On ne peut presque pas mieux dire : celui que tout le monde appelle Bob, Robert Rozon, un citoyen de Vaudreuil-Dorion, est tombé dans la marmite du bénévolat quand il était tout jeune. Il posait son premier geste dans la communauté et coupait le ruban symbolique lors de l’inauguration du boulevard de la Cité des Jeunes en juin 1964, en compagnie de nul autre que le ministre de l’Éducation de l’époque, feu l'Honorable Paul Gérin-Lajoie.

Les débuts

Au début des années 70, Bob Rozon participe au démarrage des premières danses à 1 $ à la salle des loisirs de Vaudreuil – aujourd’hui Centre communautaire Jean-Marc Ducharme à Vaudreuil- Dorion. L’été, les danses se transportaient à l’aréna de la même ville et étaient diffusées sur la station FM de Valleyfield. Bob avait 16 ans. Il fournissait le système de son et lumière gratuitement et le service des loisirs payait les disques.

Il s’occupe également de la scène et de la sonorisation pour les Festivités vaudreuilloises dans les années 80. Son employeur Hydro-Québec accepte de lui prêter un camion nacelle à chaque année pour le système d’éclairage. De plus, il est impliqué comme bénévole à la télé communautaire de Vaudreuil-Dorion, et a effectué plusieurs reportages et interviews sur TC-9 dans les années 1990.

Optimiste… de nature

En fait, on peut décrire Bob Rozon comme un multi-bénévole. Il en mange, il en respire et il en vit. C’est véritablement un homme d’action. En 1979, il joint le Club Optimiste Vaudreuil-Dorion. Au sein de ce club, il est omniprésent. En 1988 et 1989, il en assure la présidence.

L’une de ses grandes contributions au sein des Optimiste au début des années 80 a été la création de la Disco Inferno qui a permis, selon M. Rozon, au fil de plusieurs années, d’amasser des centaines de milliers de dollars pour le Club Optimiste Vaudreuil-Dorion.

En 1999, il a réalisé, de concert avec M. Gilles Labbé, le plus grand projet jamais entrepris par le Club Optimiste : la transformation de l’Église Saint-Jean-Baptiste en centre communautaire, appelé aujourd’hui l’Opticentre Saint-Jean-Baptiste. Il a sollicité la contribution de tous les entrepreneurs. Cette année-là, M. Rozon et M. Labbé ont compté chacun plus de 1100 heures en bénévolat pour mener à terme le projet. L’Opticentre a été inauguré en septembre 2000.

En 2004, il devient responsable et webmestre du site Web du Club Optimiste Vaudreuil et de leur page Facebook en 2007.

En 2000, il relance la Disco Inferno pour les jeunes. En 2000 également, il lance un cours de danse country en collaboration avec Star Dance, qui fonctionne encore aujourd’hui et qui est devenu la principale source de revenus du Club Optimiste Vaudreuil-Dorion. On peut y suivre des cours de danse country de catégorie débutant, intermédiaire et avancé. Il agit également comme webmestre du site Web.

Comme on peut le constater, Bob Rozon ne se repose jamais sur ses lauriers. Il y croit : « Si tu fais plus de bonnes choses que de mauvaises choses, tu vas aller à la bonne place ».

Bénévole de qualité recherché

Ce n’est pas un secret pour personne, quand on confie une mission à Bob, il la mène jusqu’au bout et sa conjointe Suzanne Seracino nous mentionne : « On lui demande de faire partie de différents conseils d’administration, car on sait qu’il peut changer les choses ».

En effet, M. Rozon a été approché et siège sur deux conseils d’administration : la Fondation du Centre d’accueil Vaudreuil depuis 2008 et la Fondation du Centre hospitalier Vaudreuil-Soulanges depuis 2013. Sans surprise et toujours dédié, il a répondu "prêt" et il agit comme webmestre pour les sites Web et responsable des pages Facebook pour ces deux organismes.

En 2016, il se joint au comité organisateur du Salon des vins de Vaudreuil-Soulanges, qui après deux ans d’absence, a connu une édition bien populaire en mai 2022. Ce salon sert de principale activité de collecte de fonds pour la Fondation du futur Centre hospitalier de Vaudreuil-Soulanges. Il s’occupe également du site Web du Salon des vins. En 2022, il devient membre du projet Nourrir pour mieux réussir, parrainé par la même Fondation.

Reconnaissance d’Optimist International

En 2018, il reçoit une citation du président d’Optimist International comme Membre exceptionnel du club Optimiste 2017-2018. Cette citation est « attribuée à une personne qui fait preuve d’un dévouement exceptionnel, d’attention et d’amour envers le club, les membres du club, le district et Optimist Inernational ».

En 2020-2021, il fait partie du Temple de la renommée d’Optimist International pour le district Centre du Québec « pour un travail EXCEPTIONNEL et pour l’amour envers les jeunes du Club Optimiste Vaudreuil-Dorion ».

Carrefour de l’Espoir

Et parce qu’il n’est pas assez occupé, M. Rozon se joint à l’équipe de bénévoles du Carrefour de l’Espoir en 2018, le grand magasin d’articles usagés à Vaudreuil-Dorion, et ouvre leur première page Facebook puis devient webmestre de leur site Web en 2022. Il y oeuvre les lundis, jeudis et vendredis en avant-midi. Il s’occupe des sections de l’électronique et de l’informatique.

« Il y a environ deux mois, raconte Suzanne, il est entré au Carrefour de l’Espoir tout un dimanche (le magasin est fermé le dimanche); il a passé les fils pour installer des haut-parleurs dans divers endroits; ce qui fait que maintenant, il y a de la musique partout plutôt que juste à l’entrée. On peut vraiment constater que les visiteurs apprécient. »

Les valeurs

M. Rozon confie : « Je tiens de ma mère le sens du bénévolat, le leadership et l’initiative. De mon père, j’ai hérité sa débrouillardise, sa capacité à dire oui ou non, jamais peut-être, à ne pas garder rancune, et à ne pas compter mes heures ».

Il continue : « Je n’aime pas la critique, les politiciens qui contournent la démocratie pour arriver à leurs fins, les femmes qui doivent manifester au prix de leur vie parfois pour être libres et égales à l’homme, la persécution qui persiste par certains groupes contre la communauté LBGTQ, il reste beaucoup de chemin à faire ».

Sa conjointe Suzanne le décrit ainsi : « C’est un sensible, s’il voit un itinérant, il donne toujours quelque chose; s’il voit un chien abandonné sur la route plus d’une fois, il va arrêter pour l’amener dans un chenil; il n’a pas peur de s’impliquer; avec lui il n’y a pas de "il faudrait", il fait ».

Ce monteur de lignes d’Hydro-Québec a pris sa retraite à 56 ans. Il n’a pas été épargné par les épreuves de la vie. En 2004, il souffre d’un cancer dans la région des amygdales. À long terme, la radiothérapie qu’il reçoit cette année-là affectera de plus en plus sa voix. Cela ne l’a pas arrêté. Il dit en riant : « Je parle comme Méo dans Elvis Gratton ».

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