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Stationnement sur la piste cyclable du chemin du Fleuve

Un citoyen inquiet dénonce une situation problématique à Coteau-du-Lac

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24 septembre 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Un citoyen de Coteau-du-Lac soucieux d'assurer la sécurité des petits et grands qui circulent sur la piste cyclable aménagée sur le chemin du Fleuve a contacté Néomédia plus tôt cette semaine. Il dénonce une situation qui gagne en popularité sur le territoire municipal: l'obstruction de la piste cyclable par des véhicules d'entrepreneurs ou par des véhicules municipaux. 

Rencontré ce lundi 23 septembre au parc Yvon-Geoffrion, situé derrière la mairie de Coteau-du-Lac, le retraité qui préfère garder l'anonymat souhaite dénoncer la situation pour que les choses changent. 

« Je suis un grand marcheur et un grand cycliste. Quand je ne marche pas mes six kilomètres quotidiens avec mon chien, je pédale. J'emprunte donc souvent la piste cyclable située sur le chemin du Fleuve qui débute au parc Thomas-Monro et qui permet de se rendre jusqu'à l'intersection du chemin Saint-Emmanuel, puis jusqu'aux Cèdres et à Pointe-des-Cascades. Depuis plusieurs semaines, j'ai remarqué la présence de plusieurs camions d'entrepreneurs ou même de véhicules de la Ville qui stationnent sur la piste cyclable, ce qui entraîne des enjeux de sécurité importants pour les cyclistes et piétons qui l'empruntent», résume-t-il. 

Les secteurs les plus problématiques, où l'on remarque le plus souvent ces comportements, sont ceux situés sous le pont Monseigneur-Langlois, sur le chemin du Fleuve, et à l'angle des chemins du Fleuve et St-Emmanuel. 

« Un peu avant la fin des classes, en juin, j'ai remarqué la présence d'un camion de tonte de pelouse qui s'était stationné sur la piste cyclable sous le pont. J'étais à vélo et j'ai dû aider une mère de famille à contourner les équipements laissés sur la piste cyclable par l'entrepreneur. Elle tenait la main d'un jeune enfant et poussait un bébé dans un carrosse. Qu'aurait-elle fait si je n'avais pas été là pour l'aider? C'est vraiment dangereux.» 

Dénoncer la situation à la Ville 

Dès qu'il a constaté ces situations, le citoyen en a informé la Ville par courriel. « Je voulais les informer qu'il est illégal de se stationner sur une piste cyclable. On m'a dit que le sujet serait discuté au Comité de Travail de Sécurité routière et Circulation de la Ville le 15 juillet dernier, mais la rencontre a été reportée. Depuis je n'en ai plus entendu parler. Chaque fois que je constate une infraction, j'en fais part par courriel à la Ville », souligne le soixantenaire. 

Le 11 septembre dernier, l'homme a failli se faire frapper par un véhicule de la Ville affecté à l'entretien des pelouses municipales, sous le pont Monseigneur-Langlois. « Le camion de l'entretien des gazons était stationné sur la piste cyclable en direction est, sous le viaduc Monseigneur-Langlois. Le conducteur a embarqué dans le camion sans regarder et a reculé alors que j'étais à quelques mètres du camion. J’ai dû me tasser rapidement afin de ne pas me faire frapper. Le camion s'est arrêté seulement lorsque j'ai frappé à la fenêtre du côté passager. Il m'a expliqué qu'il ne m'a pas vu, malgré les trois miroirs et la caméra de recul. Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer le pire. Que se serait-il passé si la mère de famille avait été là avec sa poussette et son jeune enfant? La Ville aurait eu des morts sur la conscience», explique-t-il.

