« Une adoption en refuge, c'est deux chats sauvés »
50% plus de chats abandonnés en juillet
La vie ou la survie des refuges pour chats n'est pas facile par les temps qui courent. En effet, c'est ce que Anne-Marie Lareault, bénévole et famille d'accueil chez Ronronne avec moi, nous a avoué en entrevue cette semaine. Durant le temps des déménagements, c'est 50 % plus de chats qui sont abandonnés que durant le reste de l'année, assure-t-elle.
Ronronne avec moi est un organisme sans but lucratif qui ne possède pas de local attitré. Il offre un service d'adoption via son site Facebook. On peut y choisir un chat et envoyer un message sur Messenger. Une adresse courriel apparait également sur la page.
L'OSBL poursuit sa mission depuis 2013. Il compte sur l'appui d'une quinzaine de familles d'accueil pour recevoir temporairement les chats. « Tous les chats doivent être gardés en isolation au moins 10 jours pour leur adaptation, avoir un vermifuge, et pour vérifier si des maladies apparaissent ».
L'organisme fonctionne via des journées d'adoption. À chaque samedi du mois, il y en a à différents endroits, dont Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois, et Vaudreuil-Dorion. Généralement, les journées se déroulent de 10 h à 15 h. Plusieurs personnes viennent y récupérer des chats qu'ils ont réservés et il en reste quelques-uns pour l'adoption ce jour-là.
Le refuge a cette particularité : « il n'euthanasie pas les chats et il recevra même les chats en fin de vie qui sont parfois référés par des vétérinaires, s'ils ont de la place », précise Mme Lareault.
Comme cette dernière explique : « Malheureusement suite à la pandémie, il y a moins d'engouement pour l'adoption et plus de difficultés à recruter des bénévoles. Ainsi, les chats qui restent dans les familles d'accueil au moins 10 jours pour l'adaptation, peuvent y demeurer parfois de quelques semaines à quelques mois ».
Les demandes pour recueillir des chats, cependant, continuent d'affluer et « tous les refuges vous le diront, on ne suffit pas à combler les demandes », déplore Mme Lareault.
« Avant la pandémie, on pouvait effectuer de 800 à 1000 adoptions par an; en 2022, on a reçu moins de 700 demandes », ajoute notre interlocutrice. Tous les chats sont stérilisés, traités avec un vermifuge, et voient un vétérinaire. »
« Normalement on demande de 140 $ à 220 $ (chats de race pure) pour l'adoption, mais actuellement, précise-t-elle, comme on a des difficultés à faire adopter nos félins, on a diminué le prix à 75 $ pour les chats de maison (sans pedigree). On ne couvre pas même nos frais à ce prix-là », pousuit Mme Lareault.
Rappelons que l'organisme vit uniquement grâce à des dons et au bénévolat. Les bénévoles ont créé une boutique web Les trouvailles de Ronronne avec moi; où on trouve des accessoires à prix modiques Tous les profits des ventes virtuelles vont au soin des animaux.
Pour adopter, faire du bénévolat ou avoir des renseignements supplémentaires, on peut visiter la page Facebook de Ronronne avec moi et envoyer des requêtes et des demandes diverses via Messenger : https://www.facebook.com/ronronneavecmoi
Pour Les trouvailles de Ronronne avec moi, on y accède via : https://www.facebook.com/profile.php?id=100080719300308.
En conclusion, dira Anne-Marie Lareault : « Une adoption en refuge, c'est deux chats sauvés » : le chat qu'on adopte et celui qu'on pourra recueillir.
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