Nous joindre
X
Rechercher
Publicité
Présenté par

L'équipe de drone de la MRC fait partie de l'initiative Services d’urgence en milieu isolé (SUMI)

Drones et sauvetage d’urgence : la technologie au service des citoyens

durée 18h00
17 juillet 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Marie-Claude Pilon
email
Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Si le grand public fait l'acquisition de drones pour les opérer à des fins personnelles ou de divertissement, pour les services d’urgence comme ceux situés sur le territoire de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, ces appareils ont une utilité très pratique en situation d’urgence. En 2021, la MRC de Vaudreuil-Soulanges a fait l’acquisition de deux de ces appareils dans une optique de sécurité civile.

Dès 2017, la MRC de Vaudreuil-Soulanges émet l’intention de se doter d’équipes de services d’urgence en milieu isolé (SUMI). « En 2018, cette volonté est devenue concrète. Le SUMI est composé de six équipes d’intervention d’urgence hors réseau routier. Le projet a été réalisé dans le cadre du Programme d’aide financière du ministère de la Sécurité publique pour le soutien à l’organisation des interventions d’urgence hors du réseau routier. C’est un service régional de protection des citoyens dans les secteurs non accessibles par le réseau routier, lequel est opéré par les services de sécurité incendie identifiés à cette fin et s’ajoutant à la somme de leurs protocoles d’intervention en vigueur en matière de sécurité incendie. Quant à elle, la MRC est le gardien du Schéma de couverture de risque auquel doit s’arrimer les services incendies de la région», indique Réjean Guay, Directeur de la sécurité incendie, sécurité civile, environnement et infrastructures au sein de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. 

Sur le terrain, chaque équipe est constituée de quatre pompiers, d’un technicien ambulancier et d’un policier de la Sûreté du Québec.

Six équipes spécialisées qui veillent à la sécurité des citoyens 

À ce jour, l’instance régionale compte six équipes de sauvetage hors réseau routier,  basée au sein desservies de sécurité incendie d’Hudson, de Pincourt, de Rivière-Beaudette, de Saint-Lazare, de Sainte-Marthe et de Vaudreuil-Dorion. En soutien à celles-ci, on retrouve une équipe de huit pilotes de drones, spécialisée en recherche et en sauvetage et ainsi qu'à d’autres domaines d’intervention en matière de sécurité publique, autre que ceux destinés au maintien de l’ordre. Cette équipe est composée du personnel du service de sécurité incendie de la Ville de L’Île-Perrot, qui assure la gestion et la mise en opération de l’équipe. 

Ensemble, les six équipes de sauvetage et l’équipe de drones desservent les 23 municipalités de la MRC en assistance au personnel paramédical de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie. Les équipes, lors d’intervention, incluent également un représentant de la SQ.

« Ces équipes répondent à un besoin régional. Il y a plusieurs zones, comme le Mont Rigaud ou les secteurs ruraux et agricoles qui peuvent être difficiles d’accès.. Elles disposent d’équipements variés afin d’être prêtes à tous les types d’intervention. On peut nommer par exemple une motoneige qui est utilisée par l’équipe de Saint-Lazare, les deux drones à L’Île-Perrot, un véhicule tout-terrain muni d’une radio mobile et avec ou sans module de sauvetage, un traîneur ou module de sauvetage sur VTT, une trousse médicale, un défibrillateur, une paire de raquettes, des vêtements de sauvetages et des casques VTT», ajoute M. Guay. 

Des drones acquis en 2021 

C’est en 2021 que la MRC de Vaudreuil-Soulanges a fait l’acquisition de deux drones pour une somme totalisant 28 000$. « Le premier a une autonomie d’environ 30 minutes. On l’utilise fréquemment pour le maintien des compétences des membres de l’équipe qui le pilote. L’autre, acheté au coût de 20 000$, est muni d’une caméra thermique. Il est important de préciser que les drones ne servent pas à des opérations de maintien de l’ordre public. Par exemple, ils ne sont pas utilisés pour rechercher un fugitif ou lors d’une prise d’otage. Les corps de police disposent de leurs propres équipements pour le faire. On ne veut pas placer les pompiers en situation dangereuse », souligne M. Guay. 

