Communauté métropolitaine de Montréal
Les logements abordables se font de plus en plus rares dans l’ouest de la CMM
Les logements abordables continuent de se faire rares dans le Grand Montréal, malgré une légère remontée du taux d’inoccupation. C’est ce que révèle la plus récente note de l’Observatoire Grand Montréal de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Dans l’ensemble de la CMM, le taux d’inoccupation des logements locatifs est passé de 1,5 % en 2023 à 2,1 % en 2024. Bien que cette hausse puisse sembler encourageante, le taux demeure inférieur au seuil d’équilibre de 3 %, et bien en deçà de la cible de 5 % fixée dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) révisé.
Un taux d’inoccupation encore plus bas à l’ouest
La portion de Vaudreuil-Soulanges incluse dans la CMM affiche un taux d’inoccupation encore plus bas, soit 1 %. Rappelons que 11 des 23 municipalités de la MRC – dont Vaudreuil-Dorion, Pincourt, Hudson et Saint-Lazare – sont situées à l’intérieur du territoire métropolitain.
Mais pour les logements abordables, la situation est encore plus critique. En 2023, leur taux d’inoccupation dans le Grand Montréal est tombé à 0,4 %. Dans Vaudreuil-Soulanges, ce taux est même estimé à 0 % en 2024. Autrement dit, pratiquement aucun logement à loyer inférieur à la moyenne n’est disponible.
À l’inverse, seuls les logements plus chers ont vu leur taux d’inoccupation augmenter légèrement, pour atteindre 1,4 % dans la région.
Un écart grandissant entre loyers occupés et vacants
Selon les auteurs du rapport, cette rareté a des impacts directs sur les coûts de location. En effet, « les pressions inflationnistes se transmettent plus facilement aux logements vacants qu’aux logements occupés », peut-on lire.
Alors qu’en 2021, le loyer médian était similaire pour les deux catégories, l’écart s’est creusé de manière significative en trois ans. En 2024, le loyer médian d’un logement occupé dans le Grand Montréal s’élève à 1 000 $, contre 1 500 $ pour un logement vacant — soit une hausse de 46 %.
Cette tendance met à mal l’accès au logement pour une large portion de la population. Les ménages à faible et moyen revenu sont les plus durement touchés, peinant à trouver des logements en fonction de leur capacité financière.
À lire également
Des nouveaux logements abordables bientôt disponibles à Vaudreuil-Dorion