Talents d'ici
Talia Birch, boxeuse de 17 ans, qualifiée pour les prochains Jeux du Canada
Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
Elle a seulement 17 ans, vit à Vaudreuil-Dorion et compte 5 victoires en autant de rencontres. Elle, c'est Talia Birch. Une jeune fille remplie de talent qui n'a découvert la boxe qu'il y a deux ans ce qui ne l’a pas empêché de se qualifier pour les prochains Jeux du Canada.
Il ne lui aura fallu que quelques mois pour s'imposer comme l'un des meilleurs espoirs de sa catégorie. Car la nouvelle championne du Québec (catégorie 116lbs) n'a commencé la boxe qu'il y a deux ans.
« À 11 ans, j'ai commencé le karaté. J'aimais ça, mais sans vraiment avoir envie d'aller plus loin. Puis est arrivée la pandémie. Le club a fermé et il a bien fallu trouver autre chose. C'est à ce moment que mon père a acheté un Gym à la maison. J'ai découvert le plaisir de m'entrainer seule, quand je le voulais. C'est ce goût, associé à celui des sports de combat, qui m'a amené à la boxe. »
Un coup de poing et un coup de foudre
La boxe, un choix qui n'a pas forcément fait immédiatement l'unanimité dans la famille : « Mon père a tout de suite trouvé ça cool. Pour ma mère, cela a été moins évident, mais après avoir vu mon premier combat elle a été rassurée. »
Mais pour Talia, aucun doute, avec la boxe elle est sur son X.
« J'aime le fait qu'en boxe, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même. Cela implique de prendre beaucoup de responsabilités, beaucoup d'indépendance. Par exemple, je choisis mes entrainements tant en qualité qu'en quantité, car au final, celle qui devra en assumer les conséquences, c'est moi. J'aime vraiment ça ! »
Entre 4 et 6 heures d'entrainements par jour !
Si elle a d'abord abordé la discipline en mode "hobbie", le coup de foudre qu'elle a ressenti l'a très vite amenée à changer de braquet. Et quand Talia s'engage, elle ne le fait pas à moitié.
Elle se lève à 5h et commence sa journée par deux d'exercices : de la musculation ou de la course, mais le plus souvent les deux. Ensuite vient sa journée d'école, car, on l'oubliait presque, mais Talia est bien une étudiante comme les autres.
Après l'école, direction le gym, pour 3 à 4h d'entrainement : de la pratique pugilistique, du conditionnement et parfois un peu de sparing. Et ça, c'est six fois par semaine !
Envisager l'avenir round après round
Avec un tel investissement et de si bons résultats, il semble évident que la jeune athlète vise d'ores et déjà une carrière pro. Et bien pas forcément parce que du haut de ses 17 ans, Talia a la tête bien sur les épaules... ce qui est d'ailleurs une qualité pour une boxeuse !
« J'aimerai bien passer pro, mais on va y aller un jour à la fois, sans chercher à précipiter les choses. Je ne veux surtout pas créer trop d'attente. Pour moi, c'est quand même tout nouveau ».
Serait-elle la prochaine Kim Clavel ? Côté résultat peut-être, mais côté style, Talia sait déjà qu'elle veut développer sa propre marque : « Je ne veux pas me contenter de travailler tel ou tel aspect de la boxe : le direct, le crochet, le punch, la rapidité ou l'encaissement. Je veux tout travailler pour n'avoir aucune faiblesse. Une athlète complète, c'est ça le style que je veux ! »
Voilà ses prochaines adversaires prévenues !
Pour conclure notre entretien, la jeune athlète tient à remercier son entrainer, Jamaal Garner. « C’est grâce à lui que j'en suis là. J'adore vraiment mon gym ! »
Nul doute, les conseils du coach ont leur part dans ses premiers succès, mais l'incroyable volonté et force de travail de Talia n'y est certainement pas pour rien non plus !
Prochain rendez-vous, un gala exhibition ce samedi 17 décembre contre une athlète venue pour l'occasion de Toronto, puis de longues semaines de préparation qui l'emmèneront jusqu'aux Jeux du Canada en mars 2023. Le rendez-vous est pris !
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