Le 26 novembre, la Table de Concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM), donf fait partie le Centre de femmes La Moisson, lançait officiellement sa première campagne La prochaine est encore en vie dans le cadre des 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes, qui a débuté le 25 novembre, lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes décrétée par l'Organisation des Nations unies.

Rappelons que partout dans le monde, cette journée coïncide avec le début d'une série d'activités, soit 16 Jours d'activisme, qui prend fin le jour de la commémoration de la Journée des droits de l'homme (10 décembre) de l'ONU.

Le 6 décembre

Au Québec, on parle plutôt de 12 jours d'activisme qui se terminent le 6 décembre, en commémoration du 6 décembre 1989 où, à l’École Polytechnique de Montréal, 14 jeunes femmes ont été assassinées simplement parce qu’elles étaient des femmes. À la suite de ce féminicide de masse, le Parlement du Canada a institué, en 1991, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes qui est soulignée à cette date.

Le tissu blanc à suspendre

Néomédia a discuté avec la coordonnatrice du Centre de femmes La Moisson, Karine Giguère. Durant ces 12 jours, plusieurs activités sont prévues par l'organisme. « Déjà aujourd'hui, nous indiquait Mme Giguère, le Centre a installé une série de 25 pièces de tissu blanc à l'extérieur du centre, rappelant les 25 féminicides commis au Québec en 2024 », indique-t-elle.

Cette proposition de suspendre un tissu blanc en 2024 provient de la Table de Concertation des groupes de femmes de la Montérégie qui demande de l'apposer sur votre porte d'entrée, votre balcon, votre lieu de travail, dans un parc, sur un arbre, partout où vous pouvez ! Ce geste simple, mais puissant, vise à lancer un message fort de solidarité et de soutien auprès des victimes et de leurs proches. 

Le Centre de femmes La Moisson reconnaît divers types de violence faites au femmes et aux filles : 

– la violence conjugale et familiale;

– la violence sexuelle et le harcèlement;

– la violence politique;

– la traite des êtres humains;

– les mutilations génitales féminines;

– le mariage précoce;

– le féminicide.

Cette violence, y compris la menace de violence, façonne l’identité des filles dès l’enfance, construit un état permanent d’hypervigilance, limite leur autonomie et leur liberté d’action, et transforme leur rapport au monde dans la vie privée comme dans la vie publique, croit le Centre de femmes La Moisson.

La coordonnatrice mentionne que 8 des 25 féminicides commis au Québec « se sont produits en Montérégie ». et que « la majorité des auteurs de féminicides cumulaient des antécédents judiciaires en matière de violence conjugale.»

La TGFM, dont fait partie le Centre de femmes La Moisson, revendique les améliorations suivantes pour protéger les femmes et les filles :

- La reconnaissance de l’aspect systémique des violences et un changement des pratiques institutionnelles; 

- L’augmentation du financement à la mission et la reconnaissance des expertises;

- La création de ressources dédiées pour accompagner les proches des victimes; 

- La bonification et le maintien des programmes de soutien aux victimes, sans restriction.

La campagne La Prochaine Est Encore En Vie ne peut réussir sans le soutien actif de toute la société civile. C’est pourquoi Le Centre de femmes La Moisson, de concert avec le TGFM appelle toutes les personnes engagées dans la lutte pour la justice et l'égalité à s’unir pour passer le message : La Prochaine est encore en vie, et c'est notre responsabilité collective d’agir maintenant pour que la prochaine reste en vie.

Mme Giguère indique qu'aujourd'hui, à l’initiative de la Sûreté du Québec, se tient l’opération nationale concertée en matière de prévention de la violence entre partenaires intimes dans le cadre des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes et aux filles.

Partout au Québec et de manière simultanée, les services policiers, les organismes d’aide et les partenaires gouvernementaux s’unissent afin de sensibiliser la population à la violence entre partenaires intimes et de faire connaître les ressources. Il s’agit de la plus grande opération de prévention en matière de violence entre partenaire intimes au Québec.

Pour connaître toutes les activités de sensibilisation jusqu'au 6 décembre, consultez les pages Facebook et sites Web du Centre de femmes La Moisson, de la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie - TCGFM, les sites webs de l'ONU sur cette journée internationale et les activités reliées, ains que celles du Conseil du statut de la Femme et du Gouvernement du Québec.

À lire également :

25 novembre : Journée internationale contre la violence faite aux femmes de l'ONU