American Heart Association
Santé cardiovasculaire: les progrès de 2023, selon l'AHA
Par La Presse Canadienne
Des technologies moins envahissantes pour débloquer une artère, une molécule qui coupe l'herbe sous le pied au développement de l'hypertension et de nouvelles preuves que les médicaments contre le diabète pourraient protéger le cœur des gens qui n'en sont pas atteints comptent parmi les développements les plus prometteurs de 2023 dans le domaine de la santé cardiovasculaire, selon l'American Heart Association.
L'influente association américaine, qui publie ce «palmarès» depuis 1996, en a dévoilé l'édition 2023 mardi.
Elle mentionne ainsi le Zilebesiran, un médicament expérimental qui réduit la production par l'organisme d'angiotensinogène, une protéine sécrétée par le foie qui pourrait faire augmenter la pression artérielle. Des chercheurs ont constaté une baisse de l'hypertension chez les patients qui prenaient cette molécule ― et plus la dose était élevée, plus la baisse était importante.
L'AHA souligne par ailleurs la publication d'études, dont certaines menées au Canada, qui portent à croire qu'une thrombectomie endovasculaire pourrait être appropriée pour les patients victimes d'un accident vasculaire cérébral ischémique important. Cette technique est l'intervention habituelle pour aller retirer le caillot sanguin responsable d'un AVC ischémique modéré, mais les nouvelles études témoignent maintenant de ses bienfaits pour les patients victimes d'un AVC plus massif.
L'installation d'endoprothèses («stent», en anglais) pour débloquer une artère partiellement ou entièrement obstruée n'est pas nouvelle, mais le déploiement du dispositif peut être compliqué par l'emplacement de l'obstruction. Toutefois, souligne l'AHA, une nouvelle technique d'imagerie appelée tomographie par cohérence optique a semblé réduire les risques de décès et de crise cardiaque chez les patients les plus problématiques. Ces patients étaient ensuite aussi moins susceptibles d'avoir besoin d'une nouvelle intervention.
Les médecins peuvent attendre jusqu'à deux semaines avant de prescrire des anticoagulants à action rapide aux patients qui souffrent de fibrillation auriculaire et qui ont subi un AVC. De nouvelles données montrent qu'il pourrait être préférable, dans certains cas, de devancer considérablement le début des anticoagulants. Cela permettrait de réduire le risque d'un nouvel AVC et d'hémorragie.
Enfin, de nouvelles études ont démontré que la médication utilisée pour réduire la glycémie des patients souffrant d'un diabète de type 2 pourrait aussi être utile pour les patients en situation de surpoids ou d'obésité qui ne souffrent pas de diabète. Une étude a notamment indiqué que cette médication est supérieure à un placebo pour réduire le risque de décès de cause cardiovasculaire, de crise cardiaque non mortelle et d'AVC non mortel.
La Presse Canadienne
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