Après le golfe du Mexique
La Saint-Jean-Baptiste disparait de l'agenda Google
Après avoir changé le nom du golfe du Mexique pour le golf d'Amérique sur Google Map, voilà que le géant du Web en ajoute une couche en faisant disparaître de son calendrier plusieurs événements culturels et célébrations dont la Saint-Jean-Baptiste et la Journée nationale des Patriotes.
Une recherche rapide permet de constater qu'effectivement, la mention Saint-Jean-Baptiste à la date du 24 juin n'apparait plus au calendrier. Même constat pour la Journée nationale des Patriotes le 19 mai qui a été effacé au profit de la Fête de la Reine.
Dans la dernière semaine d'autres célébrations dont le Mois de l'histoire des Noirs, le Mois de l'histoire des femmes, la fête des Acadiens et le Mois de la fierté gaie ont aussi disparu de l'agenda Google.
Plusieurs voient en ces suppressions d'événements une tentative de «réécrire l'histoire », de la part du président américain Donald Trump.
Dans un article du New York Time, le journaliste Nico Grant, explique « La semaine dernière, Google a supprimé ses objectifs de recrutement axé sur la diversité-équité-inclusion, affirmant qu’en tant que sous-traitant pour le gouvernement fédéral, il devait se conformer aux décrets du président Donald Trump s’opposant aux politiques DEI.»
Appelée à réagir sur le sujet, la coordonnatrice de la Société nationale des Québécois, Véronique Poirier, s'est dit scandalisée par ce changement. « C'est dans la même mouvance de droite républicaine qui veut donner un nom différent au Golfe du Mexique et au Groenland. On n'a plus le droit d'être différent. La diversité n'existe plus et tout le monde doit se conformer et penser de la même manière», résume-t-elle.
Elle tient toutefois à se faire rassurante. « Même si la Fête nationale ne figure plus dans le calendrier de Google, ça ne nous empêcheras pas de continuer à la célébrer. François Legault va vouloir qu'on continue de les célébrer tout comme la Fête des patriotes. C'est dommage pour la Fête des Patriotes, car nous nous sommes battus pendant des années pour qu'elle ait cette appellation. On commençait à réussir, c'est dommage.»
Mme Poirier trouve dommage que le gouvernement des États-Unis ne reconnaisse pas la diversité et les autres cultures. « C'est triste à voir. Ce sera quoi la prochaine chose qui perdra son nom ou qui sera effacée? Malheureusement, on a pas fini avec cette administration. Quoi qu'il en soit, on n'arrêtera jamais de la célébrer.»
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