Pour les proches, les résidents du Vela et la communauté
Une soirée commémorative pour rendre hommage aux victimes du drame de Vaudreuil-Dorion
À la suite du drame survenu dans un immeuble à condos de Vaudreuil-Dorion le jeudi 15 février dernier, l'entreprise Plan A, propriétaire du complexe immobilier Vela, tenait une soirée commémorative dédiée à la mémoire des victimes. L'événement solennel prenait place dans la salle commune du 1650 rue Émile Bouchard, ce mardi 20 février de 18h à 22h.
À l'instar de plusieurs résidents de l'endroit, d'employés, de dignitaires de Vaudreuil-Dorion, dont le maire Guy Pilon, Néomédia a pu assister à cette soirée. « Nous voulions un rassemblement intime pour réunir nos locataires et nos employés qui ont besoin de parler et de prier depuis les événements. Les membres de la communauté étaient aussi les bienvenus pour vivre avec nous ce moment important. Des gerbes de fleurs ont été déposées devant le complexe par des membres de la communauté à la suite du drame, en témoignage de sympathies à la suite des évènements», précisait le vice-président de Plan A, Joe Nachef.
Du café et du thé étaient servis aux gens qui se sont rendus sur place pour se recueillir à la mémoire des deux victimes et d'une troisième femme blessée gravement. L'activité avait aussi pour but d'honorer les victimes, mais aussi de montrer du soutien à leurs familles et amis. Dans cette optique, des intervenants sociocommunautaires étaient présents sur place. Parmi eux, on retrouvait des policiers de la Sûreté du Québec et un intervenant du CISSSMO.
« Notre rôle ce soir est de faire acte de présence et de supporter les gens qui en ont besoin en jasant avec eux et en les référant vers les bonnes ressources au besoin. On les renseigne sur nos services, mais aussi sur ce qui existe dans la région en cas de besoin. Par expérience, la majorité du temps, les gens qui assistent à ce genre de soirée ne demanderont pas d'aide tout de suite, soit parce qu'ils sont gênés de le faire en public ou parce que les symptômes de choc post-traumatique, par exemple, ne sont pas encore apparus », expliquait l'intervenant rencontré sur place.
Dans la plupart des cas, ce sont les gestionnaires des lieux où se sont produits les drames comme celui de Vaudreuil-Dorion qui contacte le CISSSMO pour obtenir du soutien pour leurs résidents à la suite des faits.
« On s'adapte à ce qu'ils veulent. La rencontre peut être plus formelle, avec des outils d'information comme des dépliants, ou prendre la forme plus discrète comme ce soir lors d'un mémorial en hommage aux victimes. Des événements comme ceux du 15 février peuvent aussi être un élément déclencheur pour d'autres entreprises qui souhaitent qu'on s'y rende pour faire de la prévention , ajoutait-il.
Quels types de symptômes les gens confrontés à un évènement à potentiel peuvent-ils ressentir? Ils sont variés allant de ceux physiques comme les maux de tête , de la douleur, l'augmentation du rythme cardiaque, l'insomnie, l'hyper agitation ou autre à ceux plus psychoémotifs. Ces derniers peuvent se manifester par une difficulté à se concentrer et à être attentif, de la confusion, des pertes de mémoire, de la difficulté à prendre des décisions, de la culpabilité ou une humeur anxieuse ou dépressive. Parfois, des symptômes comportementaux tels que l'irritabilité, l'isolement, les problèmes alimentaires, la surconsommation d'alcool, de drogues ou de médicaments ou des conflits avec son entourage peuvent aussi survenir.
Quoi faire si on souffre de l'un de ses symptômes dans quelques semaines? On peut contacter le service d'accueil psychosocial du CISSSMO de 8h à 18h du lundi au vendredi au (450) 455--6171 poste 70049 pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel.
La soirée comprenait des moments de silence, le partage de souvenirs et des expressions d'espoir et de solidarité. Des chandelles avaient été dispersées un peu partout dans la pièce et les photos des victimes étaient posées sur une table située au milieu de la salle commune.
Un drame qui résonne jusqu'à Québec
Rencontré sur place, le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, était touché de prendre part à cette cérémonie où la solidarité était bien présente. « Je tenais à être présent parce que c'est ma communauté. C'est un drame qui frappe ma ville, un endroit où j'ai des amis et des connaissances. C'est un acte irrationnel qui ne s'explique pas. Plus tôt cette semaine, j'ai acheminé une lettre au ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, pour lui demander que la révision de la loi P-38 sur la protection des personnes dont l'état mental présente un danger pour elle-même ou pour autrui soit faite dans des délais raisonnables et qu'elle touche aussi à la Commission d'examen des troubles mentaux du Québec. »
La représentante de Marie-Claude Nichols, députée de Vaudreuil, Mélanie Maranda était aussi sur place pour assister à la commémoration. À la suite des événements du 15 février dernier, l'élue avait indiqué sur ses réseaux sociaux: «Quel drame horrible. Toutes mes pensées accompagnent les familles des victimes ainsi que la grande communauté de Vaudreuil-Dorion.»
En ce mardi 20 février, elle a profité de la période de questions à l'Assemblée nationale pour interpeller la Coalition Avenir Québec sur le sujet. On peut l'entendre dans cet extrait:
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