À Salaberry-de-Valleyfield
Le Cheval de fer, un projet d'économie sociale, bien en selle
C'est le mercredi 31 mai que le projet d'économie sociale Le Cheval de fer, un lab-école en mécanique vélo, était officiellement inauguré à Salaberry-de-Valleyfield. Pour l'occasion, une quarantaine de convives se sont réunis au 180 rue Saint-Lambert pour en apprendre plus sur ce projet porteur.
C'est en présence du conseiller municipal Jean-François Giroux et du représentant de la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, Rodophe Demers que cette démarche sociale a été dévoilée. Plusieurs partenaires se greffent aussi à ce projet dont Desjardins, Caisse de Salaberry-de-Valleyfield et le député de Beauharnois, Claude Reid.
Ayant un volet pédagogique, l'initiative peut se décrire comme un projet qui permet la réparation, la revalorisation et la revente à des prix très abordables des vélos de seconde main. On peut s'y rendre avec son vélo pour le faire réparer ou encore pour faire l'acquisition d'une bicyclette usagée à faible coût. Les jeunes de 13 à 15 ans peuvent aussi participer à des ateliers où derrière les portes de l'ancien bâtiment qui abritait PG Électrique, ils apprendront non seulement la mécanique du vélo, mais ils travailleront aussi leur confiance en eux, leur estime de soi et leurs comportements.
" Pour démarrer ce projet, on peut compter sur le soutien du Zèbre Rouge, à Vaudreuil-Dorion qui nous sert un peu de mentor. On a décidé de le démarrer après avoir constaté un trou de services pour les jeunes de 17-18 ans qui complétaient leur passage à la Maison des jeunes. Si certains sont prêts à quitter, d'autres ne le sont pas et ils sortent alors de leur réseau pendant quelques années. On ne voulait pas laisser ça se passer et on s'est dit qu'il fallait agir", résumait Marc-André Messier, directeur de la Maison des jeunes 12-17 de Salaberry-de-Valleyfield.
Le Cheval de fer prend la forme d'un milieu adapté de scolarisation, et se destine entre autres aux jeunes de 13 à 15 ans, jugés à haut risque de décrochage scolaire et dont l'estime de soi est très écorchée par la vie ( ex: traumas familiaux, dépendances, problèmes de santé mentale, isolement, jugement des autres, etc).
Au quotidien, l'expérience permettra aux participants d'ouvrir plusieurs portes, comme la poursuite de la scolarisation via la formation générale aux adultes ou formation professionnelle.
Un projet à vocation sociale
" C'est un beau projet qui est lancé cette semaine dans la circonscription de Beauharnois. Son démarrage et sa mise en place ont nécessité des mois de travail et beaucoup d'investissements de la part de l'équipe de la Maison des jeunes 12-17. Le projet entre dans la mission de l'organisme qui est d'intervenir auprès de cette clientèle. Il me fait donc plaisir d'octroyer une aide financière de 102 850$ au projet au nom d'Emploi-Québec, du Ministère des Affaires municipales et celui de la Culture ", confirmait pour sa part Claude Reid ce lundi en conférence de presse. Il n'a pu assister à l'inauguration en personne en raison d'une session intensive qui le retenait à l'Assemblée nationale.
" J'ai visité l'atelier de BIXI à Montréal et j'ai pris conscience de l'impact que peuvent avoir les projets d'économie sociale sur les participants. C'est un moyen de prévenir le décrochage scolaire, de favoriser la réussite scolaire et d'offrir aux jeunes qui y prennent part l'opportunité de devenir des citoyens modèles", ajoutait-il.
Pour sa part, le président du conseil d'administration de la Maison des jeunes 12-17 ans, Steve Charland, n'a pas hésité à qualifier l'organisme de précurseur. "Nous innovons avec ce projet porteur qui suscite l'intérêt des jeunes et qui se déroule après les heures de classe. Il nous permet d'élargir notre mission de base en y attachant de plus en plus de maillons. Je suis certain que les autres maisons de jeunes s'inspirent de la nôtre. Merci à Marc-André Messier et son équipe qui sont vraiment dynamiques et qui n'hésitent pas à s'impliquer dans ce projet à 100% même si cela augmente sa charge de travail et pas son salaire."
En entrevue vidéo, Marc-André Messier explique ce qu'est le Cheval de fer avant de céder la parole à Adam Dupuis qui y travaille comme mécanicien. Le jeune explique les bienfaits de cette initiative sur son quotidien alors que Damien Vayrette termine en parlant de son expérience lors des ateliers offerts sur place.
Les employés et responsables du projet, Marc-André Messier et Geneviève Dupuis de même que Steve Charland, président du C.A. de la Maison des jeunes 12-17 prennent la pose avec le député Claude Reid
En entrevue vidéo, Marc-André Messier explique ce qu'est le Cheval de fer avant de céder la parole à Adam Dupuis qui y travaille comme mécanicien. Le jeune explique les bienfaits de cette initiative sur son quotidien alors que Damien Vayrette termine en parlant de son expérience lors des ateliers offerts sur place.
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