Florence Caron, 15 ans, a reçu un bateau à voile
La Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfants Canada fait une heureuse à Vaudreuil-sur-le-Lac
C'est le vendredi 5 juillet que Florence Caron, âgée de 15 ans, a vu son rêve devenir réalité grâce à la Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfants Canada. Néomédia a pu assister à ce moment touchant qui a eu lieu sur le coup de 16 h en direct de la résidence des grands-parents de la jeune fille, rue des Ormes, à Vaudreuil-sur-le-Lac.
C'est à l'âge de neuf ans que l'adolescente, aujourd'hui officiellement guérie de sa leucémie myéloïde aiguë (LMA) non lymphoblastique, a reçu son diagnostic. La jeune adolescente pétillante, souriante et pleine de vie rencontrée par Néomédia était bien loin de la jeune fille malade qui est demeurée hospitalisée sept mois à l'Hôpital Sainte-Justine à la suite de ce verdict, afin d'y recevoir des traitements à l'âge de neuf ans.
Il y a quelques jours, elle s'est rendue chez ses grands-parents, entourée de ses parents Simon et Maude et de ses frères et soeurs pour accueillir John Gronan de l'entreprise Parallel 45 Marine qui venait lui livrer un bateau à voile. Véritable passionnée par ce loisir, Florence a choisi comme rêve d'enfant de posséder son propre bateau à voile.
« J'ai découvert ce loisir lors du premier camp de voile auquel j'ai participé à l'âge de huit ans sur le lac des Deux-Montagnes. La première journée du camp, il y a presque eu un orage et il y avait pas mal de vents. On a fait plein de courses. C'était vraiment le fun. J'ai tout de suite adoré l'ambiance au camp et la sensation éprouvée sur le bateau à voile et au camp. C'était vraiment cool. J'ai eu envie d'avoir mon propre voilier pour pouvoir avancer aussi vite que les autres campeurs qui ont des bateaux à voile à la maison », a raconté celle qui laissera l'embarcation entreposée chez ses grands-parents qui demeurent sur la rue des Ormes.
Au moment de choisir son rêve, Florence a opté pour quelque chose de pratique et surtout de durable. « Je voulais quelque chose que j'allais pouvoir garder toute ma vie. Ce sera le cas. Il est assez grand, donc je pourrai l'utiliser même à l'âge adulte. C'est aussi quelque chose de rassembleur un bateau à voile, dans le sens où je pourrai en faire avec mon petit frère et ma petite soeur. Nous pourrons être ensemble sur l'eau. Ce sera le fun. Je vais aussi pouvoir emmener mes amis avec moi et leur faire découvrir ma passion. Je ne voulais pas choisir quelque chose d'éphémère comme un voyage ou autre chose que je ne pourrais pas utiliser sur le long terme », ajoutait-elle quelques minutes après avoir vu son rêve devenir réalité.
Vaincre la maladie un projet à la fois
Après avoir reçu son diagnostic, Florence a été hospitalisée sept mois dans un centre hospitalier de la métropole pour y être soignée. Malgré tout, elle refuse de voir cette expérience de manière négative.
« Je vois le temps passé à l'hôpital comme quelque chose de positif dans ma vie, dans le sens où mes parents étaient là, avec moi. J'ai vu des enfants qui traversaient cette épreuve tout seuls. Pour ma part, je crois que ça a été plus difficile pour mon entourage que pour moi. Plein de gens laissent la maladie définir leur personnalité et il faut arrêter de le faire. Au contraire, il faut continuer de faire des projets et ne pas se laisser abattre», a partagé celle qui pratique aussi l'escalade chaque semaine.
De son côté sa mère, Maude Théorêt, précise que les traitements reçus par Florence étaient très invasifs, tellement qu'elle ne pouvait pas aller à l'école comme les autres enfants de son entourage. Après ses sept mois d'hospitalisation, Florence a dû se soumettre à cinq autres mois de chimiothérapie à la maison. Il lui a donc fallu attendre plusieurs mois avant de pouvoir retrouver ses camarades d'école et ses amis.
Malgré cette épreuve, la jeune femme refusait de se laisser décourager. « C'est extrêmement difficile pour un parent de voir son enfant combattre une maladie grave comme la leucémie. Pourtant, dès le réveil, Florence me demandait d'ouvrir les rideaux et elle faisait des projets du matin au soir. Elle construisait des catapultes avec des abaisse-langues (rires). Elle était tout le temps en train de penser à un projet», mentionne-t-elle.
