La décision du DPCP est tombée ce vendredi
Enfant violenté en milieu de garde: aucune accusation portée dans le dossier
C'est officiel: aucune accusation ne sera portée dans le dossier du bambin qui aurait subi des violences physiques dans son milieu de garde familial situé sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges. La décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est tombée ce vendredi 10 mai.
Rappelons que c'est le jeudi 3 août 2023 que la maman a remarqué une ecchymose importante sur la fesse droite de son enfant, alors âgé de 10 mois.
Le 18 avril dernier, la maman de l'enfant dénonçait au micro de Paul Arcand les délais dans le dossier.
Moins d'un mois plus tard, soit le vendredi 10 mai, les parents apprenaient de la bouche même d'un représentant du DPCP qu'aucune accusation ne serait déposée contre l'éducatrice concernée.
Dans une communication tenue entre le DPCP, la Sûreté du Québec et les parents, et dont Néomédia a pu connaître la teneur, on précise que, bien que le rapport médical prouve que les marques de violence ont été faites du à l'usage de la force excessive d'une personne, le DPCP n'est pas en mesure de porter des accusations. Pourquoi? Parce qu'il n'est pas en mesure de savoir qui a fait ça puisque la dame n'était pas seule dans la maison et qu'elle ne se rappelle plus de rien. Deuxièmement, on indique que le dossier renferme uniquement des preuves circonstancielles puisque la victime ne peut témoigner en raison de son jeune âge et enfin, on y indique que les médecins ne sont pas en mesure de mettre une date sur la blessure.
« Nous comprenons très bien les faits de droits, mais nous sommes amèrement déçus et tristes que la société québécoise ne veuille pas protéger nos enfants. Les faits sont là, elle a violenté notre fils parce qu'elle ne respectait pas son contrat qui stipulait qu'elle était soit avec l'une de ses filles quand l'autre était absente. Nous sommes incapables de prouver qui a commis les gestes à l'endroit de notre fils. Nous sommes parents, mais nous nous en voulons terriblement pour ces événements. Notre fils garde des séquelles psychologiques. Nous n'aurons jamais de réponses à nos questions. On le sera jamais ce qui s'est réellement produit dans cette garderie », précise la mère du bambin.
Selon les parents, le service de garde ferait toujours l'objet d'une surveillance puisqu'au moins un autre cas d'enfant violenté aurait été sous enquête.
« J'ai été voir sur le site ma garderie.com et elle affichait des places pour juin 2024. Donc, je ne suis pas en mesure de dire si c'est fermé ou non », souligne la maman.
La famille souhaite interpeller la députée Marilyne Picard dans le dossier ainsi que Suzanne Roy, la ministre de la Famille. «C'est incroyable que les services de garde en milieu familial soient aussi mal surveillés. N'importe qui peut s'ouvrir une installation. Ça ne les interpelle pas qu'il y aient autant de cas de morts dans les milieux familiaux ou de violence. Moi, si j'étais eux , je m'interrogeais sur ce que vivent les parents aux Québec ?», ajoute-t-elle en terminant.
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