À l'heure actuelle, les élus ne sont pas prêts à prendre une décision
Saint-Zotique veut bien faire les choses dans le dossier du Centre sportif Soulanges
Pour Yvon Chiasson, maire de la Ville de Saint-Zotique, il est important de bien faire les choses dans le dossier du Centre sportif Soulanges. C’est pourquoi il ne pense pas que son conseil municipal sera en mesure de se prononcer sur la demande reçue par Saint-Polycarpe avant la date butoir du 1er janvier prochain.
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Rappelons que les jours de l’installation sportive sont comptés si les coûts de fonctionnement et de maintien de l’aréna ne sont pas répartis équitablement entre les municipalités qui l’utilisent.
Plus tôt en 2023, la Municipalité de Saint-Polycarpe a lancé un dernier ultimatum en ce sens aux municipalités avoisinantes pour sauver l'installation sportive d’une mort définitive.
Dans la région, des citoyens de Saint-Zotique, Coteau-du-Lac, Les Coteaux, Rivière-Beaudette, Saint-Clet, Saint-Télesphore, Sainte-Marthe, Très-Saint-Rédempteur et Sainte-Justine-de-Newton s’y rendent au quotidien pour pratiquer le hockey, le patinage libre ou encore le patinage artistique.
Certains élus sont réticents
À Saint-Zotique, selon les derniers chiffres obtenus par le maire Yvon Chiasson, 118 enfants de la localité se rendent à l’aréna de Saint-Polycarpe sur une base régulière.
« On ne sait pas combien d’adultes y vont aussi pour jouer au hockey dans une ligue de garage. Nous n’avons pas ces données en notre possession. Évidemment, on ne souhaite pas la fermeture de l’installation sportive, car nous n’avons pas les moyens financiers de s’en payer un. En même temps, selon le calcul de Saint-Polycarpe, dans 20 ans, les coûts de fonctionnement et de maintien de l’aréna nous auront coûté 3 M$. C’est un gros investissement à faire pour nous dans une municipalité voisine. C’est pourquoi certains conseillers sont réticents à donner leur accord », explique-t-il.
Le maire reconnaît qu’il y aura une décision à prendre dans le dossier. Si Saint-Zotique décide d’embarquer dans le projet, elle devra débourser la somme de 36 000$ annuellement jusqu’en 2027 pour les frais de gestion de l’aréna. Cela représente une somme de 35$ maximum par portes situées sur le territoire municipal. Par la suite, la facture annuelle grimpera à 136 000$ en raison de l’ajout des dépenses liées au remboursement du prêt.
« Nous sommes en pleine préparation du budget 2024 et il faudra faire preuve d’une grande rigueur pour se serrer la ceinture. Certains services aux citoyens pourraient être diminués en raison du taux de l’inflation et du coût de la vie en hausse et on irait investir 36 000$ ailleurs que sur notre territoire? C’est ce qui cause un malaise chez certains conseillers », ajoute-t-il.
Devenir propriétaire de l'aréna, une solution?
M. Chiasson précise que si la Ville de Saint-Zotique, tout comme les neuf autres impliquées dans le dossier, devenaient propriétaires de l’aréna par le biais d’une régie, un organisme qui assurerait sa gestion, il serait sans doute plus facile de convaincre les membres du conseil municipal d'investir dans sa sauvegarde.
« Les dix localités seraient propriétaires de la bâtisse et Saint-Polycarpe conserverait le fonds de terrain. Si c’est le cas, on pourrait, par la suite, aller voir certaines entreprises de la région pour tenter de conclure des ententes de partenariat avec elles en échange de visibilité. Cela nous aiderait à faire diminuer nos coûts de fonctionnement et de maintien pour cette infrastructure.»
Consulter la population
Même si les conseillers ne sont pas tous en accord sur le scénario à privilégier dans le dossier, ils le sont sur une chose.
« On ne veut pas que l’aréna ferme ou être la raison pour laquelle il fermera. On veut le maintenir. Par contre, on veut essayer de trouver une façon de consulter notre population. Peut-être en organisant un mini-référendum sur le sujet? On y réfléchit. On veut prendre notre temps pour bien faire les choses. C’est pourquoi je suis pas mal certain qu’on n’aura pas de réponse pour le 1er janvier comme espérée.»
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