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Quartier Chéribourg

Un parc qui dérange à Pointe-des-Cascades

durée 18h00
17 novembre 2023
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Exaspérés, des résidents du quartier Chéribourg, à Pointe-des-Cascades, demandent à la Municipalité de stopper l'aménagement d'un parc.

« On ne peut même plus manger à l'extérieur parce qu'on se fait lancer des trucs sur notre terrain, on se fait insulter et on a même droit à des gens qui vont uriner derrière les arbres qui donnent sur notre cour », confie, à Néomédia, Sabrina Bruyère. 

Cela est sans parler des ballons qui traversent la clôture, les enfants qui entrent sur les terrains privés, les bruits constants, et plus encore.

Depuis l'aménagement du parc, le couple a reçu sur son terrain une roche de taille plutôt imposante sur son pavillon d’extérieur et un boulon de six pouces dans sa fenêtre de cuisine. 

« On a dû faire réparer la fenêtre et ajouter des filtres sur nos fenêtres pour avoir un semblant d'intimité, mais ça nous prive de la luminosité », déplore la résidente.

Le couple a tenté une approche vers les parents de l'enfant responsable, mais vain. 

« Nous n'avons pas à payer pour leur parc. Ça ne fait aucun sens », ajoute la résidente du secteur. 

Un parc qui ne devait pas être aménagé

C'est en 2019 que Sabrina Bruyère et sa famille ont fait l'acquisition d'un terrain sur la rue Summerlea, à Pointe-des-Cascades, avec l'intention d'y construire leur maison de rêve. Adjacent à un boisé, le terrain promet à la famille d'y vivre des moments de pure quiétude.

« Nous avons choisi ce terrain parce qu'on voulait vraiment un endroit calme avec beaucoup d'intimité. Avant que l'on signe le contrat pour la construction de la maison, début 2019, le service de l'urbanisme de la Municipalité nous a confirmé que le boisé était là pour rester. Nous avons fait construire la maison avec ça en tête », confie, à Néomédia, Mme Bruyère.

Afin de profiter de la vue sur le boisé, la couple prévoit, dans les plans de construction, l'installation de grandes fenêtres dans leur salle à manger. 

Quelle ne fut pas la surprise du couple de voir arriver en 2021, un module de jeu, à quelques mètres de la clôture séparant le parc de la résidence. 

« En allant à la Municipalité, on s'est rendu compte qu'ils n'avaient pas de plan d'implantation pour le parc et qu'en plus, ils n'avaient pas pris en considération la présence de notre maison quand ils ont commandé le module de jeux. Bref, ils ont installé un module beaucoup trop gros pour l'espace disponible », ajoute Mme Bruyère. 

Au-delà des méfaits dont est témoin et victime la famille, Mme Bruyère déplore le manque de transparence de la Municipalité dans ce dossier. 

« Ce que je ne comprends pas, c'est comment le parc a pu être aménagé quand le règlement d'emprunt a été annulé, quand les citoyens se sont prononcés contre ».

À la lecture des procès-verbaux des séances du conseil municipal d'octobre 2019 à janvier 2020, on constate qu'effectivement, la population s'est dite en défaveur au projet et qu'en janvier 2020 le règlement 195-2029 autorisant une dépense et un emprunt n'excédant pas 390 500 $ a été annulé.

L'annulation faisait suite à l'ouverture d'un registre en décembre 2019. Pour que le règlement d'emprunt soit révoqué, 145 personnes devaient signer ledit registre. Au total 275 citoyens se sont manifestés. Un avis public en ce sens a été publié le 16 janvier 2020.

Le projet est tout de même revenu dans les papiers de la Municipalité en mars 2021 alors qu'un avis d'intention d'aller en appel d'offres pour l'achat d'un module de jeux a été déposé à la séance du conseil.

Le module a finalement été acheté à l'entreprise Jambette pour la somme de 46 668,35$. Les fonds ont été puisés à même le surplus accumulé de la Municipalité, selon le procès-verbal de la séance de mai 2021. 

Des installations supplémentaires

Quelle ne fut pas la surprise de Sabrina Bruyère d'apprendre, à la lecture de la revue municipale, Le Phare, de janvier 2023, d'apprendre que des installations supplémentaires feront leur apparition dans le parc. 

La Municipalité prévoit en effet d'y installer une pergola, de l'éclairage, des balançoires et un ballon-poire. « Selon leur plan, ils veulent installer tout ça derrière le module de jeux, donc encore plus près de ma maison. Nous leur avons demandé s'il était possible de les installer de l'autre côté du module. Il n'y a aucune ouverture de leur part », poursuit la propriétaire. 

Suivant les recommandations du conseil municipal, le couple est allé à la rencontre des voisins récolter leurs témoignages.

Près d'une dizaine de résidents du secteur ont témoigné des désagréments causés par le parc. Le document a d'ailleurs été remis à la Municipalité.

Joint au téléphone, le directeur général de la Municipalité, Serge Raymond, est demeuré plutôt évasif, mais confirme que les plaintes de Mme Bruyère et son conjoint ont bel et bien été reçues. 

« Nous avons offert au couple d'installer une clôture plus haute, mais l'offre a été refusée pour une question de matériaux. La Municipalité compte installer des caméras de surveillance dans le parc. Nous sommes conscients des désagréments », a-t-il laissé savoir.

« En fait, ils nous ont proposé de remplacer la clôture actuelle par une de 10 pieds de haut par 40 pieds de large en frost. Notre maison fait bien plus que 40 pieds de large. Nous avons donc demandé d'avoir une clôture qui ferait la longueur totale de la maison, avec des lattes d'intimité ou quelque chose de style bambou. On nous a dit que le conseil n'avait pas autorisé le directeur général à nous offrir quelque chose du genre. Voyant qu'il n'avait plus rien à faire, nous avons accepté la clôture de 10x40 en frost. Mais parce qu'on avait refusé au départ et bien, ils ont décidé de garder la clôture actuelle qui n'est pas assez haute et qui n'offre aucune intimité », déplore Mme Bruyère.

Sabrina Bruyère et son conjoint poursuivent les représentations auprès de la Municipalité, dans le but de faire stopper l'aménagement du parc, mais aussi dans l'espoir d'obtenir un certain dédommagement. 

« À la dernière séance du conseil, mon mari a pris la parole lors de la période de questions. Malheureusement, nous nous sommes fait dire par le maire qu'il s'agissait d'une période de questions et de non de réponses. Il nous a simplement dit de passer par l'Accès à l'information ».

À ce jour, près d'une dizaine de demandes d'accès ont été déposées et chacune d'elle a été refusée.

 

 

 

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