des «pommes avec des pommes»
Le sous-ministre du ministère de l’Environnement, Jean-Fançois Gibeault, a toutefois indiqué, lors d’un breffage technique à l'intention des médias, «qu’il faut comparer des pommes avec des pommes» et que si on évalue sur plusieurs années, les émissions du Québec diminuent.
Comparer 2022 avec 2021 ne donne pas un portrait juste de la situation, selon lui, car plusieurs mesures sanitaires avaient ralenti l’économie en 2021.
Lorsqu’on compare l’inventaire des GES de 2022 avec celui de 2019, avant la pandémie, la quasi-totalité des secteurs a enregistré des baisses d’émissions.
Le transport a diminué de 4,3 %, le chauffage résidentiel, commercial et institutionnel de 9,9 %, l’industrie de 2,4 %, le secteur des matières résiduelles a baissé de 5,0 % alors que l’agriculture a diminué de 2,2 %.
Le marché avec la Californie
En 2022, des entreprises du Québec ont acheté pour environ 10 Mt éq de droits d'émissions en Californie.
Des émissions de GES au Québec ont donc été calculées dans l'inventaire de la Californie.
Si on tient compte du marché du carbone, le Québec affichait un bilan net d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de 19 % sous les niveaux de 1990.
La cible de réduction des gaz à effet de serre (GES) du Québec est de 37,5 pour cent par rapport aux niveaux de 1990, d’ici 2030.
Si on calcule les émissions de GES, sans tenir compte du marché avec la Californie, entre 1990 et 2022, les émissions sur le territoire québécois ont diminué de 7,2 %, selon le bilan publié mardi.
Le marché du carbone permet aux deux États de réduire leurs émissions de GES sur l'un ou l'autre des territoires, à l'endroit où il est moins coûteux de le faire.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.