Comment Florence a-t-elle découvert la Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfants Canada? Par le personnel infirmier de l'Hôpital Sainte-Justine qui lui a demandé si elle souhaitait être mise en contact avec les membres de cette organisation.
« Je savais que des organisations de ce genre existaient parce que l'oncle de Florence est quadriplégique et a vu un de ses rêves devenir réalité. Personnellement, je ne connaissais pas cette Fondation-là. Mais pendant que Florence était hospitalisée, Make-A-Wish® | Rêves d’enfants lui a permis de rêver et de penser à quelque chose de positif alors que son quotidien n'était pas toujours rose. Ça lui a pris pas mal de temps pour décider quel rêve elle voulait voir se réaliser (rires). C'était beau de la voir chercher, rêver, se questionner. Elle pensait à des choses positives pendant ce temps-là », a-t-elle confié sous le regard approbateur de l'adolescente. Ce n'est qu'à l'âge de 14 ans, soit presque cinq ans après avoir reçu son diagnostic, que Florence a finalement arrêté un choix sur son rêve.
Maintenant qu'elle possède son propre bateau à voile, Florence a quelques autres rêves en tête. « Je voudrais emmener mes amies sur une île située pas très loin d'ici. Sinon, l'an prochain, avec quatre amies de l'école, on ira au Costa Rica où on fera du canyoning qui est un peu de l'escalade inversée sur des parois rocheuses. J'aime beaucoup les sports qui impliquent des cordes (rires). »
Quel métier Florence rêve-t-elle de pratiquer? Elle ne peut pas le dire en ce moment, mais une chose est sûre: elle aime l'histoire, la biologie marine et les mammifères qu'on retrouve dans l'eau, comme les baleines.
Plus de 300 rêves réalisés cette année
Présente pour réaliser le rêve de Florence en compagnie d'une bénévole de la Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfants, Lauren Donnelly, directeur de la division Québec au sein de l'organisation, a rappelé que la mission de l'organisme est de réaliser les rêves des enfants de 3 à 17 ans atteints de maladies graves partout au Canada.
En 2024, la Fondation compte 41 printemps et c'est en Colombie-Britannique que la première filiale de celle-ci a vu le jour en 1983. Au Québec, la Fondation Rêves d'enfants et la Fondation Make a wish ont regroupé leurs activités en 2019 puisqu'elles avaient toutes deux la même mission.
À ce jour, c'est près de 39 000 rêves qui ont été réalisés grâce à cette organisation. Cette année, plus de 390 rêves au Québec ont pu être concrétisés grâce à l'organisme et son réseau de partenaires.
« Près de 80% d'entre eux sont des rêves de voyages. Depuis la COVID, nous avions dû ralentir la réalisation de ce type de rêves en raison des contraintes sanitaires liées à l'industrie du voyage. Depuis quelques mois, les choses sont revenues à la normale. Parmi les rêves populaires, on retrouve aussi le fait de pouvoir rencontrer sa célébrité préférée. Nous avons cinq catégories de rêves qu'on peut réaliser, soit: aller, avoir, devenir, rencontrer et donner », image-t-elle.
Lorsqu'un enfant est mis en contact avec la Fondation, il est rencontré par un bénévole afin de déterminer ses intérêts et passions. Par la suite, le bénéficiaire est jumelé avec un coordonnateur de rêve qui va s'assurer de se tourner vers les bons partenaires pour concrétiser le rêve en question.
D'où provient le budget pour faire de ces rêves une réalité? « Principalement des dons corporatifs et individuels. On ne reçoit pas d'aide gouvernementale pour mener à bien notre mission. Nous organisons aussi des activités de financement pour nous permettre de récolter des fonds. Nous sommes également chanceux de pouvoir compter sur des partenaires généreux », a-t-elle soutenu.
En plus de recevoir son bateau à voile, Florence a eu droit à une boîte cadeau remplie d'accessoires utiles à la navigation provenant de la Fondation. De plus, elle a aussi eu des vêtements quatre saisons pour pratiquer son loisir favori et plusieurs autres accessoires pour agrémenter ses sorties sur l'eau.
Pour sa part, pourquoi John Gronan de l'entreprise Parallel 45 Marine tenait-il à être partie prenante du rêve de Florence? Parce que ce dernier s'est dit très touché par la demande de la jeune femme. L'un de ses neveux a aussi souffert d'une leucémie et a eu la chance de voir son rêve devenir réalité. Il souhaitait donc redonner au suivant à son tour.
Touchés par l'histoire de Florence? Si c'est le cas, on peut soutenir la Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfants via l'onglet Faire un don du site Internet au: https://revesdenfants.ca/donner.
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