Des prothèses qui signifient la liberté
Mégane de Vaudreuil-Dorion : un parcours impressionnant pour une vraie "Vainqueur"
Au mois de février, l'Association des amputés de guerre, section Québec, présente une publicité sur toutes les chaînes de télévision francophones. Cette publicité trace le portrait d'une jeune fille de Vaudreuil-Dorion, Mégane, qui a pu bénéficier du programme d'aide Les Vainqueurs pour l'aider à pratiquer plusieurs sports. En plus d'être de nature optimiste, Mégane adore les sports : vélo, natation et maintenant la gymnastique. Elle a reçu des prothèses pour pratiquer ces sports de façon confortable et sécuritaire.
Néomédia a pu dire quelques mots à Mégane : la jeune fille de 9 ans est très fière de la vidéo qui a été tournée. Questionnée à savoir comment elle a vécu son expérience, Mégane n'hésite pas une seconde : « Je trouve ça génial cette vidéo, car c'est mon rêve d'être célèbre ». De toute évidence, les défis ne font pas peur à cette passionnée qui, en plus de pratiquer la natation, le vélo et la gymnastique, s'est inscrite à des cours de danse et de chant cette année.
Elle démontre une très belle assurance et une solide confiance en elle que ses parents dévoués ont sûrement aidé à construire.
Nous avons parlé à Magali Richetto, sa maman. Elle et son mari, Jose Camara, ont su avant la naissance de leur petite fille qu'elle aurait un bras gauche incomplet.
« Nous avons eu plusieurs mois pour nous préparer; ce n'était pas nécessairement facile. Toutes les questions, je me les suis posées, et j'ai vécu les inquiétudes normales d'une mère . Mon mari m'a rassurée, me rappelant qu'elle serait aimée pour elle, peu importe son handicap. »
Comme me l'a expliqué Mme Richetto, chaque sport que pratique Mégane nécessite l'utilisation d'une prothèse différente. « Nous sommes assurément très privilégiés que les prothèses soient fournies par les Amputés de guerre. Leur soutien moral est également très important. Avant la pandémie, on assistait aussi chaque année aux séminaires des amputés. Ça m'a beaucoup aidée de rencontrer tous ces gens et de voir à quel point nous ne sommes pas seuls ».
Les débuts de Mégane
« J'ai eu Mégane à 40 ans. C'était un peu tard pour penser à agrandir la famille. Finalement, ce fut sûrement un avantage, car pour gérer les rendez-vous multiples, on a pu se consacrer entièrement à elle. »
« Quand Mégane avait 3-4 ans, elle disait qu'elle aimerait avoir une soeur ou un frère, comme beaucoup d'enfants uniques, se rappelle sa mère. Elle disait même vouloir une soeur jumelle et je lui ai expliqué que ce n'était pas réalisable », ajoute Magali, le sourire dans la voix.
« Aujourd'hui, elle a beaucoup d'amies, et ce, depuis la maternelle. Elle ne peut pas avoir de chat, car elle est allergique. On a pensé à un chien, mais pour le moment nous ne sommes pas assez à la maison; peut-être un peu plus tard. »
Le sport et les arts
Mme Richetto ajoute : « Magali est très sportive et développe également son côté artistique. Cette année, elle suit des cours de danse et de chant. Après le ballet et le hip-hop, elle se tourne vers l'apprentissage de la danse Irlandaise cette année. »
L'an dernier, suite à la suggestion de son ergothérapeute, Mégane a participé au Défi sportif Altergo où elle a remporté une médaille d'or en natation. « Elle voulait vivre l'expérience et était fière de ses résultats, mais pour elle, ça demeure récréatif », d'expliquer la maman.
Mégane nous a parlé avec beaucoup d'enthousiasme des cours de chant qu'elle suit cette année : « Je suis très bonne, confie-t-elle, je rêve de devenir chanteuse internationale ».
Nul doute que les nouveaux projets ne l'effraient pas. Interrogée à savoir ce qu'elle a trouvé difficile dans son parcours, elle répond « Je vis parfois des difficultés en natation, en vélo et en gymnastique, mais je persévère.»
La maman nous explique que l'une des rares choses qui rend parfois Mégane inconfortable, c'est lorsque des personnes scrutent de façon un peu trop soutenue ses prothèses.
Durant la semaine de relâche, elle veut pratiquer le yoga avec tissu aérien en camp de jour avec l'une de ses bonnes amies. Comme le disait Socrate : Rien n'est trop difficile pour la jeunesse... et surtout pas pour Mégane.
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