Chambre de commerce et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges
Budget provincial 2024-2025: Plusieurs occasions manquées selon la CCIVS
C'est avec une certaine déception que le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil Soulanges (CCIVS), Mathieu Miljours a accueilli le budget provincial 2024-2025, présenté ce mardi par le ministre des Finances, Éric Girard.
« On aurait aimé voir des investissements au niveau des transports. Ce que l'on constate c'est qu'il n'y a pas de bonnes ni de mauvaises nouvelles à ce niveau-là, le budget reste sensiblement le même. On aurait aussi aimé voir plus de soutien aux entreprises. Malheureusement, aucune mesure n'a été ajoutée. Après tout, les entreprises du Québec occupent un rôle majeur pour générer une croissance durable et développer des projets publics et privés, qui nous permettront de financer notre progrès social. Malheureusement, c’est une occasion manquée aujourd’hui », lance d'entrée de jeu, M. Miljours.
Travailleurs d’expérience : un recul
Au niveau de la main-d'oeuvre et la rétention des travailleurs d'expérience sur le marché du travail, Mathieu Miljours, s'explique mal l'abolition du crédit d'impôt aux entreprises pour l'embauche de ces travailleurs.
« Ce n'est pas une bonne nouvelle et je ne crois pas qu'en abolissant le crédit d'impôt, le gouvernement va faire de grandes économies », souligne-t-il.
La FCCQ et la CCIVS avaient accueilli positivement l’annonce, l’an dernier, de la réduction des cotisations des employeurs au RRQ pour les travailleurs de 65 ans et plus. Il s’agissait d’un nouvel incitatif pour la rétention de travailleurs d’expérience afin de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. « En contrepartie, apprendre aujourd’hui que le gouvernement abolit complètement le crédit d’impôt aux entreprises pour l’embauche de ces travailleurs, ça nous ramène à la case départ », soulignent les organisations dans un communiqué conjoint.
La région peu présente dans le PQI
Parmi les bonnes nouvelles de ce budget 2024-2025, le gouvernement présente pour la prochaine décennie un Plan québécois des infrastructures (PQI) contenant 3 G$ supplémentaires, pour se chiffrer désormais à 153 G$ d’ici 2034.
Parmi ces nouvelles sommes, la majorité des investissements iront dans le maintien des actifs, en particulier dans les infrastructures routières, dont une forte proportion se trouve en déficit d’entretien.
Cela dit, le directeur général de la CCIVS déplore le fait que peu de projets régionaux y soient inscrits. « C'est dommage, mais la réponse que l'on reçoit du politique quand on parle d'investissements dans la région c'est que les deux plus grands projets, l'hôpital et le nouveau pont de l'Île-aux-Tourtes sont dans notre région. C'est triste, mais surtout facile comme réponse. Dans les faits, le gouvernement devrait regarder les priorités. C'est certain que nous aurions aimé voir quelque chose en lien avec le parachèvement de l'autoroute 20 », a-t-il ajouté.
Les bons coups en francisation et en éducation
Malgré les déceptions, Mathieu Miljours ne peut passer sous silences les bons coups présents dans le budget du ministre Girard.
Un an après la mise en place de Francisation Québec, le gouvernement fait le constat que la clientèle est plus importante que ce qu’il avait prévu et que l’offre de services est insuffisante. L’ajout de 400 M$ sur 5 ans pour faire face à ce déséquilibre, mais aussi pour mieux financer l’intégration des personnes immigrantes, constitue un autre signal positif.
« C'est une bonne nouvelle en soi. Cela va permettre aux entreprises d'ici d'engager des travailleurs étrangers. C'est aussi une bonne nouvelle de voir que des investissements seront faits en éducation, à condition bien entendu que ces investissements soient récurrents. On ne peut pas investir une année et penser que tous les problèmes vont se régler ».
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