Semaine québécoise des popotes roulantes
Popote roulante: une ressource essentielle dans sa communauté
Dans le cadre de la Semaine québécoise des popotes roulantes, en cours jusqu’au 25 mars, Néomédia est allé à la rencontre de Lucille Belleau Prince, résidente de Pincourt, et l’une des 400 bénéficiaires de ce service offert par le Centre communautaire des aînés Vaudreuil-Soulanges.
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La popote roulante : bien plus qu’un service alimentaire pour les aînés de Vaudreuil-Soulanges
La dame de 88 ans qui demeure seule dans sa résidence de la 8e Avenue est l’une des 400 personnes sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges qui ont recours à ce service alimentaire fourni par l’organisme basé à Saint-Polycarpe.
« Selon mes souvenirs, j’utilise ce service depuis ses débuts. Depuis quelques années, je ne peux plus conduire en raison d’une maladie et je suis heureuse de l’existence de cette ressource sur le territoire. Je reçois des repas chauds à domicile sans avoir à les cuisiner, c’est le bonheur. Je ne dépends pas non plus des autres pour me rendre à l’épicerie. Je demande les plats que je souhaite et je les ai livrés ici même. Je ne sais pas ce que je ferais sans cette ressource. Nous sommes bien traités par l’organisme et je suis toujours heureuse de voir les bénévoles de la popote roulante lors de la livraison », indiquait la dame qui reçoit des repas chauds constitués d’une soupe, d’un plat principal et d’un dessert.
Une routine bien établie lors de la livraison des repas
L’octogénaire est une habituée de la popote roulante. La preuve? Elle est bien organisée. Sur la table du salon de l’aînée, on retrouve deux cabarets sur lesquels le bénévole affecté à la livraison des repas dépose les items. Par la suite, Mme Belleau Prince les transporte jusqu’à son réfrigérateur où elle les place dans la section réfrigérée ou dans le congélateur.
Une dizaine de plats, comportant la date de la réception de celui-ci au domicile, y prennent place. « Je suis toujours prête quand je reçois de la visite (rires)! », ajoutait-elle.
« Souvent, j’en ai beaucoup trop pour moi toute seule alors je fini par en donner aux gens qui m’entourent. Je ne gaspille rien. Je m’en voudrais beaucoup trop de jeter des restants. Nous sommes chanceux ici, au Canada, on a de la nourriture en abondance. Je me fais un devoir de la partager », lançait la sympathique bénéficiaire.
Née en 1934, troisième d’une famille de neuf ans, l’entraide et le partage sont des valeurs importantes pour Mme Belleau Prince. « Dans le passé, j’ai souvent accueilli des connaissances à la maison le temps de quelques jours ou quelques semaines. J’ai toujours cuisiné un gros chaudron de soupe et nous partagions avec nos invités. Ce sont deux valeurs qui font partie de ma vie depuis l’enfance. J’ai eu un bon modèle avec mes parents. Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup trop de nourriture pour moi seule alors quand je peux je l’offre aux familles moins bien nanties de la région. On l’a fait pour moi dans le passé alors c’est à mon tour de redonner au suivant », concluait-elle le sourire aux lèvres Mme Belleau Prince, veuve et mère de cinq enfants.
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