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Il passera de 15,25$ à 15,75$

Hausse du salaire minimum de 0,50$ dès le 1er mai

durée 16h15
31 janvier 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Le 1er mai prochain, 200 700 travailleurs au Québec verront leur salaire minimum être revu à la hausse, passant de 15,25$ à 15,75$ de l'heure, une augmentation de 0,50 cent. La bonne nouvelle a été confirmée ce mercredi 31 janvier par le ministre du Travail, Jean Boulet. 

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C'est l'incertitude économique qui touche actuellement le commerce de détail et la restauration qui a motivé le gouvernement du Québec à prendre cette décision. Rappelons que ces deux secteurs vivent des heures difficiles qui se terminent parfois par des fermetures définitives de commerces. 

Plus de la moitié des employés touchés par cette augmentation du salaire minimum, soit 111 200 sont des femmes. M. Boulet a précisé au cours de son allocution que Québec espère que le salaire minimum se maintienne à environ 50% du salaire moyen. En mai prochain, il dépassera ce seuil pour atteindre 50,8%. 

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté n'est pas satisfait 

Appelé à réagir à cette annonce du ministre du Travail, Le Collectif pour un Québec sans pauvreté se désole que le gouvernement du Québec décide, encore une fois, de laisser tomber «les travailleurs au bas de l’échelle qui, même en travaillant à temps plein, demeureront dans la pauvreté.»

Au Québec, le seuil de la Mesure du panier de consommation est actuellement estimé à 24 200 $ pour une personne seule, indique l'organisme. C’est le montant nécessaire pour arriver à couvrir ses besoins essentiels (logement, alimentation, transport, habillement et autres nécessités). Il s’agit ici du strict minimum, de ce qu’il faut pour atteindre « un niveau de vie modeste », selon Statistique Canada. Avec un taux horaire de 15,75 $, une personne seule travaillant au salaire minimum à temps plein (35 heures par semaine) comptera sur un revenu disponible à peine supérieur. Selon les paramètres fiscaux de 2023, celui-ci serait d’environ 25 500 $.

« Avec un tel salaire minimum, il ne faudra pas se surprendre de voir continuer d’augmenter le nombre de travailleurs ayant recours aux services des banques alimentaires», souligne la porte-parole du Collectif, Virginie Larivière. Rappelons que, d’après le dernier Bilan-Faim, les personnes ayant un emploi comme principale source de revenus représentaient 18,5 % des gens aidés par des banques alimentaires en 2023.

« N’est-ce pas le genre de statistique qui devrait alarmer le gouvernement? Le premier ministre reconnaissait lui-même, à la fin de 2022, qu’il devait être difficile de vivre dignement avec un salaire minimum à 18 $ l’heure. Comment son gouvernement peut-il oser, en 2024, annoncer une hausse aussi ridicule, qui portera le salaire minimum à seulement 15,75 $ l’heure? », ajoute l'organisation par voie de communiqué. 

Combien faudrait-il pour sortir de la pauvreté?

Pour le Collectif, il est évident que le travail à temps plein devrait minimalement permettre  aux travailleurs de sortir de la pauvreté; leur permettre de vivre au-delà du strict minimum, d’épargner, de faire face aux imprévus, d’avoir des loisirs et de faire des choix, estime-t-on. 

« Deux indicateurs nous donnent une idée du montant qu’il faudrait pour vivre hors de la pauvreté », poursuit Virginie Larivière. En 2023, la MFR-60 était estimée à 33 700 $ et le Revenu viable, calculé par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, à 32 200 $ pour une personne seule (montants indexés selon l’IPC). Pour qu’une personne seule puisse disposer de revenus disponibles équivalents en travaillant 35 heures par semaine, le salaire minimum devrait se situer quelque part entre 22 $ et 23 $.

« Comme on voit, l’écart est énorme entre ce que propose le gouvernement (15,75 $ l’heure) et ce qu’il faudrait pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs au salaire minimum de sortir de la pauvreté (entre 22 $ et 23 $ l’heure). Visiblement, à ses yeux, certaines personnes méritent des “jobs payantes”, mais d’autres méritent de demeurer dans la pauvreté, même en travaillant à temps plein. »

 

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