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Une histoire d'amour avant tout

Saint-Lazare : témoignage bouleversant d'Alexandre sur le cancer du testicule

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15 avril 2024
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Ginette  Brisebois
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Par Ginette Brisebois

Avril est le mois de la prévention de tous les cancers et également le mois de la sensibilisation au cancer testiculaire. Selon la Société canadienne du cancer (SCC), toutes les 11 minutes au Québec, quelqu’un apprend qu'il est atteint d'un cancer et toutes les 26 minutes, quelqu’un en meurt. Alexandre Nobert, de Saint-Lazare, est venu gonfler les statistiques en octobre 2009, alors qu'à 18 ans, il a appris qu'il était atteint d'un cancer du testicule gauche, au stade 3.

Les symptômes de son cancer ont débuté plus d'un an avant qu'Alexandre, alors âgé de 18 ans en 2006,  doive se rende d'urgence à l'hôpital général du Lakeshore, plié en deux par les douleurs. « Je me disais constamment : ça va partir; personne n'a le goût de vivre ça ». Comment ça a commencé? « Au début, mon testicule a commencé par grossir. Je n'ai rien fait. Cela ne changeait pas les relations sexuelles ni l'éjaculation; je ne voulais pas en parler ».

Il continue : « Après plus d'un an, le testicule avait quadruplé de volume dans le scrotum et ma copine de l'époque m'a conseillé de consulter. J'ai répondu : je vais y aller.

« Peu de temps après, j'étais au travail, les douleurs étaient tellement intenses que j'étais courbé vers l'avant et que je n'arrivais plus à me lever. Je me suis quand même rendu par moi-même à l'hôpital général du Lakeshore avec un camion emprunté au boulot .

« Après avoir été soumis à une batterie de tests, j'ai appris que je souffrais d'un cancer du testicule, au stade 3. Apparemment, on m'a dit que c'est courant à un jeune âge. Le lendemain, on m'opérait et on procédait à l'ablation du testicule gauche ».

Alexandre se remémore son aventure aussi clairement que si c'était hier. Rappelons que le cancer du testicule touche généralement les très jeunes hommes, entre 15 et 35 ans. Il constitue de 1 à 2 % des cancers masculins et son pronostic de guérison est le plus élevé de tous les cancers, soit de 97 %.

Les principaux facteurs, susceptibles d’augmenter le risque de cancer du testicule, sont l’existence d’un antécédent :

  • la cryptorchidie : Il est donc nécessaire de vérifier chez le bébé et le jeune enfant que les testicules sont en place. Dans le cas contraire, une intervention chirurgicale est fréquemment réalisée. La cryptorchidie peut toutefois provoquer une infertilité;
  • une tumeur sur l’autre testicule.

À part cela, malheureusement, il faut vraiment consulter dès qu'un testicule grossit anormalement; ce que souvent les jeunes hommes redoutent de faire, selon Alexandre.

C'est pourquoi Alexandre Nobert insiste tant sur la prévention et la nécessité d'en parler.

Mais continuons l'histoire du jeune homme.

Après la 1re opération, six mois de chimiothérapie

Suite à son opération, Alexandre a appris que son cancer s'était propagé, des ganglions aux intestins. On lui a donc prescrit six mois de chimiothérapie.

« J'ai été extrêmement malade à cause de la chimiothérapie. J'ai perdu tous mes cheveux et les nausées liées aux odeurs et à la nourriture étaient terribles. Ça m'a pris des années à me remettre des malaises liés aux odeurs, particulièrement le café, se souvient-il.

« À un moment donné, mon médecin spécialiste m'a dit que la chimiothérapie ne semblait pas bien fonctionner; j'ai eu envie de tout laisser tomber. Je voulais abandonner parce que ce n'était pas concluant et que j'étais tellement incommodé. Ma famille m'a dit avec amour : Nous on ne t'abonnera jamais; mais on ne veut pas que tu nous abandonnes non plus. La solidarité de ma famille a été tellement importante dans mon cheminement », se souvient-il, ému.