Les drones sont un outil qui s’avère utile lors de recherches d’une personne disparue en forêt, par exemple, ou lorsqu’une personne s’est égarée en forêt. On peut aussi s’en servir pour communiquer des informations essentielles aux équipes au sol. « Par exemple, lors d’une catastrophe naturelle, on peut envoyer le drone en reconnaissance de territoire pour mesurer l’étendue des dommages. On peut aussi l’utiliser en cas d’intervention dans des sentiers de motoneige, de VTT ou équestres qui sont parfois difficiles d’accès en voiture ou à pied», indique pour sa part David Carrier, conseiller en sécurité incendie et civile au sein de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. 

Quels sont les avantages à utiliser cette technologie dans un contexte d’urgence? « Il y en a plusieurs. On peut en citer quelques-unes. Il peut localiser rapidement une victime ou une personne disparue. On peut parcourir une vaste zone de recherche et diminuer les risques pour les ressources humaines sur le terrain.  C’est une valeur ajoutée pour la coordination des opérations au sol, car l’appareil transmet des données de géolocalisation réelles au poste de commandement. Il permet aussi d’évaluer l’étendue de la situation lors d’une catastrophe naturelle ou d’obtenir des informations essentielles. Par exemple, lors d’un déraillement de train, les pompiers ne seraient pas  en mesure d’approcher des wagons en raison de la chaleur émis par le feu, mais on pourrait envoyer un drone pour détecter le numéro sur le wagon et en apprendre plus sur la matière qui s’y trouve. Le drone offre aussi la possibilité de planifier une intervention de manière sécuritaire », poursuit-il. 

En mars dernier, la moitié des équipes du SUMI ont pu tester leurs aptitudes lors d’une simulation d’une intervention d’urgence tenue au Mont Rigaud. « La Sûreté du Québec, les pompiers de Rigaud et la CETAM y ont pris part. On a pu voir comment tout le monde travaille ensemble lors de ce type d’intervention. On a tiré des leçons de cet exercice. On va en tenir un autre cet automne. On aimerait le faire sur une base régulière aux deux ans afin de maintenir les compétences de l’équipe et de s’assurer que les protocoles d’intervention sont encore à jour et pertinents », partage M. Guay. 

Pour les curieux, les pompiers qui pilotent les drones doivent suivre une formation  générale de 127 heures, puis une de 12 heures par an pour assurer le maintien de leurs connaissances. 

En 2022, 4 interventions impliquant le drone ont eu lieu. En 2023, 2 interventions ont requis l’utilisation de ce service. En 2024, 10 interventions ont sollicité l’équipe de drone. Cette année, huit interventions ont nécessité l’emploi du drone jusqu’à présent. 

« L’équipe drone n’intervient pas systématiquement à la suite de chaque appel au 911. Ça dépend du genre d’appels. Il y a un protocole très clair mis en place qui précise les conditions dans lesquelles la présence  de cette équipe est requise», termine M. Guay. 

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 17h00

Cet été, découvrez la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue

Située à 25 minutes du centre-ville de Montréal, la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue est riche en événements et en activités de plein air et culturelles qui font le bonheur du public tout au long de l'année. Village patrimonial, installations sportives, environnement et faune, bord de l'eau exceptionnel, la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue est ...

Publié le 16 juillet 2025

Québec encadre les "no-shows" dans les restaurants

À compter du 17 juillet, les restaurateurs du Québec pourront imposer une pénalité maximale de 10 $ par personne en cas de réservation non honorée. Cette nouvelle mesure, annoncée par le gouvernement provincial, vise à réduire les pertes liées aux « no-shows », particulièrement pour les groupes de cinq personnes et plus. La nouvelle a été ...

Publié le 16 juillet 2025

Un taux d'occupation de l'urgence qui se maintient à l'Hôpital du Suroît

Selon les données recueillies sur le site du gouvernement du Québec en ce mercredi 16 juillet en avant-midi, le taux d’occupation à l'urgence de l'Hôpital du Suroît s'établit à 166%. Le nombre total de personnes à l’urgence du centre hospitalier situé à Salaberry-de-Valleyfield se chiffre à 83, alors que 20 d'entre elles attendent de voir un ...

app-store-badge google-play-badge