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Le Québec se souvient

Un an depuis la perte du meneur des Cowboys fringuants, Karl Tremblay

durée 17h00
15 novembre 2024
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Il y un an, « le follow et les lumières » se sont fermés pour Karl Tremblay, iconique chanteur du groupe Les Cowboys fringuants, qui a marqué le Québec, la francophonie et plusieurs générations.

En ce 15 novembre, nous célébrons le premier anniversaire de son décès, et bien qu’il ait chanté ces mots dans la chanson « La Fin du show », du dernier album : « Qui, sans bruit, va quitter la scène », c’est bien l’inverse qui s’est produit ,le jour de l’annonce de son départ. Mettant en deuil tout un peuple qui s’était accroché à l’espoir que ce grand homme guérisse de son cancer de la prostate.

Un spectacle unique

Karl a su se tenir debout, et ce jusqu’à la toute fin. Le 18 juillet 2023, il avait offert à une foule de 90 000 personnes ces dernières forces, sur les Plaines d’Abraham, au Festival d’été de Québec. Rappelons, que le FEQ avait réussi à prolonger d’une journée le festival, afin de s’assurer que les Cowboys montent sur scène, après avoir dû annuler leur prestation quelques jours avant en raison d’orages.

Il a s’agit d’un moment fort, touchant et de communion, entre lui et les Québécois, qui scandaient les chansons tout en versant des larmes. C’est un spectacle historique qui restera dans les mémoires à la même image que celui du spectacle d’ouverture Superfrancofête, en 1974, réunissant pour la première fois sur scène Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois. 

Deuil national

Le jour de l’annonce du décès du chanteur, des milliers de personnes ont demandé à ce qu’il ait des funérailles nationales, à même titre que les grandes personnalités du Québec qui nous ont quitté.

Car bien qu’il était encore jeune, rappelons que le groupe a marqué le Québec par leurs mots et leur énergie.

Finalement, le 28 novembre, c’est une cérémonie d’hommage national qui s’est tenue au Centre Bell à Montréal. Un endroit où la voix de Karl avait déjà raisonné. L’évènement a été télédiffusé et retransmis en ligne.

Un dernier hommage

La Ville de Repentigny, d'où vient le chanteur, a décidé, en la mémoire de Karl, de révéler, aujourd’hui, une murale, réalisée par l’artiste portraitiste de renommée internationale Hsix en collaboration avec MU. Elle se trouve à l’Espace culturel de Repentigny.

Les personnes présentes ont respecté une minute de silence qui s'est suivie d'une prestation musicale par Frédéric Turcotte (Fresque).

Les dons récoltés de même que les revenus de la billetterie du Centre d’art recueillis lors de cette journée seront entièrement remis à la Fondation Procure, un organisme de bienfaisance engagé dans la lutte contre le cancer de la prostate.

Chansons éponymes pour la salle de rédaction de Néomédia

Notre salle de rédaction est fort diversifiée, autant en âge qu’en nationalité. Plusieurs ont un certain attachement pour des chansons du groupe québécois qui leur rappellent des souvenirs qui remontent même jusqu’à leurs années de fréquentation du cégep.

La chanson « La manifestation », du célèbre album « Break syndical », est clairement un classique pour nos journalistes. Il faut dire qu’ils ont été souvent témoin de manifestations, où l’on pouvait entendre les gens scander avec force les paroles.  Que ce soit au printemps 2012, lors du fameux mouvement « Carré rouge », au Québec, ou encore les nombreuses manifestations françaises pour nos membres de la rédaction venant de l’autre côté de l’océan.

Cet album a réellement dévoilé le groupe, avec entre autres «  Toune d’automne », « L’hiver approche » et « Mon chum Rémi » .

Puis, la chanson « L’Amérique pleure » a été autant populaire au Québec qu’en Europe montant dans les palmarès d’écoute et faisant même connaître à une plus jeune génération le groupe.

Tandis que, pour l’auteur de cet article, l’album « La Grand-Messe », est réellement celui qui est le plus cher à son coeur. À sa sortie, elle entrait dans l’adolescence et les paroles lui parlaient. De plus, son grand frère, fan des Cowboys, le faisait jouer lors des longues routes, pour le plus grand plaisir de toute la famille qui chantait à tue-tête.

« Je me souviens »

Bien que Karl ait chanté « n’avoir plus besoin qu’on m’éclaire », il est certain que des millions de personnes continueront à le faire vivre en chantant ses chansons et en les transmettant de générations en générations qui ne l’oublieront pas.

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