Tout comme Clovis Roy, résident de Vaudreuil-Dorion âgé de 21 ans, Jonathan Hinse, 18 ans et aussi résident du même territoire, était en Beauce du 21 au 24 juin dernier pour prendre part au Championnat canadien de cyclisme sur route. Malgré son jeune âge, l'athlète en était à sa deuxième participation à cette importante compétition nationale. 

C'est dans la catégorie U19 que le jeune homme s'était taillé une place sur la ligne de départ. Quel bilan dresse-t-il de son passage dans la région administrative de Chaudière-Appalaches? 

 « Ç'a été une course difficile pour mon profil de coureur puisqu'on retrouve beaucoup de côtes sur le parcours. C'était ma première course de l'année puisque j'avais chuté dans une course précédente et que je ne l'avais pas terminé. L'an passé, j'étais dans les favoris au départ, mais ce n'était pas le cas cette année. Ç'a été plus dur. J'ai fini autour du 44e rang. Il a beaucoup plu également, ce qui a influencé mes performances, tout comme celle de tous les athlètes qui y prenaient part», lance le cycliste d'entrée de jeu. 

De son propre aveu, c'était la première fois qu'il pédalait sous autant de pluie. « Dans ma catégorie, les courses durent trois heures. Cependant, cette année, les organisateurs ont décidé de la réduire à deux heures en raison de la forte pluie. Ça ralentit le peloton, on prend moins de risques dans ce temps-là. On prend les virages et les courbes plus lentement pour éviter de glisser ou de chuter lourdement. Tout est au ralenti. L'adhérence n'est pas la même sur une chaussée sèche ou mouillée. On descend moins vite, on est plus prudents», précise-t-il. 

Ce n'était pas la toute première visite de l'athlète en Beauce, où il avait déjà roulé dans le passé, mais il n'avait jamais sillonné le parcours de la course auparavant. Pour se préparer au Championnat canadien, Jonathan indique s'est entraîné intensivement pendant une semaine, en plus d'avoir bien mangé et bien dormi. 

Le cyclisme: une passion qui dure depuis l'adolescence 

C'est vers l'âge de 12 ans que Jonathan a eu ses premiers contacts avec le cyclisme alors qu'il était dans une classe en concentration triathlon. N'étant pas un grand amateur de course à pied, mais éprouvant beaucoup de plaisir sur son vélo, il décide de s'inscrire au Centre Multisports de Vaudreuil-Dorion dans un club de vélo. C'est là qu'il débute les compétitions. 

Que préfère-t-il dans cette discipline? « Les compétitions et la montée d'adrénaline qu'elles apportent. J'aime aussi le fait de pouvoir voyager grâce à mon sport et de vivre des expériences de vie uniques en le pratiquant », confie celui qui étudie en sciences humaines au Cégep de Granby. 

Bien qu'il rêve de participer au Tour de France et même aux Jeux olympiques un de ces jours, Jonathan n'a pas encore décidé comment se dessinera son avenir. 

Quel conseil donnerait-il à un jeune qui aimerait suivre la même voie que la sienne? « D'être sérieux dans son entraînement et en compétition, mais aussi de prendre du plaisir.»

Un été chargé 

Si pour plusieurs, l'été est synonyme de détente et de vacances, ce ne sera pas le cas pour Jonathan. Le 15 juillet prochain, il prendra le départ du Tour de l'Abitibi où il aspire à remporter une étape et même à arriver en tête du classement général. 

Par la suite, à la mi-août, le jeune homme s'envolera vers la Chine pour être partie prenante des Championnats du monde de cyclisme sur piste. « Contrairement aux courses sur route, le vélo sur piste est plus intense et rapide. Les compétitions se tiennent en dedans sur une piste de 250 mètres et notre vélo n'a pas de vitesse et pas de freins. Il faut paramétrer la vitesse manuellement avant la course et on ne peut plus la modifier une fois qu'on est lancé. Un maximum de 24 coureurs prend le départ et la plus longue course consiste à faire 120 tours de piste. Les courses sur route demandent plus d'endurance puisqu'elles peuvent inclure des montées et durer quelques heures», image-t-il. 

Pour bien se préparer à cette compétition internationale, Jonathan prendra part à un camp d'entraînement avec l'équipe canadienne. « J'ai déjà compétitionné en intérieur et sur ce type de vélo et de piste. Mes résultats avaient été bons alors je ne m'en fais pas trop avec mes performances», conclut-il content et conscient de sa chance. 

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