Semaine de l'action bénévole
Donner de soi en échange d'un sourire, c'est ce que préfère Yves Thibault
En cette Semaine nationale de l'action bénévole, Néomédia Vaudreuil-Soulanges a voulu mettre de l'avant des gens qui, au quotidien, s'impliquent auprès de leur communauté. En ce vendredi 19 avril, on discute avec Yves Thibault, un sexagénaire retraité qui s'implique auprès de cinq organismes de la région du Suroît.
De son propre aveu, M. Thibault est un homme qui préfère, et de loin, donner que de recevoir. Il n'est donc pas étonnant qu'il offre plusieurs heures de son temps à des organisations de la région.
« Je suis bénévole à la popote roulante du Centre communautaire des aînés de Vaudreuil-Soulanges, à la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges, au Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges, au Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes de Rigaud et je viens de terminer mon implication auprès de la clinique d'impôts du Centre d'action bénévole de Valleyfield. Je suis aussi le trésorier du Club de l'âge d'or de Vaudreuil-Dorion. Mes tâches sont variées en tant que bénévole», raconte-t-il au bout du fil.
Par exemple, au Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes où il s'implique de mai à septembre, il sert les messes, fait des lectures et distribue la communion aux paroissiens qui assistent aux services religieux quotidiens.
À la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges, située à Hudson, il apporte son soutien aux familles, mais aussi au personnel de l'établissement de santé qui accueille des patients en fin de vie. Il vient aussi en aide à l'organisme lors des activités spéciales qui nécessitent du montage et démontage de kiosques et autres tâches.
Le bénévolat, une valeur bien ancrée chez le Néo-Brunswickois
Retraité du gouvernement fédéral depuis 2015, à l'âge de 56 ans, Yves Thibault a eu ses premiers contacts avec le bénévolat très tôt dans sa vie. À l'époque, il demeurait dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick, d'où il est originaire.
« Mon père était dans les Chevaliers de Colomb alors que ma mère était impliquée avec les Filles d'Isabelle. Toutes les activités de la paroisse, comme la guignolée, c'est les Chevaliers de Colomb qui s'en occupait. Donc, j'ai été initié au bénévolat tôt dans ma vie. J'ai aimé ça rapidement. J'étais moins disponible à une certaine période parce que j'allais à l'Université de Moncton et qu'après je travaillais en plus d'avoir fondé une famille, mais j'ai recommencé à m'impliquer activement à ma retraite. Il n'était pas question que je ne fasse rien de mes dix doigts et de mon temps.»
C'est donc en 2015, année de sa retraite qu'Yves Thériault débute son implication auprès de la popote roulante du CCAVS, de la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges et du Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges.
Depuis, il cumule des milliers d'heures de bénévolat offerts à ses causes et des dizaines d'anecdotes touchantes qu'il ne peut partager publiquement. « J'ai récemment reçu un certificat de reconnaissance pour mes 1269 heures de bénévolat complétées à la Maison de soins palliatifs de Vaudreuil-Soulanges. Pour moi, un sourire, un merci, un clin d'œil, ça fait ma journée. C'est ma plus belle récompense et le plus beau cadeau qu'on peut me faire. C'est tellement gratifiant. »
L'une des implications qui le touchent le plus est celle qui l'occupe au Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges. « Ça vient beaucoup me chercher. Notre clientèle est constituée de gens qui vivent avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme (D.I./T.S.A.), avec ou sans déficience physique (D.P.). J'anime des ateliers de cuisine collective là-bas et j'adore ça. Le bénévolat, c'est ce qui me donne le goût de vivre. »
Comment décrirait-il un bon bénévole? « Il doit posséder une bonne écoute, de la volonté, du courage et de la patience. Quand on arrive chez un bénéficiaire de la popote roulante, il faut avoir le sourire. Il se peut que la personne ait envie de jaser. Il faut l'écouter, mais être en mesure de lui faire comprendre que l'on doit quitter aussi parce que d'autres aînés comptent sur nous pour leur livrer un repas.»
Quel conseil l'expérimenté bénévole offrirait-il à une personne qui souhaite se lancer dans l'aventure du bénévolat? « Je serais prêt à m'asseoir avec elle pour lui montrer ce qu'il faut faire, mais surtout ce qu'il faut dire et comment agir. Il est important de bien faire les choses et de prendre le temps d'interagir avec la clientèle. Par exemple, à la popote roulante, je demande toujours aux usagers s'ils vont bien? S'ils sont corrects?»
De nos jours, M. Thibault, estime qu'il n'est pas facile de trouver des bénévoles. « Les raisons sont nombreuses: voyages, maladies, il est parfois difficile d'avoir une bonne relève. Il est important de travailler sur cet aspect, soit celui de bâtir une relève fiable pour nous succéder. Pour ma part, je vais continuer de m'impliquer tant et aussi longtemps que ma santé me le permettra», promet-il en concluant.
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