Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes qui se tient ce samedi 8 mars, Néomédia a décidé de mettre en lumière des membres de la gent féminine qui se démarquent au quotidien. Que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, ces femmes méritent d’être propulsées sous les projecteurs à l’aube de cette journée importante.

Femme d’affaires à la tête de sa propre entreprise, autrice, figurante à l’écran, graphiste et illustratrice, Nadine Blanchette évolue également dans l’industrie du mannequinat. Polyvalente et passionnée, elle se dit très curieuse et avide de nouvelles expériences. « J’adore apprendre, je serais probablement encore sur un banc d’école. »

Adepte des défis, Nadine Blanchette aime repousser ses limites et se retrouver dans des situations qui la forcent à sortir de sa zone de confort. Lors d’une entrevue avec Néomédia, elle mentionne notamment sa participation au Rallye Rose des Sables, une traversée du désert qu’elle a réalisée avec une amie pour soutenir le Club des petits déjeuners du Québec et la Fondation du cancer du sein. Son prochain défi ? Rien de moins que l’ascension du Machu Picchu.

Son engagement envers la lutte contre le cancer du sein lui tient particulièrement à cœur, ayant vu plusieurs proches touchés par cette maladie. Pour ce nouveau projet, elle souhaite être en pleine forme physique et s’associer à une fondation qui l’appuiera dans sa démarche, afin de remettre les fonds qu’elle amassera.

Des inspirations à portée de main

Nadine Blanchette puise son inspiration non pas dans des figures célèbres, mais dans son entourage immédiat. Elle cite notamment ses amies Valérie Brochu et Marilyn Pellerin comme modèles.

« Je les admire pour les actions qu'elles font, elles défoncent des barrières à leur façon. Je trouve que c’est plus tangible que d’être inspiré par une Lady Gaga à qui je ne vais jamais parler. » Elle ajoute que leur authenticité est aussi une des nombreuses raisons pour lesquelles elle est inspirée par ses amies. « Ce sont des personnes vraies, qui sont authentiques et ça, ça m’inspire beaucoup plus. »

Mannequinat et image corporelle

Nadine Blanchette milite également pour ouvrir le dialogue sur les troubles alimentaires. Pour elle, le mannequinat a joué un rôle thérapeutique dans la reconstruction de son image corporelle.

« Ça a été thérapeutique pour moi, j’ai voulu explorer ça davantage, faire de la photographie et travailler dans ce domaine-là. »

Consciente des difficultés et des pressions omniprésentes dans ce milieu, elle milite pour une meilleure représentation de la diversité et une plus grande authenticité dans l’industrie de la mode. Elle dénonce également l’âgisme, notant qu’après un certain âge, les opportunités se raréfient pour les femmes, contrairement aux hommes.

« Les changements sont en train de s’opérer, mais ça va prendre du temps. Y’a beaucoup de pourparlers, la discussion est là, mais comme on dit, les bottines ne suivent pas les babines. »

Elle souligne les efforts de certaines compagnies comme Dove et L’Oréal pour promouvoir une plus grande inclusivité, tout en reconnaissant que ces initiatives suscitent parfois des critiques.

« Des fois ça passe et des fois ça ne passe pas. Le public dit qu’il veut de la diversité, mais quand il y en a, ils sont les premiers à faire des mauvais commentaires. »

Féminisme et vision sociétale

Pour Nadine Blanchette, le féminisme en 2025 souffre encore d’incompréhensions et de caricatures.

« C’est souvent mal interprété. Par exemple, une femme qui refuse d’être aidée par un homme. C’est pas féministe de refuser l’aide d’un homme. Être féministe, c’est être fière d’être femme, de reconnaître ses valeurs, savoir que l’on a une place dans la société. Il y a encore beaucoup d’éducation à faire à ce niveau-là. »

Elle estime que l’égalité ne doit pas se faire au détriment des hommes.

« On met beaucoup l’accent sur les femmes, mais il ne faut pas que ce soit au détriment des hommes. Ils sont tout aussi importants que nous. Il ne faut pas que l’on considère que l’un est plus important que l’autre. »

Un parcours entrepreneurial inspirant

Lorsqu’elle a fondé son entreprise à 40 ans, Nadine Blanchette s’est heurtée à de nombreux obstacles. Jugée trop âgée pour bénéficier des programmes de soutien aux jeunes entrepreneurs, elle a été refusée par plusieurs centres d’aide, qui considéraient que son projet n’avait pas d’avenir. Dix ans plus tard, son entreprise prospère toujours.

« Quand je me suis lancée en affaires, on m’a dit de vite retourner sur le marché du travail parce que je me faisais vieille et qu’en m’attardant sur mon projet, les jeunes auraient pris ma place et que je ne pourrais pas m’en refaire une. Comme si mes compétences et mon expérience n’avaient pas de valeur. »

Entourée d’autres entrepreneures partageant sa réalité, elle mise sur le soutien et la solidarité pour surmonter les défis.

La Journée internationale des femmes : une prise de conscience

Pendant longtemps, cette journée passait inaperçue pour elle. Mais depuis quelques années, elle y voit une importance grandissante.

« Je le vois depuis deux ou trois ans qu’elle est plus présente et je crois que c’est important de la souligner, la célébrer pour qu’on n’oublie pas les femmes importantes de notre société. »

À travers son parcours audacieux et son engagement, Nadine Blanchette incarne la résilience et la détermination. Femme d’affaires, artiste et militante, elle continue de repousser les limites. Son histoire rappelle l'importance de croire en ses ambitions et de bâtir un monde plus équitable, où chacun et chacune a sa place.

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