Selon les données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ)
Le taux de postes vacants en santé a doublé depuis quatre ans au Québec
Par La Presse Canadienne
Encore une fois, l'industrie des soins de santé et de l'assistance sociale présente l'un des taux de postes vacants les plus élevés au Québec. Selon les données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilées jeudi, le taux de postes vacants a doublé dans ce secteur en quatre ans.
En 2023, le taux de postes vacants dans le domaine des soins de santé et de l'assistance sociale s'est élevé à 7,4 %, soit 43 000 postes. En 2019, il était de 3,5 %.
La moyenne pour l'ensemble des industries du Québec pour 2023 est de 4,5 %.
Le bât blesse surtout en ce qui a trait aux infirmières. C'est pour cette profession que le nombre de postes vacants a le plus augmenté, passant d’environ 3500 en 2019 à environ 9900 en 2023.
Ce n'est pas la seule profession où les postes vacants s'accumulent. En 2023, on comptait environ 7200 postes vacants d’aide-infirmière, d’aide-soignante et de préposée aux bénéficiaires, comparativement à 4100 en 2019.
Globalement, les données montrent qu'entre 2019 et 2023, il s’est ajouté environ 25 000 postes vacants dans le domaine de la santé et l'assistance sociale. «Il faut savoir qu’en parallèle, on note également une croissance d’environ 36 000 emplois salariés dans cette industrie, qui ont été pourvus, ce qui témoigne des besoins accrus de la main-d’œuvre dans le domaine», peut-on lire dans l'analyse de l'ISQ. En raison du vieillissement de la population, les besoins en service à la population augmentent dans le secteur de la santé.
Le Québec n'est pas la seule province confrontée à des défis pour pourvoir des postes en santé. Au cours des dernières années, l'Ontario a aussi observé une croissance des postes vacants en santé, mais elle a connu une baisse en 2023. Le taux de postes vacants dans l'industrie de la santé et de l'assistance sociale en Ontario s'élève à 6,0 %, ce qui creuse l'écart avec le Québec qui continue de voir ce taux grimper.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne
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