Après la chimio, une opération majeure

La chimiothérapie n'a effectivement pas fonctionné.  « On a dû m'ouvrir de la vessie au sternum pour enlever tout le cancer, et on a coupé les nerfs éjaculatoires. Heureusement, le spécialiste ma suggéré de faire congeler des spermatozoïdes pour usage futur, ce que j'ai fait. L'opération fut difficile. Un nerf de la jambe a été coincé durant la chirurgie et j'ai été incapable de marcher durant un bon moment. À ce moment-là, j'habitais chez mes parents ».

La rémission et la récidive

Après cette opération, Alexandre atteindra la rémission pour quelques années.

En août 2012, Alexandre vit une récidive. La tumeur est bénigne mais il doit se faire enlever le 2e testicule. « Ça laisse un scrotum sans rien à l'intérieur. Toutefois, même sans éjaculation, le feeling de faire l'amour et la capacité d'atteindre l'orgasme ne sont pas touchés », précise-t-il.

Il y a eu une autre convalescence de quelques semaines et une nouvelle rémission.

Le désir d'enfant

La nouvelle conjointe d'Alexandre s'appelle Claudia Aumais. Elle était présente lors de sa rechute.

Vient éventuellement le moment où le couple souhaite avoir un enfant. Il est naturel de se tourner vers les spermatozoïdes congelés. Le sperme était fertile à 5 % seulement, et le couple avait accès à six essais pour la procréation assistée.

Deux essais qui ne fonctionnent pas, et 8 000 $ plus tard, le couple discute sérieusement, afin de décider s'il va faire un 3e essai. « On était 8 000 $ dans le rouge, on avait puisé dans l'argent prévu pour le mariage, soit une somme de 12 000 $. On pleurait. Après en avoir parlé, on a opté pour un 3e essai... qui a fonctionné ». En témoigne, le jeune Victor, beau petit bonhomme maintenant âgé de trois ans, en santé, qui est très moteur, souligne le fier papa.

L'importance des proches

Alexandre le dit souvent et insiste : « sans le soutien de mes proches, je n'y serais pas arrivé ». et il veut être disponible pour ceux qui ont besoin de lui. Il leur dit : « Il y aura toujours quelqu'un qui sera la derrière toi. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Je n'ose pas imaginer comment les personnes peuvent s'en sortir si elles ne sont pas bien entourées. »

La cause du Relais est donc essentielle pour lui. « Je veux être là pour répondre aux questions des gens, leur donner de l'espoir. Si une seule personne peut être sauvée grâce à mon intermédiaire, j'aurai réussi ma mission de vie », déclare-t-il avec passion et enthousiasme.

« Ma grand-maman maternelle disait toujours : « Les choses qui t'arrivent dans la vie, ce n'est pas toujours de ta faute; mais la façon que tu t'en sors, cela dépend toujours de toi », conclut-il.

Alexandre est le chef de l'équipe du club Optimiste de Saint-Lazare pour le Relais pour la vie cette année. En 2023, son équipe était la plus importante en nombre à y participer. Le Relais pour la vie 2024 se tiendra au parc Olympique de Pincourt, le 8 juin prochain de 15h à minuit. 

En terminant, Néomédia a demandé à Alexandre ce qu'il dirait à un jeune qui lui demande conseil : « Si tu te confies à moi, je vais t'orienter à la bonne place. Je ne te jugerai pas et je n'en parlerai à personne. Je sais de quoi je parle, car ça m'est arrivé ». 

On peut contacter Alexandre Nobert via le club Optimiste de Saint-Lazare et on pourra le rencontrer lors de la prochaine édition du Relais pour la vie.

À lire également : 

Édition anniversaire pour le Relais pour la vie de Vaudreuil-Soulanges

 

 

 

 

 

 

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