L'homme a aussi fait part de deux autres constats à l'administration municipale par courriel. « Le marquage, indiquant notamment une interdiction de stationner, est déficient sur certaines portions de la piste cyclable. De plus, j'ai noté que l'entrepreneur chargé des différentes collectes sur notre territoire dépose parfois les bacs vides sur la piste cyclable au lieu de les remettre sur le terrain du citoyen. Des travailleurs m'ont dit qu'ils faisaient ça pour sauver du temps et finir leur route plus rapidement. C'est déplorable.» 

Le citoyen espère que dénoncer la situation amènera la Ville à réfléchir sur la problématique. « Peut-on mettre des panneaux pour avertir les conducteurs fautifs qu'ils sont dans l'illégalité? On m'a dit que quelque chose se préparait à la Ville pour faire de la sensibilisation. J'espère vraiment que le sujet sera adressé et surtout que ça ne se reproduira plus.» 

Sensibiliser plutôt que punir 

À la suite de cette rencontre avec le citoyen inquiet, Néomédia a contacté la Ville de Coteau-du-Lac et le conseiller du district 1, Alain Laprade, afin de les interroger sur le sujet. 

« J'ai soulevé cette problématique à plusieurs reprises dans les derniers mois auprès de l'administration municipale après avoir constaté qu'elle était en hausse sur le territoire. Je sais qu'un document est en voie de confection afin de sensibiliser les conducteurs fautifs. Il serait déposé sur le pare-brise des véhicules des contrevenants. Personnellement, je crois plus à une action visant à sensibiliser qu'à punir via l'émission de constats ou autres. Bien sûr, on peut demander à la police d'intervenir et de faire plus de vérifications, mais ça peut être plus long que si l’on intervient directement pour les sensibiliser», a-t-il indiqué par téléphone à l'auteure de ces lignes. 

Pour sa part, le directeur général Jacques Legault a accepté de répondre aux questions de Néomédia. 

Est-ce que les camions municipaux ont le droit de stationner sur la piste cyclable en tout temps? « Les véhicules municipaux sont autorisés exceptionnellement à se stationner le long du chemin du Fleuve que lorsque le travail qu’ils ont à accomplir les oblige à le faire, soit en urgence, sans quoi nous demandons à nos employés de ne pas se retrouver dans ces zones. Nous sommes conscients que nous avons le devoir d’assurer la sécurité des utilisateurs, mais également la sécurité de nos employés en tout temps en respect aux obligations de la CNESST.»

Est-ce qu'une procédure est en place quand ils le font? Par exemple, est-ce que quelqu'un assure une circulation sécuritaire pendant toute la durée de l'obstruction? À ces questions, le directeur général répond par l'affirmative « Oui, absolument. Tout dépend de la période et le type de travaux qu’ils ont à accomplir, des procédures sont mises en place selon les exigences du code de la route ainsi que de la CNESST puisque nous devons prévoir un travail sécuritaire autant pour nos employés que des utilisateurs.»

Est-ce que des panneaux ou dépliants sont en voie de confection par la Ville pour sensibiliser les contrevenants?  «Je confirme que nous sommes en impression des dépliants qui seront placés dans les pare-prises des gens qui sont stationnés dans les zones de non-stationnement.»

Y a-t-il d'autres mesures qui seront mises en place pour régler cette problématique? «Nous sommes à étudier la signalisation et à revoir même les aménagements de nos plates-bandes afin d’éliminer la présence de nos véhicules à ces endroits problématiques», écrit-il. 

En terminant, M. Legault assure que le bien-être des citoyens est important à ses yeux et à ceux de l'administration municipale, tout comme les employés. « Nous faisons tout ce qu’il est possible de faire pour donner le meilleur service possible à nos citoyens en portant une attention particulière à leurs revendications tout en donnant des formations à nos employés afin qu’ils respectent les règles en vigueur en incluant le Code de la route tout comme la CNESST. Nous comprenons les inquiétudes des utilisateurs et travaillons constamment à améliorer nos méthodes de travail afin de permettre la meilleure cohabitation en toute sécurité», conclut-il. 

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