Jeux olympiques de Paris
JO: la tenue du triathlon incertaine
La triathlonienne de L'Île-Perrot, Emy Legault, pourrait bien voir son expérience aux Jeux olympiques de Paris prendre une tout autre tournure alors que la tenue de la portion natation du triathlon demeure incertaine.
En effet, alors que devait s'amorcer l'épreuve masculine de triathlon, ce mercredi, les autorités ont indiqué que la qualité de l'eau de la Seine était sous les limites fixées par la Fédération internationale de triathlon. Par conséquent, il est impossible d'y tenir une compétition. Rappelons que dimanche et lundi, les entraînements ont été annulés pour la même raison.
Bien que la qualité de l'eau de la Seine se soit considérablement améliorée dans les dernières semaines, un taux important de bactéries E.Coli aurait été révélé, forçant ainsi les organisateurs à annuler les entraînements prévus et aujourd'hui, la compétition.
Le triathlon masculin, qui devait se tenir ce mardi, a donc été remis à mercredi, après celui des femmes.
Si les prélèvements effectués au cours des prochaines heures sont conformes aux normes sanitaires, les épreuves masculines et féminines pourront se tenir.
Dans le cas d'une trop grande présence de bactéries, le triathlon pourrait de nouveau reporté, autant pour les hommes que pour les femmes.
Si, d'ici la fin de la semaine, la qualité de l'eau de la Seine n'a toujours pas atteint le seuil requis, la natation pourrait être retirée de la compétition. Pour la première fois dans l'histoire des Jeux, le triathlon deviendrait un duathlon.
La décision de tenir, ou non, les épreuves, ce mercredi, sera prise à l'aube.
100 ans d'interdiction
La piètre qualité de l'eau de la Seine n'est pas un phénomène récent. En effet, c'est en 1923 que la Ville de Paris interdit officiellement la baignade dans le fleuve, sous peine d'amende. La pollution et les dangers causés par la navigation fluviale expliquent, entre autres, cette décision.
Près de 100 ans plus tard, en vue des Jeux olympiques de 2024, le comité organisateur a investi 1,5 milliard de dollars pour assainir l’eau de la Seine afin de pouvoir y tenir des compétitions, dont la portion, natation du triathlon et la nage en eau libre.
Afin de démontrer au monde entier que l'eau du fleuve était sans danger, la mairesse de la Ville Lumière, Anne Hidalgo, s'est baignée dans la Seine, relevant ainsi le défi lancé par Jacques Chirac en 1988, alors qu'il avait lancé, « j'irai me baigner dans la Seine devant témoins pour prouver que la Seine est devenue un fleuve propre. »
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