Cri du coeur pour une mobilisation collective
Faute de responsables en service de garde éducatif, 300 places dorment dans les tiroirs du CPE Les Petits Mousses
Alors que des centaines de parents peinent à trouver des places en garderie, le bureau coordonnateur du CPE Les Petits Mousses a dans ses tiroirs, 300 places à contribution réduite destinées à des services de garde éducatifs (SGE) en milieu familial.
Faute de responsables en service de garde éducatif (RSGE) en milieu familial, ces places ne peuvent s’ouvrir, et ce, même si le besoin est criant.
Selon Micheline Roy, directrice adjointe du bureau coordonnateur, pour combler les 300 places disponibles, une cinquantaine de RSGE en milieu familial supplémentaire sont nécessaires sur le territoire qui comprend les villes de Hudson, Vaudreuil-Dorion, Vaudreuil-sur-le-Lac, Île-Cadieux, Terrasse-Vaudreuil, Pincourt, Ville de L'Île-Perrot et ainsi que Notre-Dame-de-Ile-Perrot.
Avec la pandémie, plusieurs RSGE en milieu familial ont fermé leurs portes. Certaines responsables ont fait le choix de changer de carrière ou de partir à la retraite. À l’heure actuelle, on retrouve sur le territoire régi par le Bureau Coordonnateur du CPE Les Petits Mousses, 101 SGE en milieu familial. Il y a à peine cinq ans, on en comptait 161.
Pour France D’Amour, directrice générale du bureau coordonnateur du CPE Les Petits Mousses, l’enjeu est important, non seulement pour le bureau coordonnateur du CPE les petits mousses, mais pour tous les parents qui ont un besoin criant d’une place en service de garde. « Nous avons des mamans qui viennent cogner à notre porte en pleurant pour qu’on leur trouve une place, mais on ne peut rien faire pour elles ».
L’appui des acteurs locaux est primordial
Afin d’inciter la population à ouvrir des SGE en milieu familial, Québec accorde une subvention de 3500$. Or, certaines villes du Québec bonifient cette subvention en allouant une partie de leur budget à l’ouverture de SGE en milieu familial.
« Nous, ce que l’on souhaite c’est de discuter avec les maires des villes sur notre territoire pour voir comment nous pourrions travailler ensemble et trouver des solutions. Ça ne serait que bénéfique pour tout le monde, pour les entreprises, pour l’économie régionale », souligne France D’Amour.
Aller directement en entreprises
Un projet pilote lancé par le ministère de la Famille en 2022 propose l’ouverture de SGE en milieu familial à l’extérieur des résidences privées. En d’autres mots, il permettrait d’ouvrir un SGE familial directement en entreprises ou dans les centres communautaires de la Ville.
« Nos entreprises de la région ont un besoin urgent de travailleurs et travailleuses. Certains parents ne peuvent retourner sur le marché du travail à la fin de leur congé parental parce qu’ils ne trouvent pas de place en garderie. L’idée d’ouvrir en entreprise est un plus pour l’ensemble de la population et offre de nombreux bénéfices comme des heures atypiques. Il faut aussi préciser que la personne qui s’occupera du SGE sera travailleur autonome au même titre que ceux et celles qui accueillent les enfants dans leur résidence privée. Cela ne change rien à leur statut », précise Mme Roy.
Redorer la profession
Depuis quelques années le bureau coordonnateur tente de recruter de nouvelles personnes, mais comme dans plusieurs domaines, la pénurie de main-d’oeuvre se fait grandement sentir. « Nous tenons des rencontres d’informations, on fait de la sensibilisation auprès des étudiants et de nos partenaires, mais ce recrutement demeure malheureusement un défi. C’est malheureusement une profession qui semble avoir été oubliée. De moins en moins de gens étudient dans ce domaine », déplore la directrice générale du bureau coordonnateur.
« Nous croyons que le travail de nos responsables de service de grade éducatif est essentiel. Elles sont des chefs d’entreprise aux commandes d’une entreprise primordiale à notre communauté. Elles offrent un service de garde qui rejoint les valeurs familiales composées d’enfants d’âges différents, un milieu convivial, stable et confortable à l’image d’une famille, ce qui rappelle à l’enfant sa propre résidence et cela fait une différence », conclut Mme D’Amour.
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