À la Chambre des Communes
Port de Valleyfield: Claude DeBellefeuille interpelle le ministre de la Sécurité publique
Une récente décision prise par l'Agence des services frontaliers du Canada et qui aura des impacts jusqu'à Salaberry-de-Valleyfield trouve écho jusqu'à la Chambre des Communes d'Ottawa en ce lundi 29 avril en après-midi.
Plus tôt en début d'année, l'ASFC a décidé, faute de ressources humaines et d'équipements, de cesser d'envoyer des douaniers au Port de Valleyfield, à raison de quelques fois par mois, pour dédouaner la marchandise qui arrive par conteneurs de l'international. Les agents procédaient à cette étape à l'aide d'une machine à rayons X mobile depuis environ deux décennies.
Rappelons que le Port de Valleyfield est l'un des rares au Québec à être de propriété municipale.
« C'est une décision complètement aberrante. Notre souhait est que le gouvernement fédéral intervienne dans le dossier pour renverser la vapeur. Ça ne fait aucun sens», indique Miguel Lemieux, maire de Salaberry-de-Valleyfield.
Annuellement, le Port de Valleyfield accueille environ 1000 conteneurs de matières en vrac ou liquide. En comparaison, celui de Montréal transige plus de 1,7 million d'unités par année.
Quelles sont les conséquences de cette décision de l'ASFC? « Concrètement, cela signifie que tous les conteneurs qui arrivent au Port de Valleyfield par bateau doivent dorénavant être détournés vers le Port de Montréal ou vers d'autres ports de la côte Est avant d'être réexpédiés par camion vers Salaberry-de-Valleyfield. Cette façon de faire allonge les délais pour nos entreprises qui reçoivent ces matières, en plus de faire grimper leurs coûts de transport. C'est aussi sans parler des répercussions environnementales liées à ce transport supplémentaire», ajoute-t-il.
M. Lemieux précise que la Ville va suivre le dossier de très près.
De son côté, Mme DeBellefeuille a tenu à faire une déclaration par courriel. Ce lundi après-midi, la députée a posé une question à la Chambre des Communes au ministre de la Sécurité publique afin d'obtenir des éclaircissements sur le bien-fondé de cette décision.
« C’est une décision inacceptable de la part de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Il s’agit essentiellement d’une coupe de services qui vient freiner l’élan de développement du Port de Valleyfield alors que le gouvernement fédéral investit 12M$ pour l’agrandissement du port ! C’est une décision incohérente et j’interpelle le ministre de la Sécurité publique pour lui faire comprendre que l’ASFC doit réviser sa position. »
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