La question touristique également abordée
Les gyms en zones d'alerte maximale inclue dans le programme d'aide aux PME
Par Inès Lombardo, Journaliste
En mêlée de presse ce matin, le ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon a confirmé que les gyms au Québec allaient être inclus dans le programme d'aide aux entreprises annoncé jeudi 1er octobre par le ministre.
L'aide en question, soit l'Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) permettra de compenser une partie des frais fixes. Les gyms en zone d'alerte maximale pourront en profiter.
Ce programme est prévu pour un mois, ces fameux 28 jours d'efforts demandés par Québec. Sans officiellement dire qu'il va être prolongé, M. Fitzgibbon a sous-entendu que c'était une possibilité. La question en suspens concerne comment l'argent va être distribué après ce mois d'octobre.
Pour le reste des PME québécoises, Pierre Fitzgibbon a rappelé que les deux dépenses les plus importantes sont le salaire et le loyer assumés par les entreprises. Les salaires peuvent bénéficier du programme fédéral.
Pour ce qui est des loyers, l'affaire est plus délicate, car la bonification du programme fédéral n'a pas fonctionné. « Ce programme doit être renouvelé, mais cela n'a pas été encore officiellement annoncé », a lancé le ministre. Le loyer devrait être modulé en fonction de la baisse des revenus des entreprises.
Selon Pierre Fitzgibbon, si ce programme d'aide aux loyer n,ont pas fonctionné, c'est en partie dû fait qu'Ottawa est passé par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL): « Les demandeurs de l'aide n'étaient pas les locataires mais les prpriétaires immobiliers... Des gens n'ont peut-être pas le même devoir civique que les autres », a-t-il fustigé.
Tourisme: « Les hôtels vont bien »
Alors que le secteur touristique cet été au Québec a enregistré une bonne saison malgré la pandémie, le ministre a reconnu que l'automne consiste en un tout autre défi. Une baisse de 100% de la fréquentation à la traversée des frontières et une même baisse à l'aéroport de Montréal-Trudeau interrogent pour la saison d'automne. Pierre Fitzgibbon a assuré que sa collègue, la ministre du tourisme Caroline Proulx, travaillait à une fixation de forfait pour encourager le tourisme au sein de la province pour les Québécois.
Le ministre a par ailleurs rappelé que « sauf Montréal, les hôtels québécois vont bien. À travers le programme hôtelier, ils peuvent emprunter de l'argent en bénéficiant à 25% de l'aide directe. Aujourd'hui, 128 hôtels en ont profité ». 128 sur près de 1400 hôtels.
Malaise autour de L'A220
Hier, Airbus a annoncé que la finition intérieure de la version de luxe de son avion A220, fabriqué au Québec, allait être réalisée aux États-Unis. Une déclaration qui en a déçu plusieurs dans l’industrie aéronautique québécoise.
En outre, à Mirabel, Avianor effectue la finition intérieure de certains avions A220 destinés à des compagnies aériennes. L’entreprise se spécialise dans l’aviation commerciale, mais ne ferme pas la porte aux jets d’affaires.
Interrogé sur la question, Pierre Fitzgibbon a répondu très sèchement aux journalistes: « Avez vous bien compris ce qui a été annoncé ? Il faut faire attention aux articles qu’on lit. Le A 220 fabriqué à Mirabel est complété a Mirabel. L'avion est tellement bon qu'Airbus a décidé d'en faire un avion d’affaires, le Airbus Corporate jet 220, en nombre limité, à Mirabel.»
Les finitions ne seront pas, toutefois, réalisées à Mirabel. « Non, puisqu'Airbus fait des avions commerciaux, a énergiquement réfuté le ministre. Mirabel ne peut pas faire les finitions. C'est une bonne nouvelle car ce sont des avions additionnels faits à Mirabel qu'on n'aurait pas eu autrement.»
Il a conclu: « Mirabel fait des avions d'affaires civils, un métier totalement différent de la fabrication de Corporate Jet. L'enjeu pour moi, ce sont les emplois à risques à Mirabel ».
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