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« Ça porte à confusion pour les clients » -Ann Brosseau

Un refus municipal empêche le changement d’enseigne du Bistro Annëken

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26 mars 2025
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Félix Sabourin
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Par Félix Sabourin, Journaliste

Ann Brosseau et Ken Guth, les propriétaires du Bistro Annëken, anciennement Bistro Loge 95, ont vu leur demande de changement d’enseigne refusée par la Ville de Rigaud. La nouvelle pancarte, qui devait afficher le nom Annëken, ne respecterait pas les critères du règlement municipal en matière d’affichage.

L’établissement, situé au 95 rue Saint-Jean-Baptiste, a été acquis en novembre dernier par le couple. Souhaitant renommer leur commerce pour refléter le nom de leur entreprise, ils ont déposé une demande de modification d’enseigne auprès de la Ville.

Lors de la séance du conseil municipal du 11 mars, cette demande a été refusée. Selon le procès-verbal de la réunion, la décision repose sur le règlement du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (P.I.I.A.), notamment en raison des couleurs choisies pour l’affichage.

« Il est proposé par Marc Noël et résolu que le conseil municipal refuse la demande de P.I.I.A., telle que déposée afin de changer l’affichage de deux enseignes existantes, puisque les interventions projetées ne respectent pas le troisième critère de la section E. AFFICHAGE de l’article 3.4 du règlement sur le P.I.I.A., par l’utilisation de couleurs vives et éclatantes, telles que le rose, le mauve et le bleu, qui ne s’arriment pas avec les couleurs du bâtiment et avec les couleurs que l’on retrouve à l’échelle de la voie publique. »

Dans un échange de courriel avec la Ville de Rigaud, elle explique que « les enseignes dans un secteur soumis au PIIA (comme le centre-ville de Rigaud) doivent faire l’objet d’une analyse par les membres du Comité consultatif d’urbanisme. » La Ville a d'ailleurs référé Néomédia à la section E. AFFICHAGE de l'article 3,4 du règlement de PIIA qui stipule:
          

Ann Brosseau estime que les restrictions sur les couleurs vives sont trop subjectives. Malgré tout, le bistro continue d’opérer avec l’ancienne pancarte du Bistro Loge 95. 

« Nous sommes ouverts depuis le mois de décembre et nous avons transféré tous les permis. Le bistro a été acheté un mois avant que nous en prenions possession, et nous avons réglé toutes les démarches avec les autres instances gouvernementales : l’alcool, le MAPAQ... Tout a été fait. Le seul empêchement vient de la ville », explique Ann Brosseau.

Des propriétaires pris au dépourvu

Les propriétaires du Bistro Annëken expliquent qu’ils souhaitaient conserver ce nom afin d’assurer une continuité avec d’autres commerces qu’ils ont exploités par le passé.

« Comme on avait déjà eu un endroit de spectacle avec le nom Annëken, on voulait garder le nom pour aussi conserver le following qu’on avait déjà », mentionne Ann Brosseau.

Ils déplorent le processus de consultation du comité consultatif d’urbanisme (CCU) qu’ils jugent inéquitable, expliquant qu’ils n’ont pas eu l’occasion de défendre eux-même leur demande de changement d’affichage. 

« Nous avons déposé notre demande et elle devait passer devant le CCU, sauf qu’on ne pouvait pas présenter notre projet nous-mêmes. Il fallait envoyer des photos et ensuite attendre la recommandation du comité », explique Ann Brosseau.

Toujours dans un échange de courriel avec Néomédia, la Ville de Rigaud assure que « Bien que le CCU soit fondamentalement un organisme à caractère consultatif et non décisionnel, il joue néanmoins un rôle indéniable dans la mission de planification et d'administration du territoire municipal. » Rappelons que le CCU est un groupe de travail composé, dans le cas de Rigaud de 3 élus et de 3 citoyens.

Un affichage temporaire interdit

Une pancarte temporaire portant le nom Annëken avait été installée par-dessus l’ancienne, mais la Ville a exigé son retrait, sous peine d’une amende de 800 $.

Pour le moment, le couple de propriétaires expose sa nouvelle pancarte à l’intérieur, sur la porte de l’établissement.

« Ça porte à confusion pour les clients », ajoute Ann Brosseau avec un petit rire. « En ce moment, nous attirons les deux clientèles. Nous avons réactivé la page du Bistro Loge 95 sur les réseaux sociaux pour accroître notre visibilité. Certains nous trouvent grâce à Annëken, d’autres grâce au Bistro Loge 95. »

Face à ce refus, le couple envisage maintenant ses options pour répondre aux exigences municipales. « On se demande quoi faire entre soumettre une nouvelle demande avec un design différent ou présenter à nouveau la même demande en faisant valoir d'autres arguments par écrit », explique Ann Brosseau. « Gérer un restaurant est déjà un défi en soi, alors ajouter cette complication par-dessus… ça ne nous donne pas vraiment envie de nous battre » ajoute-elle.

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