PANDÉMIE COVID-19
La CCIVS revient sur les annonces économiques de Québec
Selon la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS), le Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE), totalisant 2,5 G$ et annoncé par le gouvernement du Québec, est un premier pas concret pour combler les pertes de liquidités des entreprises, mais elle estime que d’autres gestes seront à poser pour soutenir et relancer l’économie québécoise.
L’harmonisation des mesures québécoises avec les mesures fédérales est une bonne nouvelle, incluant le report de la date de versement des paiements d’impôts, au 1er septembre. « Face à cette situation exceptionnelle, il est nécessaire de faciliter la vie de nos entreprises. En effet, nombreuses d’entre elles présentes dans notre région de Vaudreuil-Soulanges nous exposent au fur et à mesure leurs inquiétudes. Évidemment dans ce contexte actuel, simplifier ces démarches est essentiel », explique Pierjean Savard, président de la CCIVS.
« Il sera important de réussir à soutenir un maximum d’entreprises avec ce nouveau programme; nous avons confiance que le gouvernement aura cette même préoccupation », souligne Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « Puisque ce sont des garanties de prêt, il sera nécessaire de bien communiquer les modalités des taux préférentiels et que cela répondra aux besoins des entreprises qui souffrent d’un manque de liquidité, afin qu’elles soient en mesure de bien effectuer la reprise économique à venir. »
Reporter les paiements de TVQ à plus tard
Pour la FCCQ et la CCIVS, les annonces du jour sont intéressantes, mais d’autres mesures seront nécessaires à déployer prochainement. « Des mesures simples comme un moratoire du prochain versement de la TVQ permettraient aux entreprises de conserver des liquidités, alors que plusieurs de leurs clients n’auront peut-être même pas payé les factures », propose Charles Milliard, alors que certaines entreprises devront faire leur versement à la fin de ce mois.
« Le déploiement des mesures devra aussi être accéléré pour permettre aux entreprises, particulièrement les petites et moyennes entreprises, de faire face à leurs obligations, dont le versement des salaires », ajoute Charles Milliard. « Penser également à envisager une aide financière directe, au besoin, et ce, en suivant l’évolution de la situation et des besoins des entreprises. »
Soupir de soulagement pour le réseau de chambres de commerce
L’inclusion des organismes sans but lucratif à vocation commerciale dans le programme répond à une demande directe de la FCCQ et de la CCIVS. Certaines chambres de commerce craignent, en effet, des pertes de revenus tout en sachant qu’elles auront un rôle essentiel à jouer au moment de la reprise économique.
« Nous nous devons d’assurer le lien avec nos membres, réfléchir aux moyens de les aider et s'assurer que l'aide disponible se rende aux entreprises. Pour ce faire, nos équipes doivent pouvoir rester en place et garder leur emploi malgré les pertes financières occasionnées par l’annulation de nos évènements publics », précise Nadine Lachance, directrice générale de la CCIVS.
Acheter québécois pour contribuer à l’économie d’ici
L’appel du premier ministre François Legault à acheter québécois a aussi soulevé l’enthousiasme des chambres de commerce, dont plusieurs mènent ce genre de campagne dans leurs régions respectives depuis plusieurs années. « C’est une belle opportunité à saisir pour nos entreprises afin d’atténuer les effets de cette crise sur leur fonctionnement », remarque Nadine Lachance, directrice générale de la CCIVS.
Des annonces à venir qui seront attendues
Les paliers de gouvernement doivent continuer à harmoniser leurs mesures, par exemple avec les congés de taxes foncières annoncées par certaines municipalités. « Nous croyons que les gouvernements doivent aussi devenir des payeurs exemplaires, car payer les factures des entreprises qui leur ont fourni des produits et services est un moyen simple de donner aux entreprises les liquidités dont elles ont besoin pour traverser cette crise », conclut Charles Milliard.
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