« On veut seulement offrir les meilleurs soins possibles pour les chevaux qui en ont besoin. » -Michael Grenier
A Horse Tale : offrir une retraite paisible aux chevaux en fin de carrière

Par Félix Sabourin, Journaliste
Samedi 22 mars, l’organisme A Horse Tale (AHT) a ouvert ses portes au public pour une levée de fonds visant à soutenir ses activités. Plus d’une centaine de visiteurs ont répondu à l’appel pour découvrir le refuge et en apprendre davantage sur sa mission : offrir un foyer aux chevaux en fin de carrière.
Depuis maintenant plus de 10 ans, AHT accueille des chevaux trop âgés, malades ou dont les propriétaires ne peuvent plus s’occuper en raison d’un manque de temps ou de moyens financiers.
Loin de tout jugement, l’objectif est d’offrir à ces animaux une retraite paisible, comme l’explique Michael Grenier, directeur général de l’organisme. « Je ne vais jamais juger une personne qui nous amène son cheval, peu importe la raison. On veut seulement offrir les meilleurs soins possibles pour les chevaux qui en ont besoin. »
D’anciens chevaux du SPVM et de calèches montréalaises
Parmi les pensionnaires du refuge, trois chevaux proviennent du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). D’autres chevaux ont été retirés des rues de Montréal après avoir longtemps tiré des calèches touristiques.
« Le premier cheval du SPVM qu’on a reçu, c’était Patriote. Le SPVM était très content de voir les soins que l’on donnait aux chevaux. Par la suite, nous avons accueilli Sunny et Goliath. Nous avons aussi quatre anciens chevaux de calèche », explique Michael Grenier.
Un accueil en douceur pour chaque nouvel arrivant
Les chevaux qui rejoignent AHT doivent d’abord traverser une période de transition d’environ deux semaines dans un espace réservé. Cette étape leur permet de s’adapter progressivement à leur nouvelle vie et à la routine du refuge avant d’intégrer pleinement le troupeau.
« Nous avons un endroit à part, où ils vont passer environ deux semaines, principalement pour qu’ils s’habituent à leur nouvelle routine. » mentionne le directeur général de AHT.
Actuellement, AHT fonctionne à pleine capacité avec 14 chevaux hébergés sur place. Le refuge compte environ 400 membres et peut s’appuyer sur une centaine de bénévoles qui assurent les soins quotidiens, l’entretien des installations et la gestion des événements de levées de fonds.
Un organisme entièrement financé par des dons
A Horse Tale ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale et repose uniquement sur les dons du public pour assurer son fonctionnement. Selon Michael Grenier, les aides financières pour les refuges animaliers sont limitées et s’accompagnent souvent de nombreuses contraintes.
« Pour les animaux, il n’y a pas beaucoup d’opportunités, pas beaucoup de programmes et de subventions. Il y a aussi beaucoup de contraintes quand l’argent provient des subventions. »
C’est pourquoi AHT organise plusieurs levées de fonds au cours de l’année, notamment au printemps, en été et à Noël.
La prochaine journée portes ouvertes aura lieu en août, mais il est possible de soutenir l’organisme en tout temps en effectuant un don via son site internet, AHTrescue.org.
Des coûts d’exploitation en forte hausse
Le maintien du refuge représente un investissement considérable, et les dépenses ne cessent d’augmenter. L’achat de foin à lui seul coûte très cher, sans compter les frais liés aux soins vétérinaires et aux besoins quotidiens des chevaux.
« Juste pour le foin, ça nous coûte 40 000 $ par année. Nos dépenses augmentent de manière exponentielle, que ce soit pour les soins des chevaux ou pour les coûts généraux. Tout coûte plus cher. »
Malgré ces défis, Michael Grenier se réjouit du succès de la levée de fonds du 22 mars. « Nous sommes contents de voir les gens venir en grand nombre et passer la journée ici. »
Grâce au soutien du public, A Horse Tale peut continuer à offrir une deuxième chance à ces chevaux et leur assurer une retraite paisible après des années de service.
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