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Nouveau sondage de l'Association médicale canadienne

Plus d'un Canadien sur trois s'informe en ligne, car il ne peut pas voir un médecin

durée 04h00
22 janvier 2025
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Par La Presse Canadienne

Plus d’un tiers des Canadiens soutiennent qu’ils n’ont d’autre choix que de chercher des renseignements sur la santé en ligne parce qu’ils n’ont pas accès à un médecin, selon un nouveau sondage, ce qui met encore plus en évidence les défis posés par la pénurie de médecins.

Dans ce nouveau sondage, mené en novembre dernier par Abacus Data pour le compte de l'Association médicale canadienne (AMC), 37 % des répondants ont reconnu avoir été forcés de suivre un conseil médical trouvé en ligne parce qu'ils n’avaient pas pu recevoir de l’aide auprès d’un médecin ou d’un professionnel de la santé.

Par ailleurs, 23 % des personnes interrogées ont dit avoir dû composer avec une réaction indésirable ou un impact négatif sur leur santé lorsqu'ils ont suivi un conseil médical trouvé en ligne.

Le sondage, mené auprès de 3727 adultes canadiens, ne peut pas se voir attribuer une marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

L’AMC avance que ce nombre de Canadiens qui se tournent vers des sources en ligne pour obtenir de l’aide médicale illustre le manque d'accès aux soins de santé au pays, car on estime que 6,5 millions de personnes – un Canadien sur cinq – n’ont pas de médecin de famille ou d’infirmière praticienne qu’ils consultent régulièrement.

De l'avis de la présidente de l’AMC, la Dre Joss Reimer, les résultats du sondage sont «extrêmement préoccupants».

«Aucune autre génération n’a été exposée à autant de mésinformation, mais a également dû faire face aux difficultés d’un système de santé surchargé qui ne répond pas à ses besoins», a souligné la Dre Reimer lors d’une entrevue téléphonique.

Pénurie et épuisement

Emploi et Développement social Canada affirme que le pays compte actuellement moins de médecins par habitant que la plupart des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

De 2022 à 2031, le nombre d’offres d’emploi pour les omnipraticiens et les médecins de famille devrait totaliser 48 900, mais le nombre de candidats potentiels devrait s'élever à 29 400 au cours de cette période, ce qui créerait une pénurie de près de 20 000 médecins.

L’AMC indique que la pénurie peut être attribuée à plusieurs facteurs. De nombreux médecins de famille prennent leur retraite, tandis que de moins en moins de nouveaux médecins choisissent la médecine familiale. L’association souligne également que de plus en plus de médecins de famille se concentrent sur des services spécialisés plutôt que sur les soins généraux.

Selon la Dre Reimer, l’épuisement professionnel des médecins représente aussi un défi majeur pour le système de santé.

«Je ne crois pas avoir jamais vu une situation aussi grave qu’en ce moment, tant en ce qui concerne l’accès aux soins que l’épuisement professionnel que nous constatons chez nos collègues médecins, a-t-elle laissé tomber. Je sais que nous pouvons améliorer les choses pour les Canadiens et pour les personnes qui travaillent dans le système de santé, mais il est difficile de ne pas se sentir découragé.»

Consulter des sources fiables

Dans le sondage de l’AMC, 42 % des participants ont dit avoir déjà suivi un conseil médical trouvé en ligne, alors que 31 % des répondants ont reconnu avoir déjà suivi un conseil médical trouvé en ligne plutôt qu’un conseil reçu d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé.

La Dre Reimer a ajouté que les résultats du sondage sont particulièrement préoccupants compte tenu de la facilité avec laquelle la mésinformation sur la santé peut se propager en ligne.

«Je sais que nos médecins sont passionnés par le fait de pouvoir fournir des informations à leurs patients, alors je veux que les gens se sentent à l’aise de poser des questions à leur médecin. C’est exactement ce pour quoi nous sommes ici et ce pour quoi nous voulons être là», a-t-elle fait valoir.

Dans les cas où les Canadiens n’ont pas accès à un médecin ou ne peuvent pas en consulter un alors qu'ils en auraient besoin, la Dre Reimer recommande à tout le moins de consulter des sources en ligne qui sont fiables, comme l’Agence de la santé publique du Canada ou d’autres organisations dirigées par des professionnels de la santé.

Selon le Dre Reimer, le problème pourrait être résolu par un système de santé plus intégré et accessible à tous. Cela pourrait signifier que les pharmaciens, les infirmières, les médecins et les travailleurs sociaux travailleraient ensemble pour partager des informations avec les patients et faciliter l’accès aux soins de santé, a-t-elle expliqué.

«Lorsque les gens n’ont pas accès à ces relations de confiance avec les prestataires de soins de santé, ils vont aller chercher ces informations en ligne», a-t-elle concédé.

Rianna Lim, La Presse Canadienne

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