Fondation Lucie et André Chagnon
Des tout-petits doublement désavantagés par le système québécois, révèle un rapport
Par La Presse Canadienne
L'Observatoire des tout-petits, soutenu par la Fondation Lucie et André Chagnon, dévoile ce mardi un nouveau rapport qui met en lumière la difficulté d’obtenir des services spécialisés en santé et en éducation pour les enfants ayant des besoins particuliers.
Selon le document intitulé «Tout-petits ayant besoin de soutien particulier: Comment favoriser leur plein potentiel?», de nombreux enfants se trouvent à la fois brimés par le manque d'accès aux ressources en santé et par le manque d'accès aux ressources éducatives s'ils n'ont pas d'abord reçu un diagnostic médical.
«Au Québec, tous les enfants n’ont pas accès aux services et au soutien dont ils ont besoin au moment opportun, ce qui les prive d’occasions de développer leur plein potentiel», peut-on lire à la toute première ligne du rapport signé par la directrice de l’observatoire, Fannie Dagenais. Elle ajoute que cette situation viole les droits des enfants ayant des besoins particuliers puisque cela est contraire au principe de l’égalité des chances.
Selon ce que rapporte l’observatoire, les parents en quête de services particuliers se butent à une multitude d’obstacles. On parle de délais excessifs, de difficulté à obtenir de l’aide financière, ou encore de difficulté à obtenir des services éducatifs spécialisés.
Or, ce manque d’accès à des ressources professionnelles peut avoir d’importantes conséquences sur le développement des enfants puisque la période de 0 à 5 ans est cruciale dans leur développement. Certains peuvent donc souffrir de ne pas avoir obtenu de soutien au plan langagier, moteur ou cognitif en temps opportun.
À ce sujet, la directrice de l’observatoire lance un appel à agir de manière proactive en se basant d’abord sur les besoins des enfants plutôt que d’attendre d’obtenir un diagnostic qui arrive souvent trop tard ou qui peut s’avérer imprécis.
De plus, l’observatoire rapporte que la pression subie par les parents peut avoir des conséquences néfastes sur leur santé mentale et leur situation financière.
Certains se trouvent forcés d’abandonner leur emploi ou de réduire leurs tâches au travail afin de répondre aux besoins particuliers de leur enfant. D’autres se voient forcés d’investir des sommes d’argent importantes dans des services de santé privés afin d’obtenir un diagnostic et un suivi pour leur enfant.
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Ugo Giguère, La Presse Canadienne
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