Rafaël Cloutier de Pointe-Fortune évolue avec l'Armada de Blainville-Boisbriand
« Il faut s'investir dans le hockey d'abord et avant tout pour l'amour du jeu»
L'Armada de Blainville-Boisbriand, équipe de hockey qui évolue dans la Ligue de hockey junior-majeur du Québec depuis la saison 2011-2012, a tout récemment annoncé que l'ailier gauche natif de Pointe-Fortune, Rafaël Cloutier, se joignait à son alignement pour le reste de la saison 2024-2025. Néomédia a pu s'entretenir avec le jeune homme de 17 ans.
Le gaillard de six pieds et trois pouces et de 187 livres a évolué aux États-Unis dans les derniers mois. « Je suis arrivé au sein de l'Armada de Blainville-Boisbriand un peu après le temps des Fêtes après un passage à la South Kent School au Connecticut. C'était une petite école qui accueillait une centaine d'étudiants-athlètes qui pratiquaient le hockey, le soccer et le basketball. Je suis revenu au Québec à la suite d'un changement de réglementation survenu en novembre 2024 au sein de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). Celui-ci permet maintenant aux joueurs de la Ligue Canadienne de hockey de s'y joindre. Ça m'a pris deux ou trois semaines à prendre ma décision et j'ai décidé de me joindre à l'Armada, l'équipe qui possédait déjà mes droits», indique le principal intéressé au bout du fil.
Avant de s'exiler aux États-Unis, Rafaël, a porté l'uniforme des équipes du Collège Bourget. « Je suis parti parce que je jouais dans le U17 et U18 et que je voulais évoluer contre des gars de mon âge, ce que je ne pouvais pas faire ici.»
Au cours de l'été dernier, plusieurs équipes de la LHJMQ ont invité Rafaël à prendre part à leur camp d'entraînement. Parmi elles, on retrouvait l'Armada de Blainville-Boisbriand, l'équipe d'enfance du jeune homme.
« Quand j'étais petit, je rêvais de jouer avec cette formation sportive. Par chance, l'équipe avait mis mon nom sur leur liste de protection en vue du repêchage et c'est ce qui fait que je porte leurs couleurs aujourd'hui», ajoute-t-il.
La formation sportive dirigée par Olivier Picard a demandé à Rafaël de choisir son numéro avant de sauter officiellement sur la glace. Son choix s'est porté sur le numéro 34. « Au début, je voulais ceux que j'avais eu dans ma jeunesse comme le 9 ou le 10, mais ils étaient déjà pris. Ensuite, je visais le 27 aussi pour la même raison. Mais il était aussi pris par notre gardien de but. Finalement, mon choix s'est arrêté sur le 34 qui était disponible», confie-t-il.
Depuis son arrivée avec sa nouvelle équipe, Rafaël demeure en pension avec un autre joueur de l'Armada. « Les choses se passent bien, malgré le fait que je doive faire du covoiturage avec des coéquipiers, puisque je n'ai pas mon permis de conduire. Sur le plan du jeu, ça va bien. Je suis encore en apprentissage du système de jeu, mais les gars m'aident beaucoup. »
Comme tous les joueurs qui chaussent les patins, Rafaël a le rêve ultime d'atteindre la Ligue nationale de hockey. « Je suis conscient que ça peut être difficile, alors je veux juste me rendre le plus loin possible. Cette passion pour le hockey me vient de mon père que j'ai vu jouer souvent dans ma jeunesse. Il n'a pas fait carrière dans le hockey, mais simplement de le regarder jouer, m'a aussi donné envie de le faire. Il m'a inspiré et transmis son amour du jeu. Encore aujourd'hui, il est incroyable avec moi. Il me transporte partout pour mes entraînements et mes pratiques. Je suis chanceux de l'avoir », partage le jeune homme dont la famille demeure toujours à Pointe-Fortune.
Durant la saison, il est difficile pour l'athlète, sans permis, de visiter sa famille dans Vaudreuil-Soulanges Il compte bien se reprendre dans sa saison morte ou quand il pourra se déplacer à sa guise.
En terminant, Rafaël, y va d'un conseil pour les jeunes qui aimeraient suivre ses traces. « Il ne faut pas le faire pour obtenir des récompenses ou la gloire, mais juste pour s'amuser et pour l'amour du sport avant tout», termine-t-il.
À ce jour, il reste une vingtaine de matchs à la saison régulière de l'Armada de Blainville-Boisbriand avant les séries éliminatoires.
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