Les négociations se poursuivent
La FIQ n'a toujours pas d'entente avec Québec
Si pendant la période des Fêtes, le Front commun et la Fédération autonome de l'enseignement ont conclu des ententes avec le gouvernement quant au renouvellement des conventions collectives de leurs membres, ce n'est toujours pas le cas pour la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ).
En ce lundi 8 janvier, aucune entente n'est survenue entre les deux parties. Cependant, le 29 décembre dernier, le conciliateur affecté aux négociations a recommandé de limiter les sorties médiatiques jusqu'au lundi 15 janvier. L'objectif est d'éviter que les pourparlers ne soient teintés par des déclarations inopportunes. Pour la même raison, aucune nouvelle journée de grève ne sera tenue d’ici là.
Sur son site Internet, la FIQ rappelait à cette date qu'elle poursuivait sa négociation avec le gouvernement en présence du conciliateur, qui a pour mandat d’aider les parties à trouver des pistes de solution pour convenir d’une proposition de règlement.
Il demeure présentement des écarts à la table de négociation avant d’en arriver à une proposition de règlement. Le Comité de négociation continue de défendre ses demandes avec fermeté, sans céder sur la « flexibilité » exigée par la partie patronale, et qui se traduirait par du déplacement, de l’instabilité dans les équipes et le non-respect de l’expertise en soins infirmiers et cardiorespiratoires, affirmait-on.
Par ailleurs, d’autres demandes importantes des professionnelles en soins ne trouvaient que très peu d’écoute par la partie patronale, notamment la diminution de la charge de travail, le temps supplémentaire et la compensation des inconvénients (travail de soir, de nuit et les fins de semaine), écrivait-on.
À la table des négociations, plusieurs éléments séparent les deux parties impliquées dans les discussions. Sur le plan salarial, la FIQ aimerait obtenir des augmentations selon ce scénario: 6% au 1er avril de la première année, 4% pour 2023 et 2024 et de 3% pour 2025 et 2026. De son côté, la dernière offre du gouvernement était de 12,7% sur cinq ans.
Le Syndicat souhaiterait aussi le retour de la prime de reconnaissance pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires. L'organe syndical aimerait sa bonification de 3,5% à 6%. Pour sa part, la partie patronale a retiré cette prime récemment.
Autre point de discorde: le salaire de fin de semaine. La FIQ estime que le salaire de ses membres devrait être majoré de 50% pour ceux qui travaillent le samedi et le dimanche. À l'heure actuelle, une infirmière reçoit 4 % ou 8 % selon sa situation pour ce cas de figure. Cette demande ne sera pas négociable selon la FIQ.
Pour le temps supplémentaire, la FIQ demande que toutes heures travaillées en excédent des 37,5 heures par semaine soient payées comme du temps supplémentaire, soit à temps double ou à temps et demi en plus d'accumuler des congés.
Autre point de distension: la flexibilité. Québec aimerait que la FIQ lui en accorde plus. Par exemple, le gouvernement aimerait pouvoir déplacer les ressources humaines d'un établissement de santé à l'autre afin de pallier au manque de main-d'oeuvre dans le réseau de la santé.
Enfin, rappelons que lorsqu'une entente sera conclue avec le gouvernement, elle sera soumise aux délégués réunis en instance. Advenant son adoption, elle deviendra alors l'entente de principe sur laquelle l'ensemble des membres se prononceront par voie référendaire.
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